Bahnsen Knights est le troisième titre de la série Pixel Pulps développé par LCB Game Studio. Après avoir joué à Mothmen 1966 et Varney Lake, je suis devenu client convaincu de Pixel Pulps et j’attendais avec impatience le lancement de Bahnsen Knights.


Bahnsen Knights


Supports : PC, PS4, PS5, XBox One, XBox Series, Switch

Genre : Visual Novel

Date de sortie : 14 décembre 2023

Editeur : Chorus Worldwide

Développeur : LCB Game Studio

Multijoueurs : Non


Un dernier épisode Pulp qui se concentre sur l’horreur humaine, les tornades et… les Ford Sierra


  • Toni
  • Une histoire non surnaturelle et pourtant effrayante
  • Un rythme qui va à 100 à l’heure !
  • Visuellement superbe
  • Les Juke-box
  • en français
  • Un épisode plus « indépendant » que les deux autres
  • Assez court également
  • Les jeux en QTE qui surprennent

Chasseurs de tornades et Ford Sierra

Dans la Tornado Alley, les tempêtes mortelles font rage. Désespérée, la population se tourne vers le nouveau gang de la ville : les Chevaliers Bahnsen, un groupe de guerriers de la route fanatiques qui conduisent leurs Ford Sierra en formation croisée pour chasser les tornades. Boulder, un enquêteur, s’est fait passer pour un membre des Chevaliers Bahnsen afin d’en savoir plus sur leur mission. Son objectif : trouver suffisamment de preuves pour démontrer que le chef des Chevaliers, Toni, prépare un mauvais coup.

Ce nouveau Pulp reprend tout ce qui fait le charme de la série – le pixel-art, la colorimétrie quasi bichromique, l’influence des classiques de l’horreur – tout en racontant une histoire qui se suffit à elle-même, même si vous n’avez pas joué au reste de la série.

Pour l’anecdote, les magazines « pulp » étaient des magazines de fiction bon marché qui ont été publiés de 1896 aux années 1960. Le terme « pulp » provient du papier bon marché à base de pulpe de bois sur lequel les magazines étaient imprimés. Les pulps ont succédé aux penny dreadfuls, aux dime novels et aux magazines de fiction courte du XIXe siècle. Au sommet de leur popularité, dans les années 1920-1940, les pulps les plus populaires se vendaient jusqu’à un million d’exemplaires par numéro. Parmi les titres les plus connus de cette période, citons par exemple le très connu Weird Tales, Amazing Stories ou encore Dime Detective.

Mothmen 1966 était oppressant, lent et sinistre (et surtout, c’était le premier volet), et qui parvenait à faire monter l’étrangeté palier par palier, basculant du réel au cauchemar progressivement. Dans Varney Lake, on avait plus la sensation de se retrouver dans une nouvelle de Stephen King, rétro, à l’image d’un « Stand by Me » couplé au segment de l’enfance de « It ». Paradoxalement, si le monstre était bien présent, ce sont les histoire humaines qui instillaient le malaise.

Bahnsen Knights, lui, passe directement à la vitesse supérieure et ne relâche jamais l’accélérateur, ne serait-ce qu’un peu. La terreur et les frissons se succèdent dans une histoire qui tient un peu du fanatisme religieux, et qui constitue une nouvelle expérience d’horreur de qualité.

Après deux récits surnaturels, Bahnsen Knights présente l’humain comme le vrai monstre. Toni est un antagoniste vraiment effrayant, simple vendeur de voitures d’occasion devenu un prêcheur fanatique après avoir survécu miraculeusement à deux tornades mortelles. Une sorte de Stan horrifique de Monkey Island. Ses sermons sont à feu et à sang, mêlant la Bible à son culte personnel des véhicules. Il tue et torture, mais il fascine aussi. Un vrai chef de secte. Son visage vous glacera le sang encore un bon moment.

Boulder, le personnage principal, n’est par contre pas des plus original – mais une histoire vaut surtout par son méchant n’est-ce pas ? Il est séparé de sa femme et de sa fille, et doit prétendre qu’elles sont mortes pour s’intégrer au culte. Il est constamment épuisé par la cruauté et la brutalité dont il fait l’objet en tant que membre des Chevaliers, mais il s’avoue une fascination pour Toni et le respect et l’autorité qu’il impose.

Cela ne vous aura pas échappé, mais chaque Pixel Pulp a une palette de couleurs distincte, et celle de Bahnsen Knights lorgne du côté du rouge et du rose vif. Un choix bien pertinent pour cette aventure violente.

Là où Varney Lake importait tout de même des éléments d’intrigue et des personnages de Mothmen 1966 – liant dont les deux récits, Bahnsen Knights fonctionne en tant que jeu autonome, tout en faisant un clin d’œil aux autres Pulps grâce à Lou, l’enquêteur paranormal récurrent dans les trois jeux. En tant qu’écrivain et chasseur de bizarreries Lou fonctionne comme le liant des Pixel Pulps tout en restant en retrait pour ne pas en faire un élément central du récit.

Bahnsen Knights mélange un côté Visual Novel et des des choix et des mini-jeux à réaliser. Les choix sont excellents, car Boulder est constamment en danger et que la mort n’est jamais bien loin. Certaines sont aussi choquantes qu’efficaces, surtout lorsque la moindre erreur peut vous faire mourir dans un lac ou sous les roues d’une Ford Sierra.

Les mini-jeux comprennent toujours le Via Crucis Solitaire, ce jeu de cartes bizarre que l’un des personnages a inventé, et ils sont toujours accessibles directement depuis le menu du jeu. La plupart des autres mini-jeux font par contre appel le plus souvent à vos réflexes. Bahnsen Knights se concentre sur la conduite imprudente et la survie à des tornades mortelles, il était frustrant d’avoir autant de mini-jeux axés sur la vitesse et le temps de réaction dans un jeu basé sur le scénario et les tensions. Recommencer plusieurs fois ce type de QTE nous sort inévitablement de l’histoire.

Bahnsen Knights

Titiks

L’avis de Titiks sur PS5

En bref

Au final, Bahnsen Knights est un nouvel épisode aussi original que prenant dans la série Pixel Pulps. L’horreur démarre à toute vitesse et le rythme ne faiblit jamais, tout le contraire de l’étrange Mothmen 1966.

4.5
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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