Mugen Souls Z

  • Développeurs Compile Heart
  • Editeur NIS America
  • Type JRPG tactique olé-olé
  • Support PS3
  • Sortie 20/05/2014

Dans le même genre :

  • Record of agarest war
  • Hyperdimension Neptunia
  • Un DVD ecchi rayé

Environ un an et demi après la sortie européenne du JRPG Mugen Souls sur PS3, NIS America remet le couvert en localisant sa suite directe, Mugen Souls Z, toujours sur PS3. Le premier opus ayant reçu un accueil très critique en occident suite à de nombreux problèmes techniques, NIS et Compile Heart auront-ils réussi à redorer le blason de cette licence avec ce nouveau titre?

Booba dit: Niche ta grand-mère

Avant d’aborder les nouveautés apportées par Mugen Souls Z, il est opportun de revenir un peu sur son contexte et expliquer de quoi retourne cette licence si particulière.

Mugen Souls est une série que l’on peut clairement catégoriser de niche tant elle cible un public spécifique et ne plaira clairement pas à tout le monde.  On pourrait la décrire comme un JRPG pseudo-tactique très olé-olé, rien que ça… Les JRPG sont déjà réservés à un public assez restreint, alors rajoutez le côté tactique qui en rebutera certains et la dose de fan-service frisant l’indécence et on se rend compte de la fragilité du business case.

Etrangement, ce genre plaît plutôt bien au Japon et moins bien en occident. On retrouve plusieurs licences que l’on peut ranger dans cette même catégorie: Hyperdimension Neptunia (vous pouvez vous en faire une idée grâce au test de notre ami Titiks) ou encore Record of Agarest War, pour ne citer que ceux qui sont parvenus récemment dans nos contrées. Mugen Souls n’a pas fait exception à cette généralité. Le premier opus a reçu un 31/40 de Famitsu et des notes oscillant entre 3 et 5 sur 10 sur les principaux sites de reviews anglophones. On ne peut d’ailleurs pas leur donner tort tant il faisait preuve de problèmes techniques.

La particularité de ce type de jeu est la sexualisation exagérée des personnages dans les dialogues, cinématiques et illustrations tendant plus vers le ecchi/hentai que vers le moe mignon. Ce à un point tel que cela a même posé problème à nos amis de NIS America qui ont localisé Mugen Souls Z pour l’Europe et les Etats-unis. Ils ont en effet décidé de censurer un mini-jeu présent dans la version japonaise, car il mettait en scène des personnages clairement mineurs dans des poses inappropriées. Pour vous donner une idée, ce mini-jeu consiste à laver les personnages féminins de la série avec toutes sortes de savons (dont un en forme de banane) afin de retirer la mousse recouvrant une image animée de ces personnages en sous-vêtements dans des poses proches d’un hentai. Si ce n’est pas encore assez clair, vous pouvez voir ce que ça donne sur un personnage plus proche de l’âge adulte que du berceau dans la vidéo ci-dessous. Si vous en voulez plus, Google sera votre ami.

Bien que la version occidentale de Mugen Souls Z ne bénéficie pas de ce mini-jeu, elle mérite tout de même son label interdit au moins de 16 ans tant certains dialogues, mises en scène et allusions sont parfois crus. On retrouve pas mal de clichés hentai dans l’histoire et bien que nous ne sommes pas franchement prudes, entendre un personnage de moins de 10 ans parler de « squirt » ou se retrouver dans une scène parodiant le cliché hentai du viol par de la gelée gluante nous a quand même perturbé. Le titre s’en sort cependant car tout ceci reste au niveau de la parodie et du second degré et ne montre quand même rien de réellement inapproprié.

De plus, le jeu n’étant traduit qu’en anglais, la subtilité des dialogues et de certaines vannes lubriques passera sans doute inaperçue. Mention spéciale à « Will you really peon me? ». Vous voilà prévenus sur le contexte, maintenant passons au test à proprement parler.

http://www.youtube.com/watch?v=-u0O_dLNfUU

Lady Chou-Chou: Undisputed God of the universe

L’histoire de Mugen Souls Z commence juste après les évènements du premier opus. L’héroïne, Lady Chou-Chou, s’est auto-proclamée déesse incontestée de l’univers après avoir conquis les 7 mondes et transformé ses opposants en vassaux (peon en anglais). Ils recevront d’ailleurs la forme de petits lapins ressemblant légèrement aux lapins crétins (qui font également office de très bons gants de toilette). Non contente de tout cela, elle s’est également liée d’amitié avec certains de ses rivaux.

Par un beau jour, elle apprend que 12 nouveaux mondes sont à sa portée et gouvernés par les 12 dieux ultimes. Avouez que ça en impose plus que le titre de dieu incontesté, non? La voilà donc partie pour soumettre à sa volonté ces 12 dieux de pacotille. Malheureusement, les choses ne vont pas se dérouler du tout comme prévu et Lady Chou-Chou va se retrouver malgré elle transformée en Mini Chou-Chou sans aucun pouvoir. Cette transformation se déroule après être rentrée dans un espèce de cercueil servant de lit à la première des 12 dieux ultimes, Syrma. Cette dernière expliquera à Chou-Chou et à sa bande que pour lui rendre ses pouvoirs, ils devront partir à la recherche des 11 autres dieux et les faire rentrer dans le cercueil. Ceci aura pour effet d’absorber leurs pouvoirs et de rendre le sien petit à petit à notre malheureuse héroïne. Le fait de réunir les 12 dieux ultimes permettra également de les faire tous combiner et les faire redevenir le dieu unique de cet univers. Syrma désirant retrouver sa forme originelle acceptera donc d’aider Chou-Chou. Vous voilà alors parti pour une nouvelle quête loufoque où vous allez devoir à nouveau soumettre tout le monde. Cette fois, le joueur contrôlera Syrma (qui sera l’héroïne de ce nouvel opus) puisque Chou-Chou est devenue complètement impuissante, mais sera aidée par tous les anciens potes de Chou-Chou ainsi que ceux qu’elle se fera au cours de l’aventure.

videmment, les autres dieux ne se laisseront pas faire et vous allez devoir les soumettre à votre volonté par la force, ou par votre charme…

Respecte mon autorité

Le gameplay de Mugen Souls Z se découpe en 2 phases: l’exploration des différents mondes et les phases de combat.

Vous voyagerez avec vos camarades de combat dans le G-Castle, un énorme vaisseau spatial capable de se transformer en robot géant à la bioman pour combattre d’autres vaisseaux géants… Logique, non? Ce vaisseau sert également de hub et propose différentes échoppes où vous pourrez acheter de l’équipement, des costumes altérant votre apparence en combat, faire prendre des bains à votre équipe boostant leurs statistiques pour la durée d’une exploration et encore bien d’autres choses comme participer à des challenges optionnels pas piqués des hannetons.

Lors de la phase d’exploration du monde, vous serez amené à vous balader à pieds sur les différentes planètes afin de transformer leurs habitants et elles-mêmes en vos dévoués serviteurs. Une façon intéressante de les soumettre est de changer votre personnalité pour leur plaire et effectuer quelques répliques et poses sexys qui les feront chavirer… Et oui, on peut même draguer une planète. Les différentes personnalités sont très particulières, allant de masochiste, à sadique en passant par bipolaire et hyperkinétique… Certains lieux sur des planètes demanderont d’avoir occis un nombre d’ennemis ou de leur ramener un objet particulier pour se rallier à votre cause.

Chaque ennemi rallié à votre cause sera transformé en peon qui servira d’équipage à votre G-Castle et améliorera son efficacité en combat contre d’autres vaisseaux spatiaux. Ces combats sont d’ailleurs sous la forme d’un pierre-papier-ciseau évolué et sont relativement accessoires.

Les phases d’exploration seront entrecoupées par de longs dialogues faisant progresser l’histoire entre vos coéquipiers et antagonistes. Ces dialogues mettront en avant les personnalités hautes en couleurs des différents personnages et il ne sera pas difficile de vous attacher à certains d’entre eux. L’humour (assez particulier) y sera omniprésent et il est certain que tout le monde n’y sera pas réceptif. L’overdose de fan-service et la longueur des dialogues, souvent pour ne pas dire grand chose, font que nous ne les avons pas plus appréciés que ça.

Over 9000

Le vrai cur du jeu, et son point fort, est son système de combat. Tout y est démesuré: vos personnages pourront par exemple atteindre le niveau 9999 ou faire des millions de points de dégats grâce à des attaques combinées aux effets cataclysmiques… Il bénéficie de tellement de subtilités qu’il serait beaucoup trop compliqué de toutes les expliquer ici.

En simplifiant au maximum, les combats se font au tour par tour à la façon d’un RPG stratégique. Le système est calqué assez fort sur celui de Hyperdimension Neptunia Victory et rajoute une myriade de détails supplémentaires. Votre équipe principale est composée de 4 membres et vous disposez d’une sub-party dont la taille croitra au fur et à mesure de votre progression. A chaque tour vous pouvez vous déplacer sur le terrain, faire entrer un personnage de votre sub-party, et enfin attaquer tout ennemi à portée.

L’élément novateur, présent dans le précédent opus, est que votre personnage principal, Syrma, peut utiliser une faculté spéciale lui permettant de charmer les ennemis de la même façon qu’expliqué plus haut avec les planètes. En cas de succès, les ennemis charmés seront transformés en « peon » et disparaitront du champ de bataille. Tous les ennemis non-charmés seront affectés par une pénalité vous donnant un avantage certain.

Comme dans tout RPG stratégique, le terrain de combat à une importance capitale. Il est ici parsemé de cristaux ayant une certaine zone d’effet dans laquelle vous ou vos ennemis bénéficieront de bonus ou de malus. Il sera donc intéressant de bien se positionner pour bénéficier des avantages du terrain.

Les skills de vos personnages rajouteront également une dimension stratégique au terrain. Certains d’entre eux auront parfois pour effet de pouvoir envoyer voler vos ennemis dans le décor à la façon d’un billard. Cela pourra vous faire gagner des tours et aussi détruire les cristaux. Lors de leur destruction, ils conférent d’autres bonus ou malus intéressants à obtenir. La liste des bonus et malus offerts par les cristaux est disponible à tout moment en combat en appuyant sur une touche.

Bien que tout ceci fasse penser à un style RPG stratégique assez lent, les combats peuvent tout de même se montrer assez dynamiques et sont du coup pliés en quelques temps.

Nous n’avons ici abordé qu’une toute petite partie du système; il bénéficie d’ailleurs d’un tutoriel appelé « overwhelming tutorial » (ou « tutoriel indigeste ») tellement il y a des subtilités à apprendre. Chapitre après chapitre, de nouveaux éléments du tutoriel se débloquent et on se demande souvent: « Quoi? Encore une nouvelle possibilité en combat alors que je suis déjà à un chapitre avancé? »

Bref, Mugen Souls Z apporte un gameplay riche, dynamique et fun auquel on accroche rapidement.

Mugen saoule Z

Comme dit plus haut, le premier Mugen Souls péchait par bon nombre de bugs et souffrait de ralentissements rendant le gameplay indigeste. Bien que Mugen Souls Z ait corrigé plusieurs d’entre eux pour arriver à une expérience agréable, il en reste certains particulièrement agaçants qui donnent l’impression d’avoir entre les paluches un jeu non-fini, ce qui fait pencher la balance pour la mauvaise note globale de notre test.

A l’heure actuelle, le jeu freeze aléatoirement dans le seul donjon permettant de débloquer du contenu pour améliorer son équipe, le mugen field. Les améliorations disponibles sont par exmple: l’achat de skills, l’amélioration des compétences, le déverrouillage de classes pour vos personnages secondaires … C’est d’autant plus rageant qu’il est obligatoire d’y passer du temps pour arriver à la vraie fin du jeu.

De plus, il arrive parfois que certains de vos personnages ne soient pas capables de se déplacer sur la zone de combat sans aucune raison, ce qui est plutôt un comble pour un tactical RPG. Finalement, il arrive aussi que le jeu vous empêche le craft d’équipement alors que vous avez tous les matériaux requis.

Tous ces bugs font que si aucun patch n’est produit rapidement, nous vous déconseillons vivement l’achat du jeu.

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

Mugen Souls Z reste un jeu de niche qui ne plaira certainement pas à tout le monde. Cependant, il corrige bon nombre de problèmes du précédent opus tout en conservant ses bonnes idées. Son système de combat fun et dynamique, sa direction artistique et ses personnages hauts en couleurs sont des ingrédients qui peuvent en faire un bon RPG. Malheureusement, les bugs, l’overdose de fan service et les conversations souvent longues et soporifiques ont fait pencher la balance vers la mauvaise note globale attribuée. Nous vous conseillons vivement d’attendre un patch avant de faire l’acquisition du titre.

NOTE : un patch correctif est sorti depuis la rédaction du test mais n’a pu être testé. A vos risques et périls si vous décidez d’acheter le jeu.

Y’a bon!

  • Le character design
  • La richesse du gameplay
  • La durée de vie
  • Les personnages nombreux et attachants. En particulier Reu qui trouve les dialogues tout aussi endormants que moi

Beuargh!

  • Le côté moe exagéré à outrance
  • Le fan-service assumé frisant l’indécence
  • Les dialogues parfois soporifiques
  • Les bugs et freezes

La désinfo en +

La majorité sexuelle au Japon

Indépendamment du sexe de la personne et de son orientation sexuelle, l’âge de la majorité sexuelle au Japon a été fixée à 13 ans (Articles 176 et 177 du Code Pénal Japonais). Cependant, certaines Préfectures peuvent, par décret, interdire les activités d’ordre sexuel avant l’âge de 18 ans.

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Papayou

Amateur de japonaiseries en tous genres, rédacteur et correcteur sur pxlbbq.com

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