Fin des années 90 sévissait la mode des Tamagotchi, des petits jouets électroniques qui nous demandaient une attention très soutenue afin de maintenir en vie une petite créature numérique. Il fallait en effet répondre à tous leurs besoins en temps réel pour espérer les voir grandir, sous peine de les voir mourir et de jeter son jeu à la poubelle (oui-oui). Et bien étrangement, Void Terrarium, c’est à peu près la même chose.
Void Terrarium
Supports : PS4, Switch
Genre : Action, Roguelike
Date de sortie : 10 juillet 2020
Editeur : Nippon Ichi Software
Développeur : NIS America
Multijoueurs : Non
On tourne en rond mais cest pour la bonne cause
- Une direction artistique magnifique
- Une histoire mignonne et sombre
- La gestion du Terrarium
- Des donjons répétitifs à la structure trop similaire
- Un rythme parfois exagérément lent
- Une impression de non-progression
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Si les images qui ornent cette page vous rappellent quelque chose, c’est normal : Void Terrarium est issu du même studio que celui aux commandes de “htoL#NiQ – The Firefly Diary” et de “A Rose in the Twilight”, deux titres à la direction artistique très douce contrastant avec la relative violence et mélancolie de leur univers. Il est ici question de prendre soin de la dernière humaine en vie dans un monde désolé et toxique, tout en descendant dans des donjons aléatoirement générés en vue de trouver tout le nécessaire pour lui fabriquer un endroit où survivre. C’est mignon et joliment réalisé, tandis que la narration nous conte peu à peu l’histoire de la disparition du genre humain causée par votre compagnon FactorAI, à son grand regret.
Oui, il n’y a plus d’humain, et la petite Toriko (un nom donné par FactorAI – « prisonnière ») est elle-même dans un piteux état. A l’aide de votre robot et des conseils de FactorAI, vous allez devoir arpenter des donjons générés aléatoirement pour récupérer des éléments non seulement pour la nourrir, mais aussi pour lui construire un petit havre de paix sur cette terre désolée.
Vous vous en doutez, les donjons ne seront pas vides et il vous faudra combattre pour progresser, mais d’une manière particulière. Si les affrontements se font en temps réel, rien ne bouge tant que vous-même ne faites aucun mouvement. Il s’agit principalement de vider des étages rectangulaires à la recherche de ressources, et les ennemis mécaniques ou mutants viendront souvent vous cherchez des ennuis. Les détruire vous rapporte parfois des objets utilisables (comme des grenades, mais aussi des armes ou des protections de fortune à équiper) mais surtout de l’expérience qui vous servira à grimper de niveau et à sélectionner à chaque fois une amélioration parmi les deux proposées.
Monter sa défense, ses points de vie, sa force, son taux de critique ou d’esquive, mais aussi acquérir de nouveaux emplacements d’inventaires ou de nouvelles attaques se fait uniquement par ce biais. Mais gardez en tête que vous êtes une machine et que vous avez besoin d’énergie pour vous mouvoir ou attaquer. Chaque action fait lentement décroître la jauge d’énergie, tout comme les attaques spéciales que vous pourriez utiliser. Heureusement, il est possible de se soigner et de recharger son énergie à l’aide d’objet ou de batterie à découvrir dans les niveaux, mais notre inventaire étant très limité, surtout en début de partie, il faut garder en tête que le principal à ramener, ce sont les ressources.
Car dès que vous êtes éjecté du donjon – à cause d’une défaite ou d’un manque d’énergie – votre niveau est réinitialisé, vos améliorations, effacées et tout votre inventaire, converti en objets de craft. Heureusement, avant votre retour au hub central, vous aurez l’opportunité de sauvegarder dans votre coffre quelques éléments de nourriture pour la jeune Toriko, pour qu’elle ne meure pas de faim.
Car si je parlais de Tamagotchi au début de cet article, c’est que vous allez en avoir littéralement un scotché en bas de l’écran à longueur de temps, vous informant de son état de santé, de l’état de son environnement ou de sa satiété. A vous de gérer vos sortie en fonction, sachant que des options vous facilitant la vie se débloquent au fil des heures pour vous permettre de vous occuper de cela à distance.
Si la narration est somme toute intéressante – on a envie de savoir ce qu’il est advenu de l’humanité plus en détail et d’en apprendre plus sur Toriko – le rythme est très lent, que cela soit lors des discussions qui mettent un temps fou à apparaître à l’écran que pendant les moment de flottement. On a une envie fébrile d’appuyer sur le bouton skip pour pouvoir avancer dans le récit, sauf que c’est impossible. C’est un rythme voulu, posé et qui convient bien au style de jeu, mais mieux vaut être prévenu : il faut être d’humeur et pas trop fatigué pour se lancer dans Void Terrarium.
Il s’agit quand même d’une histoire sombre de survie et d’extinction avec un style très mignon qui tranche radicalement, et au fil des heures, on commence à tenir à la petite fille, à craindre pour sa vie tout en ayant à coeur de lui améliorer son quotidien. Cela dit, les donjons et l’exploration finissent par devenir répétitifs (je vous avoue que je finissais par en faire devant un série TV) et ceci couplé à la lenteur de la narration, cela fait de Void Terrarium un jeu où l’on se sent peu progresser, ce qui est décourageant par moment.
Void Terrarium profite tout de même d’une direction artistique magnifique et d’une histoire très tendre, tout en étant parfois un peu sombre et déprimante.
Void Terrarium : Conclusion
Si vous aimez arpenter des donjons générés aléatoirement pour subvenir aux besoins d’une petite fille perdue, Void Terrarium risque fort de vous suivre pendant des semaines – le jeu est meilleur à petite dose. Mais pour beaucoup, le rythme et la répétitivité du titre risque de les laisser sur le carreau.
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