Pour être franc, je ne connaissais des Prinny que leur rôle de de chair à canon dans la série Disgaea. Or, à l’ère de la PSP, nos chers Prinny ont eu droit à 2 jeux dont ils étaient les héros. Le test qui nous occupe aujourd’hui est la compilation remasterisée de ces 2 titres, appelée Prinny 1 2 Exploded and Reloaded, qui sortira le 16 octobre uniquement sur Nintendo Switch.


Prinny 1 2 Exploded and Reloaded


Supports : Nintendo Switch

Genre : Action / Plateforme

Date de sortie : 16 octobre 2020

Editeur : NIS America

Développeur : Nippon Ichi Software

Multijoueurs : Non


Diabolique. Votre avis sera directement proportionnel à votre résistance nerveuse.


  • Un scénario complétement WTF comme on les aime
  • L’humour fidèle à la licence Disgaea
  • Les graphismes restent mignons malgré l’époque d’origine
  • Vous voulez du challenge ? Ce jeu est pour vous
  • Re-jouabilité : collectionnite et post-game
  • Tous les DLC inclus
  • Traduit en français
  • Peut vite être frustrant / rageant à force de mourir 100 fois d’affilée sur le même saut / mob / boss
  • La rigidité (voulue) des sauts difficile à apprivoiser
  • Mec…

Prinny 1 2 Exploded and Reloaded est une compilation de 2 jeux d’action / plateforme très similaires mettant sur le devant de la scène les Prinny : ces petits pingouins bleus mascotte de NIS America, présents dans la série Disgaea (dont le 6ème opus est prévu pour 2021).

On pourrait penser que ces jeux, sous leur air mignon, s’apparente à un Mario que l’on peut mettre dans les mains de nos petites têtes blondes. Il n’en est rien ! Ces 2 jeux étaient réputés particulièrement difficiles à l’époque et n’ont pas été simplifiés pour cette compilation sur Nintendo Switch. Ces jeux sont diaboliques et vont vous faire rager.

La seule nouveauté de la version Switch est la traduction française qui est relativement de bonne facture. Il est juste un peu perturbant d’avoir des « mecs » à tout bout de champs plutôt que le fameux « dood », marque de fabrique de NIS et des Prinny.

Pourquoi sont-ils si méchants ?

Les facteurs de difficulté clés communs des 2 opus sont

  • Les sauts : vous pouvez effectuer un double saut MAIS vous ne pouvez donner une direction à votre envol QU’AVANT celui-ci. Une fois dans les airs vous ne pouvez plus donner d’impulsion pour changer votre point de chute. Ca complique GRANDEMENT l’accès à certaines plateformes.
  • L’architecture des niveaux : Le placement des monstres dans certains niveaux est FAIT POUR QUE VOUS MOURRIEZ si vous progressez à la cool. Il faudra attendre le bon moment pour effectuer un saut ou une esquive sans quoi vous serez mal placé pour le monstre suivant qui vous touchera obligatoirement. Le placement des plateformes est également parfois bien retord au vu de la façon dont les sauts sont implémentés.
  • Le recul : Une fois touché par un monstre, vous êtes légèrement projetés en arrière. Ca se finit généralement dans un trou.
  • Le temps : Vous avez 8 minutes pour finir un niveau d’une traite et 3 minutes pour battre un boss. Une fois le timer écoulé, vous recommencez au dernier check-point avec un timer réinitialisé (heureusement…)
  • Les boss : Comme dit plus haut, vous n’avez que 3 minutes pour en venir à bout. Pour les derniers boss, cela demande de comprendre leurs patterns et de faire exactement ce que les développeurs ont imaginé pour en venir à bout. Sans quoi, vous serez trop touchés ou vous écoulerez le timer.
  • Le nombre de vie et d’essais : Vous avez 1000 vies pour finir le jeu, chaque vie touchant à sa fin lors d’une chute ou après 1 à 3 touches (en fonction du mode de difficulté choisi)

Comme vous l’aurez compris, il y a de quoi méchamment rager. Toutefois, venir à bout d’une épreuve donne un réel sentiment de satisfaction… jusqu’à la prochaine galère.

Durée de vie (ou de morts en boucle)

Un autre facteur commun aux 2 opus est leur durée de vie.

Comme dit plus haut, vous avez 1000 vies pour battre le boss de fin et un temps limité pour finir chaque niveau et chaque boss. Les 2 jeux comptant chacun 10 niveaux principaux, dans un monde idéal ils peuvent se boucler en très peu de temps. Toutefois, vu la difficulté vous en aurez pour au moins une dizaine d’heures (avant d’abandonner ou de sortir victorieux).

Cette durée de vie est allongée de plusieurs façons:

  • Au hub entre chaque niveau, vous pouvez essayer de récupérer un morceau de lettre suite à une phase de plateforme bien difficile. Si vous collectez les 10 morceaux, vous débloquez un post-game avec une histoire alternative, de nouveaux niveaux et boss ! Je n’y suis malheureusement pas arrivé car je suis bloqué au boss final de Prinny 1 et de Prinny 2 … Rien à faire, je n’y arrive pas T_T
  • Les DLCs sont inclus et proposent quelques mondes supplémentaires.
  • La collectionite est au programme : dans chaque niveau se cachent 3 ennemis spéciaux à débusquer par une attaque « coup de fesse ». Il y a fort à parier que vous ne les trouverez pas lors de votre première exploration. En trouver un certain nombre débloque des données sur les personnages et de nouvelles musiques que vous pouvez consulter via les NPCs du hub principal.

Prinny 1 Can I really be the Hero ?

Je vais essayer de vous expliquer ici l’histoire et le gameplay du premier opus de cette compilation.

Prinny 1 vous propose deux modes de difficulté : mourir après 1 touche ou mourir après 3 touches.

Son histoire tient sur un post-it mais est bien WTF et respecte l’humour propre à la licence Disgaea : quelqu’un a volé le dessert d’Etna, la maîtresse et tortionnaire des Prinny, vivant dans le « Netherworld » (l’enfer dans Disgaea). Elle va leur confier la tâche de confectionner l’ultra dessert pour vous éviter des souffrances abominables de sa part. Ces ingrédients sont évidemment la propriété des boss de chaque niveau.

Pour venir à bout de vos ennemis, vous aurez un petit arsenal de coups:

  • Le coup de fesse : vous pouvez finir votre saut par une chute de popotin verticale. Si votre chute atteint un ennemi, il sera étourdi et prendra plus de dégâts de vos attaques. Cette technique est la clé de la victoire contre les boss et permet parfois d’atteindre des plateformes hors de portée.
  • Les coups d’épée : rien de foufou ici, si ce n’est que vous devez vous acharner sur le bouton d’attaque pour porter plusieurs coups d’épée. Vous ne pouvez pas garder le bouton enfoncé. Ca peut paraitre bête, mais c’est une plaie pour le dernier boss…
  • La pirouette / course / esquive : vous pouvez effectuer une petite pirouette pour vous élancer et courir ou vous jeter au sol et bénéficier d’une fenêtre d’invulnérabilité. Si votre pirouette dure trop longtemps, vous êtes étourdi, immobile et vulnérable pendant quelques secondes.
  • L’attaque sautée : votre meilleure amie. En saut, vous pouvez mitrailler la touche d’attaque pour lancer des attaques à distance. Cette attaque est la plus puissante et est votre principale source de dégâts contre les boss.

Prinny 2 Dawn of Operation Panties, dood (mec)

Dawn of Operation Panties est très similaire au premier opus. Il fait plutôt office de « Donnez-moi plus de Prinny 1 » que d’un nouveau jeu original. Le déroulement du jeu est identique et propose le même style de post-game.

Son histoire est toutefois légèrement différente. Ici, au lieu d’un dessert volé, Etna se fait voler sa petite culotte et vous envoie la récupérer. Le plan imaginé par les Prinny est le suivant : attirer le voleur dans un pièges en rassemblant plein d’objets rares au même endroit. Ces objets sont bien entendu la propriété des boss des 10 niveaux. Le potentiel comique de ce scénario est tout aussi réussi que dans le premier jeu.

La difficulté est peut-être un peu moindre que dans Prinny 1 car un troisième mode de difficulté (couche-culotte) est au programme. Vous disposez de 4 touches et d’une arme spéciale (une paire de navets) qui vous permet de garder la touche d’attaque enfoncée pour envoyer une salve d’attaques. Bien que j’aie eu moins de mal à progresser dans Prinny 2 grâce à ce mode, le boss de fin est juste brutal et j’y suis toujours bloqué…

Votre arsenal d’attaque est également un peu revu en votre faveur dans cet opus. Après un certain nombre de coups portés ou d’items ramassés, vous chargez une jauge qui vous fait taper plus fort et débloque 2 nouvelles attaques : un saut plongé qui consomme toute votre jauge pour faire de jolis dégâts et une pirouette qui tape tout ce qui s’approche de vous.

Prinny 1.2 Exploded and Reloaded : Conclusion

C’est l’éclate ! (potentiellement de vos joy-cons contre un mur)

Voici ce que vous devez retenir de ce test de Prinny 1.2 Exploded and Reloaded avant de vous décider à l’acheter : ce jeu d’action/plateforme a certes des allures mignonnes et enfantines mais il n’en est rien ! C’est un des jeux les plus durs auxquels je n’ai jamais joué.

Les joueurs en quête de challenge ou masochistes seront sans doutes ravis mais les autres risquent la crise de nerf. Si vous voulez mon avis personnel, j’ai vraiment bien aimé malgré la frustration ressentie très, très, très souvent car on vit chaque victoire comme un réel accomplissement.

Show Full Content

About Author View Posts

Papayou

Amateur de japonaiseries en tous genres, rédacteur et correcteur sur pxlbbq.com

Previous Yakuza: Like a Dragon dévoile la quête d’Ichiban Kasuga dans un tout nouveau trailer
Next Test: Samurai Jack : Battle Through Time sur Playstation 4

Comments

Laisser un commentaire

Close

NEXT STORY

Close

Yuji Naka et Naoto Oshima dévoilent Balan Wonderworld

24/07/2020
Close