Attention: ovni droit devant! Aujourd’hui, nous allons tester un jeu qui sort un peu de nul part tout en venant de partout. Voici Rustler, un petit jeu indépendant développé par Jutsu Games, qui ambitionne être une sorte de Medieval Grand Theft Auto.

Quand on parle de GTA, c’est plutôt sur un design à la GTA 1 ou 2, en vue du dessus, qu’autre chose mais nostalgiquement, c’est plutôt bien vu. De plus, choisir l’époque médiéval est plutôt culoté et original mine de rien.

Nous allons donc découvrir une toute nouvelle simulation de bandit de grand chemin, de mécréant détrousseur de paysans, de buveur d’hydromel ou encore voleur de chevaux, à l’époque du bon Roi Arthur!


Rustler


Supports : PS5, PS4, Switch, Xbox ONE, Series X/S, PC

Genre : Action/aventure

Date de sortie : 31 août 2021

Editeur : Modus Games

Développeur : Jutsu Games

Multijoueurs : Non


Malgré ses défauts, Rustler reste un titre drôle, amusant et bourré de références. On en redemande!


  • L’humour totalement inspiré des Monty Python
  • Une map assez étendue
  • Cycle jour/nuit
  • Les bardes
  • Rempli de références
  • Un bouton pour péter/roter (oui… oui…)
  • Les PNJ frapadingues
  • Le langage délirant
  • C’est qu’on y retourne en plus!!!
  • L’ambiance globale, musicale…
  • Techniquement pas transcendant
  • Caméra un peu trop rapprochée par moment
  • Maniabilité des chevaux aux fraises
  • Le système de sauvegarde archaïque
  • Les collisions
  • Parfois difficile dû au gameplay
  • L’I.A. souvent à la ramasse (mais c’est marrant!)

Fetchez la vache!

Si vous pensez partir à la quête du Graal, vous faites fausse route… Enfin, sauf si celui-ci prête son nom à autre chose (spoiler alerte) que ce à quoi on pense. Dans Rustler, vous incarnez Guy, une racaille qui pourrait clairement être un protagoniste de GTA avec la dégaine de Jimmy Hopkins, personnage principal d’un autre jeu Rockstar: Canis Canem Edit alias Bully. Bref, on les sent très inspirés par R* chez Jutsu Games. Ce n’est pas un mal en soi…

De plus, sans pour autant faire un copier/coller non plus, car pour le coup, le titre reste plutôt assez original au vu de sa direction médiéval mais pas que. Le but du jeu? Guy est déjà une petite frappe dans son gang campagnard mais souhaite se faire un nom, une réputation bien au-delà de son trou paumé où il vit à labourer son champ avec sa môman et puis surtout se faire un max de pognon!

Pour se faire, toutes les occasions sont à saisir: petites missions par-ci par-là, sales boulots, vols, meurtres, usage de faux, etc… j’en passe et non des moindres. Oui, Rustler a vraiment beaucoup de points en commun, surtout irrévérencieux, avec GTA. Néanmoins, ce n’est pas spécialement un mal vu qu’on s’y éclate pas mal surtout avec cet humour très Monthy Python dont il empreinte énormément également.

En parlant aux divers personnages décalés (péteurs, roteurs, cracheurs, fumeurs, hurleurs, …) qui peuplent la map, on remarque que les équilibrés mentaux ne sont pas légion dans le coin… Entre un barde alcoolique qui joue du beatbox, des tagueurs de châteaux, des tuners de chevaux ou encore un fossoyeur qui nous demande de nous déguiser en La Mort pour buter ou faire peur à des innocents qui n’ont rien demandé, voilà quoi! De plus, les personnages du jeu parle en yaourt ce qui n’arrange pas notre vision de ces gusses…

Je ne dois pas oublier de vous parler des bardes également car ils sont mythiques. Ils poussent la chansonnette au quatre coins de la carte mais si celle-ci ne vous plait pas, il suffit de leur balancer une patate de forain dans la tronche pour qu’ils changent de disque. Ce qui est hilarant c’est qu’ils leur arrivent de balancer un beatbox hip-hop médiéval surprenant.

Elle est où la poulette?

Pour en revenir à la map, après quelques coups de galops, on commence à se rendre compte qu’elle est assez vaste, mine de rien. Heureusement, malgré l’époque, les développeurs ont plutôt bien varié les décors entre cité médiéval, châteaux forts, forêts, fermes, carrières, villages, camps de fortune ou même plages et lacs. Petite mention spéciale pour la réalisation de signaux routiers intégrés à l’univers médiéval.

Fort heureusement, nous avons le droit de chevaucher divers canassons lors de nos grandes traversées. Chacun d’eux, à l’instar des véhicules dans… ben GTA encore, possède des caractéristiques différentes. Plus lent mais plus robuste, avec charrette pour porter des macabés ou même des bêtes de courses, carrément. Bref, il y a plusieurs profils pour chaque utilité. Et ce, même pour les gardes, qui sont même dotés de gyrophares oui, c’est n’importe quoi mais drôle! Cependant, contrôler une course à cheval n’est pas une mince affaire. Il n’est pas rare de se prendre des obstacles sur la face, surtout au galop, et on peut souvent rester bloquer dans un angle… pas facile de faire marche arrière ou demi-tour avec un équidé…

Le système de recherche est également pompé sur « qui-vous-savez » avec l’affichage de têtes de gardes à la place des étoiles de police. Plus vous êtes recherché, plus ils seront coriaces: logique. Quand vous êtes activement recherché, que vous avez vraiment été trop loin dans le délire criminel, c’est carrément des chevaliers que vous aurez aux trousses. Et là, ça ne rigole plus. Heureusement, il y a Pimp a Horse, une société qui repeint votre cheval pour pouvoir semer la garde.

Oh, qu’elle est belle ta quête!

Après, le jeu de Jutsu Games comporte pas mal de défauts en plus de la maniabilité à cheval. Déjà, l’I.A. semble parfois complètement à l’ouest, même si j’avoue, c’est souvent très drôle au vu des réactions des PNJ. Techniquement il fait le job mais ce n’est pas non plus du high level forcément, ça reste un petit jeu indépendant n’oublions pas. Disons que la direction artistique se rapproche d’un GTA – Chinatown Wars: vu du dessus avec des cotés un peu plus encré.

Avec cette vue, graphiquement ça passe plutôt bien même si sur certaines missions, on aurait aimé une sorte de dézoome ou même une caméra plus lointaine. Pour le reste, on distingue tout correctement à l’écran donc pas trop de soucis majeur. Un truc un peu relou c’est la carte qui s’affiche en cliquant sur le joystick gauche… En effet, pendant l’effervescence d’une course poursuite, il n’est pas rare d’appuyer sur ce bouton et donc d’afficher cette dites map. Dommage qu’on ne puisse pas modifier ça dans les menus. Ils auraient dû la placer sur le pavé tactile (sur Playstation du moins) pour une meilleure ergonomie.

Pour ce qui est des missions, on reste sur du classique avec la quête principal et les quêtes secondaires. La première vous lâche dans l’histoire de notre gangster, Guy. Tandis que les secondes ne sont que prétextes pour y afficher des références, des scènes humoristiques, etc… Et c’est le bienvenu! Petit exemple, au début du jeu, vous avez la mission d’aller buter les Beach Boys… qui sont juste des gars qui zonent sur la plage. Aussi, on peut entendre certains titres musicaux bien connus genre « I Want to Break Free » de Queen version médiéval… Absurde, comme l’humour très Monty Python, ce qui est censé et raccord puisque nous sommes dans le kitsch-british. On est vraiment là-dedans quand l’on coupe les bras d’un chevalier qui nous rétorque que ce n’est qu’une égratignure. Drôle!

Même les fans de Kaamelott s’y retrouveront avec quelques scènes faisant pensé aux tarés que le Roi Arthur doit se coltiner autour de sa table ronde. On y retrouve même la Dame du Lac (étonnante)… En gros, malgré quelques problèmes techniques, Rustler est un jeu qui donne envie (d’avoiiiiir enviiiiiie!) qu’on s’y attarde et qu’on y retourne. Rappelons que les GTA de ce style n’étaient pas parfait non plus, loin de là même, mais ça n’a jamais empêché personne de s’y amuser. C’est ce que les développeurs cherchaient: mission accomplie!

Rustler

ManuSupra

L’avis de ManuSupra sur PS5

En bref

Rustler est un titre imparfait, avec pas mal de défauts (d’où la note…), mais qui réussit à faire en sorte qu’on y retourne à chaque fois! Et c’est bien ce qu’on demande à un jeu: s’amuser! Car ce GTA-like médiéval est une lettre d’amour aux fans du genre qui prendront un pied certain à s’y attarder tant l’humour ç la Monty Python et les quêtes sont farfelus et même grotesques. Un titre réalisé avec de petits moyens mais auquel on peut vite s’attacher.

3.5
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ManuSupra

Passionné, collectionneur et historien vidéoludique trentenaire ayant grandit avec un enfant à queue de singe et un plombier moustachu s'empiffrant de champi. Chasseur de monstres à l'insectoglaive, archéologue gaming et adepte du "bas, diagonal, droit + poing". Sushivore et burgerovore professionnel!

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