Slightly Mad Studios est un endroit presque paradisiaque pour les amateurs de simulation automobile. Ils ont réussi en quelques années avec la franchise Project CARS à proposer une expérience solide mais souvent exclusive pour ceux qui aiment limer le bitume et maîtriser des véhicules qui ne demandent qu’à chanter. Est-ce que Project CARS 3 est à la hauteur de ses prédécesseurs. Réponse après quelques championnats !
Project CARS 3
Supports : PS4, XB1, PC
Genre : Course
Date de sortie : 25 août 2020
Editeur : Bandai Namco
Développeur : Slightly Mad Studios
Multijoueurs : Oui
Des sensations de course magnifiques et accessibles à tous.
- Un mode carrière plus accessible, à l’image du jeu.
- Une bonne qualité graphique.
- Le FTUE, l’outil parfait pour les novices.
- Les possibilités de temps et de météo très nombreuses.
- On aurait aimé avoir plus de circuits encore.
- Un ingénieur de course un peu trop absent.
- La musique, souvent atroce.
- Des petits plus dans les modes de jeu mais sans éclat non plus.
Toujours plus, évidemment.
On va évacuer le sujet tout de suite, Project CARS 3 ne propose rien de moins que 211 véhicules avec 51 destinations pour 121 circuits. S’il y a plus de véhicules, il y a moins de circuits (destinations) et un peu moins de tracés que pour Project CARS 2, mais franchement, c’est une guerre statistique bien inutile. C’est plus beau, plus fluide (en particulier si vous privilégiez le taux d’image plutôt que la résolution), et clairement ça envoie du lourd. Nous allons revenir sur le contenu du jeu un peu plus en détail plus loin, mais il faut reconnaître que globalement, pour un jeu de fin d’une génération, c’est du très bon travail. Et vous allez voir que les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là…
Rendre une simulation accessible.
Le cheval de bataille de la plupart des jeux de simulation automobile, c’est la course au réalisme. Et c’est absolument normal. Assetto Corsa Competitizione en est le parfait exemple, avec ses limites si vous n’êtes pas équipé pour la course virtuelle. Project CARS 3 a une approche différente qu’il convient de souligner. Les développeurs étaient bien conscients que jouer à la manette aux opus précédents tout en claquant de bons temps au tour pouvait être compliqué. C’est pour cette raison qu’en plus d’une maniabilité à la manette complètement revue et très réussie, ils ont ajouté l’outil FTUE (First Time User Experience) qui vous permet de régler le jeu à votre niveau de conduite sans passer par les tonnes de paramètres proposés pour affiner votre expérience de jeu. C’est plutôt bien vu pour favoriser une prise en main immédiate du titre, même si je vous conseille d’affiner vos paramètres dans les menus pour une virée optimale. Bien joué.
Concrètement, qu’est-ce qu’on a sous la pédale de droite pour s’amuser ?
En dehors d’un mode carrière qui fera l’objet d’un paragraphe dédié, on est face à des modes de jeu plutôt classiques en 2020 avec des événements à durée limitée, du multi pour les adorateurs du genre, de l’E-sports (dont l’évolution de la communauté est à suivre sur ce nouveau jeu), du contre-la-montre etc. Ce qui le différencie des autres, c’est le mode rivaux (déjà vu ailleurs mais intéressant) ainsi que les types de course comme le tour lancé (Hotlap) ou brisage de cible (Breakout) qui donne un petit peu de sel au jeu. Bien sûr, les événements régionaux et limités dans le temps vous feront revenir jouer régulièrement pour ne rien rater. Au final c’est assez complet. Mais le coeur de la bête, c’est évidemment le mode Carrière…
Une carrière revue et corrigée.
Jusqu’à présent, Project CARS disposait évidemment d’un mode carrière, mais il avait le désavantage d’être froid, austère et sa progression ne faisait pas rêver grand monde, si ce n’est que le choix en début de partie des catégories parcourues pouvait se révéler intéressant. Sauf que cette fois, dans un souci d’accessibilité, la carrière est bien plus claire et bien plus linéaire. Vous passez d’une catégorie à l’autre en gagnant des courses, en modifiant et en personnalisant votre voiture ou en investissant dans d’autres caisses. Mais là où c’est intéressant dans cet opus, c’est qu’en course, en plus de bien rouler à fond de train, les objectifs à remplir pendant les courses feront que vous conduirez avec stratégie et prudence pour grappiller des bons XP et mieux avancer dans votre quête du graal automobile. C’est bien pensé et ça vous garantit des heures de fun, manette en mains.
Mais sinon, il est beau ce jeu ?
A ce sujet, la question est vite répondue. Oui c’est beau, très beau même et vous allez prendre plaisir à découvrir les nouvelles destinations de Project CARS 3 (mention spéciale à Interlagos et aux Routes de Toscane) Et les sensations en jeu sont magnifiques. J’en ai peu parlé parce que c’est une évidence pour la licence, mais les sensations de conduite sont excellentes comme d’habitude, en particulier si vous retirez les aides. En plus d’être beau, la météo dynamique est plutôt bien rendue, même si la pluie s’abat peut-être très rapidement en couse. Il est intéressant de noter que dans le cas d’une course que vous organisez, les paramètres de météo et de vitesse de passage du temps sont très nombreuses et c’est vraiment très appréciable. Une expérience globale qui flatte les yeux, ça ne se refuse pas, surtout quand c’est bien fait.
Retour à la maison (Conclusion)
Project CARS 3 est une réussite, rien de moins. En prenant le parti de convenir au plus grand nombre, les puristes pourraient éventuellement se plaindre du manque de difficulté potentielle du titre, mais je trouve personnellement que la multiplicité des possibilités cache bien cet effet plausible. Vous voulez rouler sans vous prendre la chou ? Vous pouvez. Vous voulez claquer des temps sur des circuits mythiques au volant de bagnoles qui font rêver ? Vous pouvez aussi. Vous voulez vivre un voyage automobile complet ? C’est prévu. Une expérience complète vous attend, et j’ai déjà hâte d’y retourner. C’est aussi simple que ça. Une belle ode à la course, tout simplement.
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