Codemasters nous gratifie de la licence officielle de F1 depuis quelques années déjà et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils y mettent du cœur les bougres. Mais leurs efforts sont-ils suffisants ? Nous allons rapidement le savoir…

Bienvenue au circuit de Spa-Francorchamps

Alors, quoi de neuf cette année ?

Dans le cadre d’une licence sportive annuelle, le contenu de la saison en cours ou à venir est obligatoire et F1 2017 n’échappe pas à la règle. Toutes les écuries et tous les pilotes sont présents et chaque joueur pourra porter les couleurs qu’il souhaite pour limer le bitume sur les 20 circuits proposés par le championnat de la catégorie reine. Il est à noter que pour cette itération du soft, certains circuits en format court ont été ajoutés pour varier les plaisirs.

On fait chauffer la gomme de la Williams de cette année.

Devenez quelqu’un dans le monde impitoyable de la Formule 1 !

Le mode Carrière est évidemment un des poumons du jeu et il est clair que les développeurs ont pris le temps de le bichonner. Reconnaissance du circuit, tutoriels à foison, gestion des aspects externes de la discipline, tout est fait pour favoriser une immersion maximale. Si l’aspect technique (au sens omniprésence des réglages) peut rebuter les joueurs les moins aguerris, les amateurs du genre y trouveront largement leur compte. La progression dans ce compartiment du jeu est moins linéaire qu’il y a quelques années et le gain de points d’expérience s’avérera primordial si vous voulez faciliter votre accès à la victoire en fin de saison ou même au bout de plusieurs années dans le jeu si vous partez de loin.

Quelques réglages de base qui sauront vous faciliter la vie.

Conduire des voitures d’antan, voilà qui est sacrément grisant !

L’autre aspect principal du titre vient avec la possibilité de piloter des bolides qui sont la légende du sport automobile. De la McLaren MP4/4 de 1988 à la Red Bull RB6 de 2010, il vous est offert de traverser un peu plus de deux décennies de prestige vrombissant. Si une expérience similaire avait été offerte dans la version 2013 du jeu, il est question cette fois de voir ces monoplaces intégrées dans un championnat digne de ce nom (avec quelques règles aménagées tout de même). On ne se contente plus de faire tourner ces vénérables dames de carbone sur quelques tours de piste mais bien de se battre pour une victoire obtenue de haute lutte. Ce gap de profondeur ludique est un plus indéniable en 2017, même s’il est toujours possible de faire quelques contre-la-montre en toute décontraction.

Une Ferrari à Monza, évidemment !

Et sinon, techniquement, est-ce que ça tient la route ?

En réalité, tout dépend sur quel aspect du soft on s’attarde. Si on se penche sur les graphismes du titre, c’est une grande réussite à tous les niveaux. Exception faite des éléments présents en bord de piste mais c’est un fait récurrent dans les jeux de course. Les sensations de pilotage sont aussi excellentes, que ce soit au niveau du son des moteurs (en particulier sur les voitures rétro) ou sur le feeling général sur la piste, les transferts de masse sont là et la moindre erreur de trajectoire se paie cash, même si le système de flashback est là pour vous permettre de vous rétablir après une sortie de piste inopportune. Une fonctionnalité qui n’est pas appréciée de tous mais qui permet une certaine accessibilité au titre d’autant qu’elle n’est pas automatique.

Une sortie de puits impeccable pour Bottas.

Pour ce qui est de l’IA en revanche…

On ne va pas se mentir, la gestion de l’intelligence artificielle lors des courses est calamiteuse. Les voitures pilotées par le jeu sont clairement posées sur un rail et ne dévient que trop rarement de leur trajectoire. Du coup, on se retrouve avec des situations totalement ubuesques où les adversaires du joueur foncent aveuglement dans votre monstre de puissance et de carbone sans aucun discernement. A l’heure où Forza Motorsport fait de gros efforts de ce côté, notre ami testé aujourd’hui semble avoir plusieurs guerres de retard… Si on ajoute à ça des modes multijoueurs aussi classiques que pauvres, on sent que l’accent n’a pas été mis sur ces aspects du titre.

La McLaren MP4/4 est un petit bijoux à conduire.

Conclusion

Alors que l’année 2017 est chargée en jeux de ce type, F1 2017 fait mieux que se montrer convaincant, il marque un beau pas en avant dans sa catégorie. Avec une expérience télévisuelle forte (Malgré des voix de commentateurs passablement énervantes), ce jeu est un must-have pour les fans de la discipline. Avec son expérience solo très complète, nul doute que les pneus vont chauffer pendant un bon moment. Si on relève toujours quelques petits défauts inhérents aux jeux développés par Codemasters, le plaisir est loin d’être gâché et c’est bien là l’essentiel.

Admirez vos prouesses grâce à la reprise vidéo.

Le mot en plus

Mon cher collègue Matthieu aura abordé tous les points importants de ce nouvel opus.
Je vais vous parler en tant que néophyte, comparé à notre pilote de renommée nationale.

En effet, pour moi la F1, ce sont des souvenirs d’enfance, les dimanches matins et/ou après-midi à regarder les grands prix avec mon papa. C’était le temps privilégié où on était ensemble, pas besoin de parler. Bien sûr j’appréciais surtout le départ et les premiers virages, moments les plus chauds et avec potentiellement le plus d’accrochages qui faisaient battre mon cœur d’enfant.
En plus de cela on avait les opus des années 2000 sur PS1 puis PS2 donc on rejouait le GP du week-end. C’était très ritualisé, il prenait BMW, je prenais Ferrari et nous nous affrontions dans un duel fratricide opposant Michaël à Ralph de la famille Schumacher.
Bon à l’époque je fonçais toujours dans les voitures et je longeais les murs et j’ai continué à le faire longtemps pour garder ce temps avec mon père intact.

Voici l’ensemble des améliorations à recharger. Il y a de tout

Bref tout ça pour dire qu’il s’agissait du jeu de la nostalgie pour moi et j’étais fébrile à l’idée de lancer le jeu et de me lancer la première fois dedans. Et quelle surprise?! Une technicité et une profondeur un peu effrayantes mais tellement bienvenues. En effet, l’enfant a laissé place à l’adulte et au sérieux qui va avec, la recherche de performance et l’optimisation sont au rendez vous. Chaque kilo perdu correspond à de la vitesse supplémentaire.
Optimiserez vous la vitesse? La tenue de route? Privilégierez vous la performance à tout prix ou la durabilité de la voiture? Autant de questions et de réponses que vous pourrez apporter via le HUB de R&D qui est un vrai plaisir pour connaisseur.

En plus de cela vous aurez des objectifs globaux mais aussi spécifiques via un face à face, un duel par performances interposées. Devenez le n°1 de votre écurie et allez talonner voire dépasser les meilleurs des meilleurs des meilleurs. Vous aurez des récompenses supplémentaires en fonction de votre écurie et du mode de difficulté, de quoi récompenser les plus hardcores d’entre vous et de contenter ceux qui ne souhaitent pas se manger le cerveau.

Si on passe outre l’IA qui est à la ramasse mais tellement drôle (j’ai réussi à bloquer une course sur le circuit de Monte-Carlo pendant plus d’1 tour et j’aurais pu continuer indéfiniment je pense), les graphismes et l’univers sonore nous transportent sur l’asphalte brûlante ou sous les rideaux de pluie à la recherche du titre.
Bref, que du tout bon

F1 2017

  • Développeurs Codemasters
  • Type Course
  • Support PS4, XB1, PC
  • Sortie 25 Août 2017
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