Titre Dragon Ball Z Kakarot

Développeurs CyberConnect 2

Type Aventure

Support PC, PS4, Xbox One

Sortie 17 Janvier 2020


Bon, on va évacuer un truc tout de suite : oui je suis fan absolu de Dragon Ball. Pour autant, je ne pense pas être aveugle et si on peut reprocher à Dragon Ball FighterZ de ne pas avoir poussé la technicité des combats aussi loin qu’on aurait pu l’espérer d’Arc System Works, force est de constater que ces dernières années, la licence est plutôt exploitée de manière correcte (de bien meilleure manière que les adaptations à la chaîne d’autres licences mangas – c’est toi que je regarde, My Hero Academia). Avec Dragon Ball Z Kakarot, CyberConnect 2 se lance dans l’exercice difficile du Action-RPG, chose que nous n’avons pas eue depuis Dragon Ball Z Sagas en 2005. Vous voyez où je veux en venir ?

BO originale, fan-service à gogo, contenu généreux… ça débute bien !

Cha-la Head Cha-la !

On aurait préféré un monde ouvert, mais les zones sont tout de même de belle taille

Je vais commencer cet article en donnant directement le verdict : Dragon Ball Z Kakarot est le meilleur Action-RPG basé sur la licence jamais sorti. Voilà, vous pouvez fermer cette page. Si toutefois vous voulez comprendre pourquoi et ce que cela signifie, je vous invite à rester pour lire la suite.

Comme je le disais, Dragon Ball Z Kakarot est sans doute le meilleur représentant de l’Aventure / RPG en termes d’adaptation de Dragon Ball, faute de concurrence. A part le désastreux Sagas, il faut dire que le genre n’a pas été grandement exploité.

Dragon Ball, ce sont des affrontements dantesques que la pléthore de jeux de combats ont réussi à retranscrire aux fil des années, mais il était temps de proposer autre chose que des jeux du Versus Fighting. Aussi, nous avons affaire ici à un pur jeu d’aventure en solo reprenant toute la période “Z” à savoir de l’arrivée de Raditz à la défaite de Majin Boo, en passant bien entendu par les arcs dédiés à Freezer et aux Cyborgs. C’est d’ailleurs sans doute ce qui pèche un peu: on connait l’histoire par cœur depuis des décennies et on la revit ici de manière plus ou moins respectée (quelques passages ont étés raccourcis et quelques autres sont passés à la trappe – un certain Final Flash, le Kaméhaméha Instantané, le combat contre les Cyborgs du Futur et Cell par Trunks…) une fois de plus à travers de nombreuses phases de dialogues et des cinématiques.

Certaines cinématiques importantes claquent vraiment !

Si la réalisation globale de ces scènes narratives n’est pas exceptionnelle, certains passages plus importants sont très réussis en termes de mise en scène et de modélisation. On reconnaît alors le CyberConnect2 qui nous a pondu les phases dantesques des Naruto, mais force est de constater qu’on est obligé de lâcher la manette et d’être spectateur un peu trop souvent face à des scènes peu intéressantes, et un peu trop longtemps.

En attendant la Time machine, le End-Dame vous permet de revenir dans toutes les zones de jeu pour farmer les événements et les boss annexes

Le lancement du 25ème Tenkaichi Budokai est un exemple frappant : entre l’arrivée de Goku au tournoi et les premiers combats contre la clique de Babidi, on ne fait qu’enchaîner les dialogues. Il aurait été plus opportun de nous faire jouer la finale juniors entre Trunks et Goten (tournoi junior inexistant ici) et au moins le combat inégal de Videl contre Majin Spopovitch.

Ici, j’irais jusqu’à dire qu’un bon compromis est compliqué, puisque c’est le genre de jeu que nous demandions depuis très longtemps… et qui a sans doute mis trop de temps à nous parvenir. Néanmoins, nous pouvons passer la plupart des dialogues très rapidement (la majorité sont secondaires et assez peu intéressants il faut dire), tout comme les scènes cinématiques, ce qui est par contre un peu dommage puisqu’elles assurent le spectacle ! De plus, les doublages japonais sont vraiment excellents (ne vous faites pas l’injure de mettre les voix US, je vous prie) tandis que les musiques sont parfaitement adaptées et respectueuses des thèmes de la série.

Mieux encore, une dizaine de musiques originales de la série animée ont été réorchestrées pour notre plus grand plaisir et on retrouve certains des plus grands thèmes de la saga, que cela soit pendant les combats ou l’exploration.

Si vous vous posez la question, oui, les « combats de rayon » sont bien présents, mais pas assez tendus

Car oui, il n’y a pas que des combats pour une fois. Dragon Ball Z Kakarot est en grande partie composé d’énormes environnements que nous pouvons explorer dans tous les sens, la plupart iconiques (La tour Karine, Satan City, Les montagnes de la maison de Goku, Namek, la planète de Kaio…) ou parfaitement intégrés (déserts, marais…). Des fonds marins aux plus hautes montagnes en passant par des grottes, des villages ou des plaines, le Dragon World nous est ici mis à disposition comme jamais auparavant et il vous sera possible de le parcourir comme bon vous semble lors de périodes d’interludes entre les différents arcs, ou de manière plus limitée pendant le scénario.

Les souhaits disponibles via les Dragon Ball vous permettent aussi de revivre des combats de boss… ou de revoir certains personnages disparus

Ce qui peut déboucher sur des moments plutôt amusants, comme quand Freezer atteint sa dernière forme et tue Dendé, vous prenez alors le contrôle de Vegeta et il vous est demandé de faire quelques pas en direction de Freezer pour continuer l’histoire… sauf qu’il vous est alors possible de partir complètement en arrière pour parcourir Namek à votre guise, ramasser des collectibles, farmer des combats aléatoires ou acheter des consommables pendant le temps que vous le souhaitez. Un effet “Météore de Sephiroth” assez drôle qui brise un peu le rythme de la narration, mais qui se révèle salutaire pour éviter un effet couloir frustrant et aller faire le plein de senzus.

On note d’ailleurs que des moments narratifs absents du manga ont étés rajoutés afin de remplir un peu et d’étoffer les relations entre certains personnages. Ainsi, C-16 et Gohan auront un petit moment pour discuter et se prouver leur amour de la Terre et de la vie en général – accentuant le sentiment de rage de Gohan face à Cell à la destruction du Cyborg par exemple – ou la modification du jour du pique-nique avant les Cell Game, Gohan préférant laisser ses parents en tête-à-tête (Ah ! on a un indice sur le jour de conception de Goten du coup). Des entorses au récit original dans des interludes qui nous permettent de mener à bien quelques missions annexes et de renforcer le personnage incarné.

N’espérez pas pouvoir choisir quel Z-Warrior vous allez contrôler avant le End-Game, celui-ci sera défini par le moment de l’histoire en cours, tout comme les techniques que vous pourrez débloquer dans l’arbre de compétences dédié à chacun. Si les Orbes Z que vous récolterez au fil du jeu – et en grand nombre dans les décors, même s’il faut avouer que c’est visuellement très laid – vous permettront de débloquer des caractéristiques passives et de nouvelles attaques, il vous faudra parfois attendre un certain moment du jeu pour y avoir accès, voire même d’aller faire un entraînement mental pour en débloquer de nouvelles. Pour cela, un certain nombre de Médailles D seront nécessaires à chaque tentative, ces dernières étant octroyées durant le scénario, les quêtes annexes ou cachées dans les décors.

Débloquer les compétences et améliorations demandera de progresser dans l’histoire, de compléter des entraînements mais aussi un paquet d’orbes Z – pensez aussi  à aller voir C-21

Il y a à faire dans Dragon Ball Z Kakarot, et si on nage dans le fan-service, il est réussi et ne se moque pas des joueurs. Outre l’aspect cuisine qui permet de gagner des améliorations temporaires (et demandent donc de chercher après des ingrédients et des recettes), le Tableau Communautaire permet de glaner des bonus intéressants que cela soit en cuisine, pour gagner plus d’argent, d’expérience ou pour être plus puissant pendant les affrontements.

Au maximum de vos capacités, vous pourrez même déclencher des « Super Finition »

Plus intéressants en fin de jeu (puisque l’obtention des emblèmes à y insérer se récoltent au fil de l’histoire), les tableaux permettent de lier les emblèmes spécifiques entre eux pour obtenir de plus grandes améliorations (par exemple, lier Bulma et Pilaf donnera un meilleur bonus dans le tableau lié aux inventions), les emblèmes pouvant être eux-mêmes améliorés à l’aide de cadeaux à leur donner. Et si c’est un aspect quelque peu annexes durant l’histoire, le End-Game vous demandera de maximiser les liens et les emblèmes pour faire face aux défis annexes qui se présentent sous la formes d’ennemis surpuissants (et parfois issus de l’univers étendu, à l’instar de Mira et Towa).

En termes de combat, on reste dans le classique avec ce qui s’est déjà fait dans la série Sparking (Budokai Tenkaichi) et des Arena Fighters en général avec des coups spéciaux à assigner à 4 touches, des transformations, beaucoup d’esquive (indispensable), une jauge de surpuissance qui se remplit et des coups qui fusent dans tous les sens, parfois au mépris de la lisibilité. Petite mention par contre aux séquences de combats qui suivent une transformation clé (Goku SSJ sur Namek, Gohan SSJ2 contre Cell) qui donnent un réel sentiment de surpuissance en nous rendant plus rapide et en modifiant un peu les mouvements, rendant le combat bien plus exaltant !

Bon pas besoin de commenter celle-là – Culte !

Cela dit, certains combats contre des ennemis multiples peuvent être agaçants, puisqu’il vous sera impossible de réellement vous concentrer sur un enchaînement tandis qu’un ou deux ennemis supplémentaires vous rouent de coup. La technique du “Hit’n Run” s’avère alors bien plus efficace, aidée par les petits indices visuels qui vous indiquent si l’ennemi vous attaque. Et les ennemis ne ménagent pas leurs efforts pour être casse-pied également. Abusant d’attaques chargées difficiles à stopper, vous devez constamment attaquer et fuir pendant le chargement de leur attaque sous peine de prendre de violents dégâts voire d’être étourdi par l’ennemi.

Si le jeu est complet et demande pas mal de temps pour en voir le bout (même en ligne droite, une Time Machine sera disponible dans quelques temps via une mise à jour pour repartir dans les différentes époques et faire les quêtes manquées), on ne peut que pester devant les temps de chargement – un peu moins long depuis le récent patch – et leur fréquence, surtout lors de minis-quêtes. Ces dernières vous demandent parfois d’aller visiter 4 ou 5 endroits à la suite juste pour une séquence de dialogue, et ces passages sont alors entrecoupés de temps de chargement parfois plus longs que la séquence qui suit. Pour vous dire, même mes filles de 4 et 8 qui assistent à mes parties souffles d’agacement à chaque fois que l’écran de chargement s’affiche. Je suis à peu près persuadé qu’un monde ouvert aurait été techniquement possible et bien plus intéressant à parcourir, surtout vidé de ces bulles disgracieuses. Peut-être dans un futur “Dragon Ball Kakarot” se concentrant sur la jeunesse de Goku, voire sur tous les arcs Super ?

Conclusion

Le meilleur Action-RPG tiré de la licence Dragon Ball Z est sans conteste ce Dragon Ball Z Kakarot. Mais il ne faut pas se voiler la face, il reste perfectible en terme de rythme, de technique et d’environnements. On ne boudera pas notre plaisir en jouant à cette dernière adaptation qui semble d’ailleurs s’inscrire dans le temps avec le Season Pass qui – logiquement – devrait introduire Beerus et Golden Freezer, deux personnages apparus dans des films canoniques de Dragon Ball Z (et pas Super). Et pourquoi pas – quitte à rêver – les précédents films ?

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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