Diluvion, c’est un jeu qu’on suit depuis vachement longtemps chez PxlBbq. Si, si on l’avait vu l’année dernière à la gamescom 2016 et l’équipe avait même remporté un waffle award pour sa peine.
Suite à un grand fléau d’origine divine l’humanité est forcée de se réfugier sous la couche de glace qui recouvre la terre, de s’y adapter et de vivre sous l’eau. Evidemment, le dieu n’étant pas très généreux, il n’a pas fourni l’attirail nageoires/branchies si cher à la population ichthyenne. De ce fait, les humains se retrouvent à vivre dans des cités sous-marines et à se déplacer en sous-marin.
I’m going on an adventure ! Avec mes palmes et mon tuba!
De ce fait, la première chose que vous aurez à faire est choisir le modèle de sous-marin que vous allez utiliser pour votre aventure. Lent avec une grosse puissance de feu, rapide avec un potentiel de destruction limité ou équilibré. Une fois cela fait, vous récupérerez votre premier mousse et vous commencerez votre aventure.
Quel est le but de votre aventure? A dire vrai, c’est la grande inconnue. Les Dieux se sont détournés de vous mais un des membres du panthéon a laissé une merveille légendaire au fond de l’océan afin que les humains puissent faire… quelque chose. La merveille est inconnue donc son utilité aussi mais, en tout cas, vous êtes prêts à aller la chercher!
Je vous ai parlé de palmes et de tuba mais j’ai peut-être un peu exagéré. Vous aurez votre propre submersible, que j’ai surnommé affectueusement Nautilus, étant fan des aventures de Van Gogh (heu Jules Vernes) et de 20 000 lieues sous les mers. Les profondeurs sous-marines sont le théâtre de découvertes constantes. De lieux en passant par des rencontres, des bâtiments et des trésors, vous découvrirez de nouvelles choses à chaque fois. Et si cette découverte est foisonnante, l’histoire se laisse découvrir simplement. De lieu en lieu, de PNJ en PNJ vous récupérerez des quêtes afin d’améliorer votre Nautilus chéri. Ces améliorations sont d’ailleurs incontournables car nécessaires pour progresser d’une grande zone à l’autre qui sont au nombre de 3.
Si je peux me permettre un conseil, ne prêtez pas attention aux missions qui sont très répétitives et de type Fedex mais bordel, découvrez avec votre map (sommaire, les adeptes du GPS dont je fais partie vont un peu souffrir au début) et votre sonar. Découvrez à ne plus savoir où vous êtes et où vous allez. Errez à la boussole dans les profondeurs abyssales, si grandes et pourtant oppressantes. Pour les connaisseurs de Bioshock premier du nom, la touche steampunk est très similaire et de ce fait, le malaise prend parfois la même forme.
It’s Captain Time
Cette oppression et ce malaise sont sous-tendus par une gestion sommaire et pourtant efficace de ressources. En effet, vous devez gérer toutes vos ressources : de l’oxygène que vous récupérez en vous arrimant à la nourriture nécessaire à la survie de votre équipage en passant par la ferraille qui vous sert de mitrailles et de torpilles qui sont autant d’armes à utiliser contre des pirates belliqueux et pressants.
L’aspect de gestion qu’on retrouve et qui tend à la profondeur du titre tend à la gestion de l’équipage. Plus haut je vous ai parlé de votre premier mousse, vous en embaucherez assez vite d’autres dont le rôle est important. En effet, vous avez des postes de travail (timonerie, sonar, artillerie et torpilles) auxquels les assigner. Cette assignation prend son sens en combat avec le temps du capitaine qui vous offre de précieuses secondes afin de mobiliser tout le monde au poste le plus opportun pour booster vos statistiques et donc vos capacités.
Vous pourrez lire ça et là que le maniement est lourd, peu intuitif etc… Pour avoir joué pas mal à Elite Dangerous, je trouve qu’il y a de nombreuses similitudes et que ça reste abordable si on remap des touches (mais bon, nous sommes sur PC, pourquoi se priver?). De la même manière, concernant les critiques sur le maniement, vous avez déjà manié un sous-marin?! Moi non plus!! Mais j’imagine mal pouvoir manœuvrer ça une main dans le slip et l’autre sur le guidon donc je trouve que ça reste cohérent. Puis, si on aborde les combats avec une « stratégie », on n’a pas besoin de se retourner 20 fois et de risquer de rater nos tirs.
Si on doit chipoter sur les combats, c’est qu’ils sont nombreux et qu’on ne peut les choisir ou les éviter. Si un ennemi se présente il faut accepter le duel voire l’affrontement en sous nombre et les ressources de munitions se font vite rares. Heureusement que vous en trouvez dans les coffres et que vous pouvez en acheter lors de vos escales.
Mais c’est aussi l’intérêt du titre. Quand les ressources sont limitées, que chaque balle compte et que le combat s’engage, en ressortir victorieux procure un grand sentiment de réussite.
La tension et l’intérêt atteignent d’ailleurs leur paroxysme au cours de combats de boss aussi exigeants qu’impressionnants. C’est d’ailleurs à ce moment qu’on se rend compte que l’équipement est important et qu’avoir un certain nombre de bouteilles d’oxygène est nécessaire afin de ne pas périr tel un poisson hors de l’eau.
C’est si beau sous l’eau
J’avoue que je termine avec ce qui m’a interpellé en premier. Desservi par une histoire aux enjeux un peu classiques et des premières minutes un peu complexes (en terme de prise en main), ce qui surprend agréablement c’est l’ambiance.
Je vous l’ai dit plus haut, on ressent parfois un malaise et une oppression et de manière plus générale l’ambiance est assez extraordinaire. Le premier truc c’est « wow », puis « pas mal », puis « vraiment pas mal » et ça termine en « ben ça alors, ça faisait longtemps que j’avais pas ressenti ça ».
Le choix des couleurs, la luminosité (vous êtes souvent dans le noir, éclairé par votre projecteur à vous), les éléments du décor mais aussi les algues, les poissons, lumières et autres joyeusetés; tout cela contribue à une véritable réussite graphique.
Alors qu’on a un ATH assez pur, avec peu d’informations, un point dénote à cause de ses couleurs trop vives : les ressources que l’on retrouve en bas et pour lesquelles les couleurs sont très vives, ce qui jure un peu avec le côté steampunk sombre de la palette du jeu. Mais bon ça c’est pour chipoter.
L’autre aspect qui rentre en ligne de compte, c’est l’aspect sonore du jeu. Les bruitages sont très réalistes (petit coucou au sonar qu’on aime entendre résonner à intervalle aussi régulier que possible pour sonder les profondeurs). Et quand votre coucou s’aventure trop loin dans les abysses, on a le droit à de superbes sons d’ambiance.
La musique elle aussi est de très bonne facture. Oscillant entre le très calme, quasi silence et l’agitation inhérente aux affrontements, la bande originale ravira vos esgourdes.
Conclusion
Avec des débuts abrupts et des contrôles peu avenants, je craignais que le jeu ne soit une purge. Cependant, après la phase d’apprivoisement, le jeu se laisse apprécier. L’ambiance et la découverte sont les grandes forces du titre. Le côté gestion rajoute à la pression et au sentiment d’immersion que vous ressentirez si vous arrivez à passer outre les quêtes barbantes.
Loin d’être un grand jeu, on a un bon titre entre les mains et il faut en profiter. Et gros point positif pour les mises à jour qui ont grandement amélioré l’expérience de jeu!
Diluvion
- Développeurs Arachnid Games
- Éditeurs Gambitious Digital Entertainment
- Type Exploration/Aventure
- Support PC
- Sortie 02 Février 2017