Ça fait maintenant quelques années que Kylotonn, avec son studio KT Racing Games nous gratifie d’un nouveau jeu WRC sur une base régulière. Avec WRC 9 et l’imminence de la nouvelle génération de consoles (le jeu sortira d’ailleurs plus tard sur ces machines) on peut logiquement s’attendre à un titre abouti et tenant le haut du pavé, qu’il soit de terre, de neige ou de glace. Le pari est-il tenu ? Réponse après quelques spéciales ! 


WRC 9


Supports : PS4, XB1, PC

Genre : Course

Date de sortie : 3 septembre 2020

Editeur : Bigben Interactive

Développeur : Kylotonn

Multijoueur : Oui


Faut rouler et se prendre des arbres ma bonne dame !


  • Les ajustements dans la conduite.
  • Le Mode Carrière toujours aussi bon.
  • Les petits nouveautés qui font plaisir même si elles sont discrètes.
  • Bien peu de nouveautés finalement.
  • Les bruits de moteurs : même si une amélioration arrive, ils manquent d’âme.
  • Un copilote parfois endormi. 

Une saison 2020 en vrac.

Comme vous pouvez vous en douter, avec la pandémie que l’on connaît tous, la saison réelle du Championnat du Monde des Rallyes est complètement chamboulée. A l’heure où sont écrites ces lignes seulement trois épreuves de WRC ont été courues et l’Estonie qui aura lieu le lendemain de la sortie du jeu n’en sera que la 4e épreuve sur 7 possibles pour le moment. Fort heureusement, WRC 9 propose l’intégralité du calendrier qui comptait pas moins de 14 manches. Sur le papier c’est sympa, mais il semblerait que les épreuves d’Estonie et d’Ypres en Belgique n’arriveront pas en DLC. Dommage.    

Le WRC Junior s’adresse aux novices tandis que WRC 3 s’adresse aux joueurs confirmés.

Maintenant qu’on a posé les bases, intéressons-nous au jeu en tant que tel. Et la première chose qui frappe, c’est qu’on se retrouve face à une évolution de WRC 8. Même interface (même si des petites évolutions sont présentes), même mode Carrière avec les mêmes mécaniques, rien de bien nouveau sous le soleil. Par contre, un oubli de l’opus précédent est toujours présent, dans le sens où on ne peut pas incarner un pilote officiel du championnat en Carrière. Pour le coup, c’est un peu embêtant, mais rien de rédhibitoire car les premiers événements restent les mêmes, la progression identique et ça a au moins le mérite de bien guider les nouveaux venus. Pour les habitués, ce sera un peu plus un problème.

Un petit coup d’oeil sur les environnements…

Au rayon des trucs sympas…

Le mode club est cool pour lancer des compétions intéressantes et il faut souligner en rouge que vous pouvez jouer en épreuve scindé sur la même TV. Au rayon des nouveautés qui se voient tout de suite, ça s’arrête à peu près là. En revanche, au niveau du gameplay, il faut s’attarder sur le fait que la licence essaie depuis 2015 de trouver un compromis entre arcade et simulation pour essayer de plaire à tout le monde. Est-ce que c’est réussi ? Vu le numéro d’équilibriste que ça suppose, c’est globalement réussi. Les dégâts sont un peu plus réalistes qu’avant et même si on a toujours la sensation que la voiture glisse trop (selon les surfaces) on a quand même l’impression après un peu de roulage de faire son véhicule à sa main. Mais soyons clairs, vous ne pourrez pas partir from scratch et gagner un rallye. Faut rouler et se prendre des arbres ma bonne dame !

Prêt pour un peu de roulage sous des conditions extrêmes ?

Un garage de légende et autres joyeusetés. 

Un des points forts de WRC 9, c’est le nombre de véhicules proposés et surtout les époques traversées grâce à ça. On vous conseille de tenter de rouler dans les voitures de rallye des décennies précédentes avec des conditions météo qui envoient du lourd (merci la météo dynamique, très réussie), et vous allez vous régaler. Encore une fois, la prise en main demande de la patience mais quel plaisir une fois que vous aurez ressenti les transferts de masse au poil et que vous claquerez un bon chrono ! Alors même si certains bruits de moteurs semblaient approximatifs (un patch day one réglera le problème), ça vaut quand même le détour. Dernier point, le copilote est toujours imparfait et manque de précision en français. Si vous en êtes capable, tentez de rouler dans la langue de Shakespeare, vous gagnerez en précision et en pleine spéciale, c’est utile.

Citroën peut-il faire de bons chronos ?

Retour au parc d’assistance (Conclusion)

Ce jeu aurait pu s’appeler WRC 8.5

Soyons clairs, WRC 9 est un une évolution de WRC 8, un WRC 8.5 en quelque sorte. Est-ce que c’est un problème ? Non pas du tout car les développeurs peaufinent leur jeu depuis 5 ans et le travail est réussi. Ce n’est pas parfait, mais en attendant, en dehors de quelques oublis et quelques incohérences parfois bien logiques en 2020, le jeu évolue suffisamment pour donner envie de s’y attarder. C’est donc une réussite et on a hâte de voir ce qui arrive pour les prochaines années. Si vous aimez le rallye moderne ou que vous avez aimé le rallye dans les décennies précédentes, c’est un must. 

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