Les développeurs français de Kylotonn sont en charge de la licence WRC depuis quelques années maintenant, et on peut dire sans problème que l’exploitation de la licence phare des rallyes pour la FIA est entre de très bonnes mains. Néanmoins, est-ce que WRC 8 fait bien mieux que son aîné ? Réponse dans quelques spéciales !

Faites chauffer vos moteurs, le Ford Fiesta vous attend !

2 ans pour une nouvelle itération, c’est bien mieux !

WRC 8 succède donc à WRC 7, ça tombe sous le sens. Mais là où le développement avait simplement duré 11 mois en 2017, on double la mise pour WRC 8. Et croyez-nous, ça se voit ! Un moteur physique mieux exploité, des modes de jeu revus, des sensations de conduite à la hausse… Il y a de quoi faire ! Une petite précision cependant avant de continuer, nous n’avions pas de serveurs à notre disposition pour profiter des modes multijoueur nécessitant une connexion internet donc cette partie sera malheureusement absente de ce test. 

Le gravier est votre royaume.

Le mode Carrière est bien repensé. 

C’est évidemment le plus gros morceau du jeu. Vous aurez la possibilité de gravir les échelons du Junior WRC en passant par le WRC 2 puis au graal avec le WRC. Mais là où beaucoup de jeux pourraient se contenter d’une progression linéaire et sans saveur, ici il faudra gérer votre calendrier avec les événements à faire, que ce soit des épreuves au format WRC, des entraînements ou encore des épreuves spécifiques (mention spéciale aux épreuves en conditions extrêmes qui valent leur pesant d’or) et il y a en bien d’autres. 

Mais là où ça pourrait déjà suffire, il y a deux pans de votre carrière qui vont se révéler très importants. La gestion du personnel, qui vous demandera d’engager du monde pour réussir vos week-ends de course et la R&D, qui vous permettra d’améliorer votre voiture pour vous rendre au sommet de chaque discipline. Si le volet de développement de votre monture fait furieusement penser à ce qui se fait dans F1 2019, la gestion de personnel est intéressante et leur moral fluctuant vous obligera à ménager vos employés en leur octroyant des temps de repos si vous voulez qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes pendant votre progression en spéciale. Ce délicieux mélange entre course et gestion est magnifié par une excellente interface qui prouve qu’avec du temps et des moyens, on peut renouveler un jeu de ce type avec brio. 

La recherche et le développement sont primordiaux pour gagner.

Afin d’être sûrs que rien ne sera oublié, nous allons vous lister les différents modes de jeu qui s’offrent à vous :

Solo 

  • Carrière,
  • Partie Rapide,
  • Saison,
  • Test Area,
  • Entraînement

Compétition 

  • En Ligne,
  • Rallye proposé,
  • Evénement eSport,
  • Écran Partagé,
  • Classements

Comme vous le voyez, tout ceci est plutôt classique dans un jeu de course moderne, mais au moins, tout ce que l’on attend d’un titre de ce genre est présent. Maintenant que ces considérations sont faites, si on entrait dans les détails ?

Un moteur physique revu, des sensations de conduite plus qu’intéressantes. 

Si vous suivez nos aventures sur PXLBBQ, vous savez que lorsqu’il s’agit de juger un jeu de course, ce qui importe juste après l’accessibilité du jeu et du fun qui s’en dégage, c’est la retranscription physique des choses. Si WRC 7 avait déçu de se point de vue, WRC 8 fait bien mieux en proposant une expérience variée mais assez pointue pour satisfaire les puristes s’ils sont capables de faire quelques compromis. Nous savons tous que les simulations exclusives au PC sont généralement plus poussées… Mais trêve de digressions. Dans le cas de WRC 8, il y a deux cas de figure qui vont se présenter. D’abord, même si vous activez toutes les aides à la conduite pour espérer rouler tambour battant et gagner tout de suite, vous allez probablement être déçus. On ne peut que vous conseiller de limer le bitume, la terre, le gravier ou la neige un certain temps avant de claquer de bons temps scratch. De même, il est plus que recommandé de tester les différents types de voitures à votre disposition pour espérer trouver la chimie suffisante pour vous adapter à chaque type de surface. Et c’est encore plus vrai si vous vous risquez à conduire les bolides qui ont brillé dans les décennies précédentes. Vous voilà prévenus !

Tous ces paramètres entrant en conflit les uns avec les autres, il peut en résulter une petite dose de frustration au début de votre parcours, mais une fois ces variables appréhendées, le jeu vous donnera beaucoup de belles choses à découvrir. WRC 7 nous avait un peu découragé sur cet aspect mais son successeur vous poussera à vous améliorer et une spéciale réussie vous donnera l’impression de devenir un vrai bon pilote. Et pour ceux qui se poseraient la question, vous aurez droit à un très bon copilote polyglotte qui, grâce à de bons réglages dans les options sera votre meilleur allié, même si les indications à l’écran peuvent aussi vous aider, notamment quand il n’est pas présent. 

Le mode écran partagé vous permet de vous mesurez à votre ami sur votre canapé.

Visuellement bien meilleur… A un détail près. 

WRC 8 profite d’une réelle amélioration graphique avec des décors beaucoup mieux définis et des détails bien plus concrets. Sans être une claque visuelle monumentale, le jeu est enfin arrivé au goût du jour et c’est tant mieux. Au niveau du son, c’est de très bonne facture également, considérant que les voitures de rallye modernes ont tout de même tendance à pas mal se ressembler. Pour trouver une vraie différence il faut remonter dans le temps avec les anciennes voitures de rallye encore une fois. Là où le bât blesse, c’est au niveau des caméras proposées. Si on est heureux de pouvoir décider quand enclencher les phares et les essuie-glaces sur notre voiture, la vue cockpit est tout de même très sombre et certaines options de vues trahissent un sentiment de vitesse carrément absent. Dans le meilleur des cas, trouvez ce qui vous convient le mieux et ce petit souci s’envolera de lui-même. Et franchement c’est un menu détail par rapport au reste du titre.

Difficile d’y voir clair.

La météo dynamique, la cerise sur le gravier !

La notion de météo dynamique fait souvent l’objet de petites bisbilles entre les joueurs et les développeurs. Sachez que dans WRC 8, non seulement cet aspect est réussi, mais l’évolution du temps qu’il fait est excellente dans tous les cas. Vous pouvez commencer une spéciale sous une tempête bourrée de pluie, puis la fureur se calme avant de faire place au soleil. Bien sûr, cela dépend du lieu de la course et des options de réalisme utilisées ou non, mais force est de constater que le contrat est rempli, d’autant que ce n’est pas seulement une question d’esthétique et de visibilité. Vous allez devoir modifier votre pilotage rapidement si des trombes d’eau vous tombent dessus sous peine de finir rapidement dans le décor, surtout si vos pneus ne sont plus totalement adaptés aux conditions climatiques que vous subissez. Les conditions extrêmes vous allez vivre ça avec nervosité et toute la finesse de votre pilotage sera nécessaire pour vous en sortir. D’autant que le lien du pneu sur le bitume est très bien retranscrit, ce qui veut dire qu’il peut changer à tout moment. La question qui se pose alors est la suivante : Allez-vous privilégier la vitesse à la prudence ? Sans compter que chaque écart ou sortie de route peut occasionner des dégâts visibles sur une roue bien utile pour gérer votre course. Être le futur Sebastien Loeb ou Sebastien Ogier ou encore Thierry Neuville, c’est loin d’être simple. 

Orage violent à l’horizon.

Retour au parc d’assistance (Conclusion)

N’y allons pas par quatre chemins : WRC 8 est une réussite et constitue sans aucun doute une excellente alternative à DiRT Rally. Le temps de développement bien plus conséquent amène un gap technique et de jouabilité plus qu’évident et malgré quelques petits défauts (aucun jeu ne peut être parfait) Kylotonn a fait de l’excellent travail sur sa licence de rallye. Même si le jeu demandera à chaque pilote de passer du temps à s’adapter à ce qu’il propose, une fois cette phase un peu difficile passée, le contenu plus qu’intéressant et fourni du jeu vous donnera envie de vous acharner pour devenir un pilote virtuel et polyvalent. En résumé c’est un carton plein pour WRC 8 et on vous le recommande chaudement si vous adorez rouler sur tous les types de surface et si les défis ne vous effraient pas, en particulier quand la météo n’est guère clémente. 

Une journée interminable au bureau vous attend.

WRC 8

  • Développeurs Kylotonn
  • Type Course
  • Support PS4, XB1, Switch, PC
  • Sortie 5 Septembre 2019
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Previous Test: Tour de France – saison 2019
Next Test: MXGP 2019
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