Comment parvenir à vous dire que je suis très embêté à l’idée d’écrire un article sur The Legend of Heroes Trails of Cold Steel III à l’occasion de sa sortir sur Switch ?
Alors que l’épisode Legend of Heroes Trails of Cold Steel IV se prépare à débarquer dans nos contrées, et que vous êtes en manque de JRPG à vous mettre sous la dent après avoir terminé Final Fantasy VII Remake et Persona 5 Royal, vous vous dites certainement “Hey c’est cool, Legend of Heroes ça me dit bien quelque chose, allez, je me lance !”
The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel III
Supports : PS4, Switch
Genre : JRPG
Date de sortie : 20 mars 2020
Editeur : SEGA
Développeur : Atlus
Multijoueurs : Non
Un troisième épisode qui améliore encore la recette enfin sur Switch… mais qui ne peut s’apprécier sans les deux autres.
- Le scénario
- La modélisation des personnages
- Les combats plus riches
- Le mode Turbo
- En français !
- Visuellement décevant
- Les nouveaux joueurs seront perdus
- Les donjons pas très palpitants
Au début il y avait…
Et vous auriez raison, car c’est une série de qualité de JRPG classiques, bien écrit, avec des personnages intéressants un lore étoffé et un système de combat au tour par tour rodé.
A la différence d’autres grandes saga de jeux de rôle japonais, Legend of Heroes est une série tentaculaire, complexe, très longue et disséminée sur différentes plateformes. Pour être tombé dedans lors de la sortie de Trails of Cold Steel sur PS3 en 2016, et alors que le 4ème épisode va sortir sur Switch, PC et PS4, je m’étais dis que plutôt que de vous sortir un test du IIIème qui ne parlerait pas à grand monde, j’allais essayer de vous donner des clés pour savoir à quoi vous attendre et par quel bout la prendre. Mais je dois admettre que les sources me manquent actuellement pour établir un plan clair de cette série complexe. Si Third Edition sort un ouvrage sur la série un jour, croyez bien qu’il sera touffu.
Mais on peut toujours au moins commencer par le début et faire un tour rapide de la série.
The Legend of Heroes : Qu’est ce que c’est ?
La série Legend of Heroes est une saga de jeux de rôle japonais qui se déroulent sur le continent de Zemuria et racontent une histoire principale continue, à la différence de bon nombre de JRPG.
Développés par Nihon Falcom (connue aussi pour la série Ys, chère à notre Papayou national) les “Trails of” sont très narratifs, mettant l’accent sur des histoires politiques et sur la personnalisation de personnages que l’on va suivre très longtemps. Vous l’aurez compris : chaque titre est non seulement bien construit et complexe, mais aussi très bavard, ce qui assure à la seule saga “Cold Steel” une durée de vie colossale et un univers extrêmement riche et cohérent.
Heureusement, tout cet univers est découpé en différents Arcs, dans lesquels ont va en isoler 3 en particulier :
L’Arc de Liberl, l’Arc Crossbell, et enfin l’Arc d’Erebonia qui va connaître ici sa conclusion avec Trails of Cold Steel IV. On peut y rajouter deux “âges” supplémentaires via la série originale Dragon Slayer et l’Arc Gagharv, qui constitue la première trilogie sous le nom de Legend of Heroes.
Chaque Arc présente sa propre intrigue et son propre casting de personnages, mais sont interconnectés et se déroulent dans le même univers à des époques différentes.
Il est honnêtement difficile de croire l’éditeur quand il dit que vous pouvez vous lancer dans ce troisième épisode vierge de toute connaissance de l’univers. C’est un peu comme commencer la série Harry Potter par “L’Ordre du Phénix”. C’est possible, car il s’agit en quelque sorte d’un “nouvel âge” dans l’histoire, mais ça serait se priver de tout un pan narratif et du développement de tous les personnages.
Car Trails of Cold Steel premier du nom mettait en place toutes les informations – et les personnages – indispensables pour suivre l’intrigue de cette longue série. Car même si Trails of Cold Steel III met en place une toute nouvelle Classe VII, il s’agit toujours quoi qu’on en dise de la suite de l’histoire de Rean Schwarzer. Il est certes passé d’élève à l’Académie militaire à enseignant dans cette même académie pour une toute nouvelle génération de héros, mais vous manquerez énormément d’informations si vous vous passez des des deux premiers épisodes. Commencer Star Wars à l’épisode VI est possible, mais avec beaucoup de lacunes au niveau de l’univers global, des personnages et de l’intrigue. Mais une fois la trilogie ingérée, on se rend compte qu’il y a une prélogie, qui elle-même éclaire sur certaines zones importantes de l’histoire que nous venons de vivre.
C’est la même chose ici : Il vaut mieux jouer à Trails of Cold Steel III après Cold Steel I et II. Autrement vous comprendrez toujours l’histoire de Rean et de la nouvelle Classe VII, mais vous allez passer à côté d’énormément d’éléments, d’autant que si on veut creuser, il faut se tourner vers la série Trails in the Sky et Crossbell pour avoir des compléments d’informations sur des événements importants de Cold Steel. Gargantuesque je vous dis, et un nombre de supports assez importants même de perdre les joueurs.
Trails of Cold Steel III
Mais si on s’attarde sur ce troisième épisode – le premier à sortir sur Switch pour simplifier l’affaire, on aura tout de même quelques ajouts sympathiques, comme l’inclusion du mode Turbo qui vous donnera tout de même une petite centaine d’heures de jeu et qui aide à accélérer les choses comme l’exploration de donjons ou la limitation des animations pendant le combat. Le jeu est plus fluide, et globalement plus agréable à parcourir.
Trails of Cold Steel III a une structure un peu identique au premier Cold Steel, reflétant une grande partie de son format. On y découvre une nouvelle Classe VII – plus limitée, mais mieux développée – à l’Académie militaire de Thors, mais cette fois avec Rean comme enseignant, encadrant une troupe de nouveaux étudiants dans un nouvelle branche réservée aux parias. Vous vaquerez à vos occupations à l’Académie, aurez du temps libre, partirez dans un donjon, puis en exercices sur le terrain pour suivre l’histoire principale. On se croirait revenu au premier Cold Steel. Mais peut-être avec moins de longueur.
Notez que si vous n’avez pas fait les deux titres précédents, il existe un encyclopédie de base qui vous résume les événements et les personnages clés de chaque jeu. C’est mieux que rien (d’autant que c’est tout autant accessible sur le site officiel), mais insuffisant pour se sentir à l’aise. La guerre civile d’Erebonia est peut-être terminée, mais il ne faut pas longtemps pour que de nouveaux complots s’ourdissent dans l’ombre. C’est là que les membres de l’ancienne classe VII, les copains de Rean des deux premiers titres, prêtent leur aide tout au long de l’histoire.
Les éléments sociaux restent un point importants, et cet épisode offre plusieurs occasions de passer du temps avec vos nouveaux étudiants ou anciens camarades de classe – oui vous retrouverez l’ancienne Classe VII. Globalement, Trails of Cold Steel III est aussi lent à se mettre en place que les précédents, mais le fait qu’il y ait moins de nouveaux personnages aide à rendre cette partie plus digeste, même si il faut toujours se coltiner les donjons d’entraînement un peu fades.
D’un point de vue technique, cet épisode développé initialement pour la PS4 n’est pas des plus impressionnants : les zones sont toujours découpées en sous-zones et ne sont pas spécialement plus grandes ou plus jolies. L’aspect visuel est sans doute un grand défaut de cette licence, pour laquelle le plumage que je qualifierai d’ingrat cache un ramage de haute volée, d’autant que la bande-son est d’une très grande qualité également. Je prenais l’exemple de Harry Potter et l’Ordre du Phénix plus haut, car c’est aussi un livre qui a opéré un tournant dans son ambiance. Et c’est pareil pour ce Cold Steel III, qui est globalement plus grave que les deux premiers épisodes.
Le système de combat est identique à deux évolutions près : les personnages disposent d’un Master Quartz supplémentaire et l’ajout du système d’Ordres. Les points, qui sont utilisés pour des attaques d’équipe, peuvent être employés pendant le tour de n’importe quel personnage pour activer des améliorations de groupe, comme la réduction de dégâts ou le lancement de sorts sans limite pendant des tours définis. Les lancer au bon moment peut inverser le cours d’un combat. Il s’agit donc de dépenser vos points le plus efficacement possible. Un système intéressant et surtout disponible d’entrée de jeu (même si il s’étoffe au fil de la partie) qui n’est pas une simple possibilité : les combats étant bâtis avec ce système en tête, la maîtrise des Ordres est indispensable, même en difficulté normale.
À côté de la barre de santé d’un ennemi, sa jauge de rupture s’épuise chaque fois qu’il est attaqué. Quand il atteint zéro, ils perdent leur prochain tour, vous laissant le champs libre pour déchaîner vos attaques. Ce nouveau mécanisme donne à la gestion de vos techniques une autre importance. En gérant bien, vous pouvez abattre même les ennemis les plus redoutables avec des assauts parfaitement synchronisés, et c’est incroyablement gratifiant.
Les combats de Paladins ont moins évolué mais ne sont plus nécessairement des duels, impliquant plus de méchas, ce qui offre un meilleur dynamisme dans les combats un peu lourdauds des précédents. A cela on ajoute un jeu de carte qui peut se jouer au fil des rencontres du jeu et on obtient un titre solide, touffu, difficile d’accès pour les nouveaux venus mais très qualitatif.
De ce fait, je ne peux pas trop le conseiller sur Switch, car vous n’avez pas accès aux deux premiers épisodes. Ceux-ci sont disponibles sur PSVita, PS3 et maintenant sur PS4, même si le III est le seul à ce jour à avoir eu les honneurs des sous-titres en français.
The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel III : Conclusion
Trails of Cold Steel III est le meilleur Trails jusqu’à présent. La série demande un investissement considérable, mais le jeu en vaut la chandelle. Il y a un excellent équilibre entre les personnages, l’histoire, et le système de combat solide. Vous pensez avoir relevé un défi en plongeant dans Persona 5 Royal ? Voilà un nouveau challenge bien plus corsé à relever !
C’est dommage car j’aime beaucoup cette série, mais commencé avec le troisième opus c’est dommage. J’ai regardé les résumer des autres épisodes mais ce n’est pas comme si on avait fait les autres jeux avant je n’y comprends rien ce n’est vraiment pas sympa de la part de falcom d’avoir traduit qu’un seul jeu. Et le pire c’est qu’il ne traduise pas le prochain non plus honte à eux.
En effet, mais je pense que si la version Switch du 4 est plus tardive, c’est qu’il y a des chances qu’il arrive traduit au moins sur cette console.
J’espère vraiment qu’il le traduise sur switch car c’est quand même des bon jeux.