Titre Street Fighter V Champion Edition

Développeurs Capcom

Type Versus Fighting

Support PS4, PC

Sortie 14 Février 2020


Il y a 4 ans maintenant, je rentrais chez moi fébrile à l’idée de poser les doigts sur mon exemplaire de Street Fighter V. Après avoir poncé – avec un talent relatif compte-tenu de la qualité de communauté en ligne – Street Fighter IV, voir Capcom sortir un jeu avec la volonté d’en faire une référence e-Sportive augurait du meilleur. Puis bon, on connait la suite…

Seth a des mouvements qu’il est difficile d’appréhender au départ… même des mouvements du Stand de JoJo !

A New Challenger

Le souci avec Capcom et Street Fighter V, c’est qu’ils ont sorti leur jeu avec une idée tellement focalisée sur l’e-sport qu’ils en ont oublié l’essentiel : en faire un titre attirant pour tout le monde, sur PS4 et sur PC. Car même si j’ai un peu défendu le titre à sa sortie, en me focalisant sur la qualité de son gameplay (mais vous noterez qu’il n’y a pas de test officiel sur le site… mauvaise foi oui, mais pas de quoi l’étaler en ligne… ), il faut dire que face à la concurrence, Street Fighter V était quand même assez pourri à se procurer en Day One.

Tous les costumes appartenant à Capcom sont disponibles d’emblée

Qu’on se comprenne bien : le titre a été très soigné au niveau du gameplay dès les premiers jours et là-dessus, je n’en démordrais pas. De nombreux patchs et équilibrages ont été apportés à chaque nouveau personnage inclus, le netcode – défaillant –  a connu moult améliorations (on nous promet cette fois qu’il sera retapé avec la version Champion) et de nombreux modes sont venus s’ajouter.

Rendez-vous compte : au lancement, Street Fighter V ne possédait que 16 personnages (et des “classiques” absents comme Sagat ou Blanka) son Multi et le mode entraînement. En face, des jeux comme Mortal Kombat X | Test (2015), Dragon Ball Xenoverse 2, Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 4, King of Fighter XIV et Injustice 2 qui débarquait un an plus tard. Bref, des gros titres qui en mettaient plein la vue en assurant un long spectacle et beaucoup de contenu. Désireux de briller sur la scène e-Sport, Capcom a oublié de venir séduire les fans de jeux de combat

Avec la promesse de ne pas sortir de multiples itérations de ce cinquième volet, Capcom a jusqu’ici tenu parole : il y a eu des Season Pass incluant de nouveaux personnages aussi disponibles à l’unité avec la monnaie du jeu, des cosmétiques à la vente ainsi que des nouvelles arènes, mais que cela soit l’Arcade Edition ou cette nouvelle Champion Edition, il s’agit toujours de Street Fighter V, et les détenteurs de la version “Vanilla” de 2016 pourront venir se frotter aux nouveaux possesseurs de la Champion Edition sans restriction si ce sont celles d’utiliser le contenu auquel ils ont accès (personnages, tenues, arènes…).

Anecdotiques pour profiter du jeu, les costumes et couleurs permettent au moins de se différencier un peu

Il vous est tout à fait possible de jouer Ryu et d’affronter Seth (Boss de SFIV de retour dans la version Champion dans un corps féminin) alors même que vous ne pouvez pas le sélectionner. De ce côté-là, la communauté n’est pas fractionnée et les personnages “de base” sont tout aussi intéressants que les nouveaux qui ont été ajoutés depuis, tant Capcom a soigné son équilibrage.

Oui, même les costumes de Monster Hunter

Cela dit, la tentation de délaisser son jeu de 2016 et son upgrade à 25€ pour faire directement l’acquisition de la Champion Edition complète est grande tant son tarif est attractif : 30 euros pour la totalité des contenus et personnages sortis à ce jour (soit 40 en tout, dont Seth et Gill), 34 arènes, 200 costumes (sauf ceux issus du Capcom Tour) et toutes les améliorations disponibles via un patch dont l’accès à deux V-Skills (une technique unique par personnages – Chun-Li retrouve le Hazanshu bordel !) et le choix entre deux V-Triggers (les Ultimes). 40 personnages, même si quelques-uns font un peu doublon en apparence (si certains se ressemblent, ils ont tous leurs spécificités et leurs différences qui les rendent uniques), cela fait énormément de possibilités et d’apprentissage pour tous les connaître afin d’au minimum savoir les contrer avec votre “Main”. D’autant que ce sacré Seth a la possibilité de copier une de vos techniques en plein combat et d’utiliser celles des autres combattants. On en a de douloureux souvenirs dans SFIV…

Par contre, pour avoir laissé le jeu longtemps à l’abandon, le retour est rude. Entre les combos qui ont disparu par souci d’équilibre et les nouvelles priorités, la période de réappropriation se fait à la dure, même si les Essais sont là pour vous faire la mains sur les combos. La mémoire musculaire est une alliée précieuse, mais quand on se rend compte que certains automatismes ne produisent plus les effets attendus, il y a de quoi rager  un peu. La meilleure façon de réapprendre reste sans conteste d’enchaîner les combats amicaux en ligne – libres de toute pression et permettant de gagner un peu d’expérience et de FightMoney.

Cette FightMoney servira maintenant principalement à débloquer les potentiels futurs nouveaux personnages (Viper, on t’attend), mais aussi de participer aux Divinations, qui sont en fait un système de lootboxes déguisés qui permettent d’obtenir encore des variantes de couleurs ou des objets pour le jeu. Via les défis, il reste donc des choses à débloquer, pour ceux qui ont une âme de complétiste, mais cela reste vraiment annexe cette fois.

Les petites pubs pour 10FM avant chaque combat

Petit aparté ici pour la possibilité activée par défaut de voir une publicité avant le début de chaque combat pour nous faire gagner 10 FM. Mais ne paniquez pas, vous ne verrez pas ici de pub pour Coca ou autre vidéo de sponsors éventuels, mais juste un écran de promotion de la Champion Edition ou des tournois officiels organisés par Capcom… Heureusement, c’est désactivable dans les paramètres de recherche de combats. Un mot encore sur l’interface globale du jeu, toujours aussi imbitable pour un jeu de combat, mais qui donne au moins l’impression d’avoir du contenu. Avec le mode Histoire  – anecdotique mais au moins, il existe – les mini-scénarios pour chaque personnage, un mode Arcade reprenant chaque itération de Street Fighter, les défis et l’entraînement, le contenu actuel vaut bien largement son prix, mais attendez-vous à devoir réapprendre à la dure avec un Online impitoyable !

Conclusion

Il aura fallu 4 ans de maturation à Street Fighter V pour retrouver son lustre. Est-ce trop tard ? Assurément non, SFV Champion Edition est un excellent jeu de combat, qui est constamment mis à jour et reste une référence. Les ajouts techniques de cette nouvelle version – accessible via patch gratuit sur le jeu de base – donnent encore plus de profondeurs aux affrontements tout en donnant de quoi se perfectionner avec ses Mains grâce aux double V-Skills et V-Trigger mixables. Les costumes ne sont que cosmétiques mais ajoutent un vrai plus de personnalisation dans une communauté déjà très imposante, tandis que les 40 personnages offrent de nombreuses heures d’apprentissage. La concurrence est rude, mais le maître est de retour pour défendre son titre. Enfin !

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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