Est-ce que Gotham Knights fait partie de la trilogie Arkham ? Bonne question. Il fait en tout cas suite au protocole Knightfall et à la disparition de Batman. Gotham doit maintenant être protégée du crime en l’absence du Chevalier Noir, et ce sont les seconds couteaux qui s’y collent ! Entre Nightwing, Red Hood, Robin et Batgirl, est-ce qu’on peut dire que la Justice est entre de bonnes mains ?
Gotham Knights
Supports : PC, PS4, PS5, XBox One, XBox Series
Genre : Action / Aventure
Date de sortie : 21 Octobre 2022
Editeur : Warner Bros Games
Développeur : Warner Bros Games
Multijoueurs : Oui
Le cahier des charges est bien rempli pour Gotham Knights, ce qui en fait un jeu un peu générique mais bien maîtrisé
- 4 Justiciers avec des styles propres à incarner comme on le souhaite
- Du combat, de la course, de l’infiltration, de la déduction…
- Points positifs
- Gotham est sublime à parcourir
- Le système de combat, moins prenant que la série principale
- Les missions secondaires, répétitives
- Quelques personnages manquent dans ce jeu chorale
Gotham City by Knights
Pourquoi Batman est-il mort ? Pourquoi a-t-il activé le protocole Nightfall ? Cette question est restée en suspens depuis la fin de Arkham Knight, et il est temps d’y répondre. Gotham Knights ressemble à une réelle suite à la trilogie Arkham, sans pour autant être développée par Rocksteady, et cela se ressent. Et il est périlleux d’offrir une suite à une des série de Super-Héros les plus réussie à ce jour, et qui a inspiré bien d’autres licences. D’autant que ce nouvel opus ne comptera ni sur le charisme de Batman, ni sur la folie du Joker, qui faisait le sel de la trilogie Arkham.
Cette fois, ce sont les seconds couteaux qui arrivent sur le devant de la scène, à savoir Batgirl / Oracle / Barbara Gordon, Nightwing / Dick Grayson, Robin / Tim Drake et Red Hood / Jason Todd. Chacun d’eux à ses points forts et ce sera à vous de sélectionner votre petit préféré dans les différents chapitres du jeu pour défendre Gotham. Le crime n’a en effet pas perdu de temps et la disparition du Chevalier Noir permet au chaos de s’installer comme jamais auparavant.
Entre deux infiltrations ou missions de l’histoire, vous arpenterez les rues de la ville pour défendre ses habitants face au crime, et récolterez des indices au fil des nuits.
Visuellement, le jeu est une nouvelle fois superbe, et la possibilité de parcourir Gotham en moto ou avec le fameux grappin est toujours aussi grisant. La ville est magnifique, tout comme les lieux clos qui profitent d’effets de lumière qui rendent hommage aux aspects gothiques de la ville.
Bien entendu, nos héros vont pouvoir gagner en expérience et développer de nouveaux mouvements, et le système de combat est plus que complet. Si l’infiltration et l’élimination silencieuse sont possibles et recommandées la plupart du temps pour remplir les objectifs secondaires des missions, le système de combat change quelque peu pour s’adapter aux nouveaux personnages. Outre les coups de poings normaux et chargés, les personnages ont aussi des attaques à distance et une esquive plus classique. Il n’est malheureusement pas possible de verrouiller facilement un ennemi, mais le verrouillage automatique fait bien son travail pour nous éviter de taper dans le vide. Enfin, des actions spéciales sont accessibles via les touches de tranche pour déclencher des attaques plus puissantes.
Absence de Batman oblige, les éliminations façon chauve-souris ne sont plus de la partie, mais il sera souvent question de fouiller des bureaux et de résoudre de petites énigmes pour progresser, le jeu n’oubliant heureusement pas que la licence Batman depuis son origine une série de détectives. ainsi, il nous sera souvent demandé d’analyser des éléments et de les lier en faisant preuve d’un peu de logique afin de débloquer la suite de l’aventure. Rien de bien compliqué, mais c’est appréciable que la série n’ai pas complètement viré de bord en cédant aux sirènes du tout-action en brandissant l’excuse de la jeunesse et la fougue de ses nouveaux héros. Le jeu sait se faire lent quand il faut, la narration est prenante et bien mise en scène.
Après, Gotham Knights n’est pas un jeu Rocksteady, et cela se ressent dans le feeling des combats. Adieu les contre si caractéristiques, on joue majoritairement à l’esquive et aux attaques à distance. Ce n’est pas spécialement désagréable – si ce n’est qu’on a parfois l’impression de taper à côté – mais la série a perdu un élément important de son gameplay.
Le jeu sait nous occuper longtemps, et de façon plus ou moins intéressante : entre course, missions de nuit, interrogatoires, enquêtes, combats ou piratage, Gotham Knights rempli un bon cahier des charge tout en respectant son univers. De petites séquences optionnelles permettent parfois de laisser les personnages revenir sur des événements de leur passé, et donnent ainsi aux fans un peu de grain à moudre. Le jeu coche énormément de cases d’un cahier des charge du parfait petit open-world, avec ce que cela suppose d’activités annexes un peu partout. Elles sont un peu redondantes, mais une fois encore, Gotham Knights peut se jouer en ligne droite pour suivre le scénario, ou de manière « Vigilante », en prenant soin d’aider chaque nuit les citoyens de Gotham à se défendre contre le crime. J’ai bien aimé cet aspect « nuit après nuit » à mener de façon libre, sans que la carte – de belle taille – ne nous enlise sans cesse dans un trop plein d’activités.
La direction artistique est par contre sublime. Malgré que le titre se déroule majoritairement de nuit, Gotham est colorée et vivante.
Gotham Kinghts
En Bref
Warner Bros avait un coup à jouer avec Gotham Knights et force est de constater qu’il est réussi dans les grandes lignes. Les missions annexes sont répétitives, mais peuvent se jouer nuit après nuit, la réalisation est impeccable et fluide, les 4 héros se jouent très différemment et les arcs narratifs sont intéressants à suivre. On sent un peu l’ombre du cahier des charges qui plane au-dessus du titre, ce qui l’empêche d’exceller, mais la relève du chevalier Noir est bien là.
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