Tears to Tiara II: Heir of the overlord

  • Développeurs Aquaplus
  • Editeur NIS America
  • Type Visual Novel Tactical RPG avec pachydermes
  • Support PS3
  • Sortie 07/11/2014

Dans le même genre :

  • Disgaea
  • Luminous Arc
  • Valkyrie Profile: convenant of the plume

Tears to tiara II: Heir of the overlord est le dernier né d’une licence assez peu connue sur notre continent mais qui a déjà été adaptée sous plusieurs formes au pays des sushis. Complètement inattendu, ce titre est localisé pour l’Europe par nos amis de NIS America, et ce pour notre plus grand plaisir. PxlBBQ vous propose donc un test de ce jeu qui mérite de se faire connaitre et plaira très certainement aux amateurs de RPG stratégiques Nippons.

Erreurs de jeunesse

Tears to Tiara est une licence très peu connue en Europe étant donné que toutes ses adaptations n’avaient pas encore quitté le pays du soleil levant. Pourtant, ce n’est pas une jeune série puisqu’elle remonte à 2005, a donné naissance à 2 jeux (le premier ayant eu droit à plusieurs remake), une adaptation en animé et en manga.

Cependant, ce n’est peut-être pas tant une surprise que nous n’ayons eu droit au premier opus en Europe. En effet, comme Sylvester Stallone ou Greg le millionnaire qui ont joué dans des films de charme avant de se faire un nom, Tears to Tiara a débuté avec un JRPG olé-olé dont les éditeurs européens ont voulu préserver nos chères petites têtes blondes.

Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et la série a abandonné ce style pour un JRPG stratégique plus classique. Un an après sa sortie Japonaise, NIS et Atlus ont donc décidé qu’il était temps de nous faire découvrir le deuxième opus de cette série faisant rupture complète avec ses racines. Contrairement au premier opus bourré de scènes érotiques et à la plupart des JRPG actuels plaçant du fan-service à tire-larigot, Tears to Tiara II se veut beaucoup plus sérieux et tout public. On y trouve même moins de fan service que dans des RPG où on n’en attendait pas vraiment.

Un cours d’Histoire-Géo

L’histoire de Tears to Tiara II se déroule dans un monde imaginaire basé sur la carte de l’Europe et quelques références historiques éparpillées. Ce cadre de référence est plus anecdotique qu’autre chose. L’ambition du jeu n’est pas de nous faire une reconstitution historique à la Total War. Loin de là, on est plus proche de références historiques faites à la façon du film l’an 1, mélangeant complètement les époques et les personnages historiques. On vous invite d’ailleurs à relever les anachronismes parfois assez amusants.

Le monde est sous l’égide d’un régime de terreur dicté par l’Empire Divin prodiguant la foi en un Dieu unique et la prière comme seul moyen de salut. Les pays de l’empire sont oppressés par d’énormes taxes et leurs habitants soumis à l’esclavagisme et à la brutalité de l’armée impériale.

C’est dans ce contexte que nous devons incarner Hamil, fils de l’ancien gouverneur d’Espagne, réduit à l’esclavage 7 ans après que son père ait été tué et son pays annexé à cause de son opposition à la politique impériale.

L’aventure commence donc bien mal, tout va de travers, le pays est en ruine et Hamil a l’air complètement résigné à ce triste sort, ne voulant entreprendre aucune action de rébellion de peur de réprimande sur ses compatriotes. Au fond de lui, Hamil espère que ces années de soumission feront que l’empire pardonnera l’ancienne rébellion, que les taxes seront allégées et qu’ils pourront vivre en paix.

Sans doute peinée par la situation, la déesse Tarte, anciennement vénérée en Espagne, va descendre sur terre et essayer de changer les choses. Par contre, cette dernière porte assez bien son nom, vu qu’elle est assez cruche, ne connaît rien de l’humanité et n’a pour ainsi dire aucun plan pour arriver à ses fins à part chercher à rencontrer Hamil.

Dans un premier temps, Hamil conservera son attitude passive, mais il va révéler sa vraie nature lors de l’annonce officielle que l’empire ne changera pas sa politique en Espagne et va exécuter Tarte pour hérésie. Il est en fait détenteur d’un pouvoir lui permettant d’incarner le Dieu de la guerre et va décider de passer à l’offensive. Il va pouvoir empêcher l’exécution de la déesse et organiser la rébellion.

Aidé de Tarte et d’un groupe de dissidents à l’Empire, c’est donc parti pour une aventure visant à reconquérir l’Espagne et à redresser la situation en Europe.

Le scénario va impliquer de nombreux protagonistes, des alliances, trahisons, romances, phénomènes surnaturels, magie, dieux et déesses pour donner lieu à une histoire extrêmement riche et pleine de rebondissements. Au final, on a presque droit à un scénario à la Game of Thrones japonisé à la sauce moe.

Visual Novel Tactical RPG

Tears to Tiara II est avant tout un tactical RPG, mais on peut certainement le qualifier d’hybride Visual Novel tant les scènes de dialogues sont longues.

En effet, certains chapitres de l’histoire contiennent des dialogues qui peuvent durer entre 1h et 2h sans exagérer. Pendant ces phases, vous ne pouvez qu’appuyer sur un bouton pour faire défiler le texte et lire… Préparez cannettes de Redbull et hectolitres de café car votre serviteur a réussi à s’endormir pendant les dialogues d’introduction. Le chapitre 1 est de fait très verbeux, car il situe le contexte de l’histoire et ne donne que très peu l’occasion d’essayer le système de combat. Un problème assez ennuyeux est qu’il n’est pas possible de sauvegarder votre partie en pleine conversation. Du coup, vous devrez parfois vous taper une bonne heure de blabla avant de pouvoir sauver.

Rassurez-vous, ces dialogues tirant en longueur ne font pas partie de chaque chapitre. En général, les personnages ne parlent pas trop pour ne rien dire mais donnent chacun leur avis sur la situation, leur histoire ou pour faire des petites notes d’humour.

Coté localisation, les textes du jeu sont entièrement traduits en anglais et les doublages sont en Japonais. La traduction est de qualité, les voix assez agréables et le tout est bien mis en valeur par une bande son très stéréotypée « animé de qualité ».

Une fois les phases de blabla terminées, c’est parti pour des combats stratégiques old-school sur un damier servant de terrain de jeu. Entre les différents chapitres, le jeu propose des combats scénarisés ou des combats aléatoires vous permettant de prendre des niveaux pour mieux affronter le challenge des combats scénarisés.

Ces derniers sont assez bien mis en scène et auront des objectifs assez variés qui vous changeront de juste devoir détruire toutes les unités ennemies. Il faudra par exemple contrôler une zone du damier avec un personnage, protéger des villageois ou encore éviter que certains de vos personnages ne meurent. La difficulté est bien dosée, ajustable et le mode normal offre un certain challenge sans être insurmontable. L’IA n’est donc pas idiote et privilégiera le nombre de personnages qu’elle peut vous mettre K.O par tour. Mention spéciale à une mission où le terrain inflige des dégâts de poison à tous vos alliés et où les monstres regagnent leur santé maximale à chaque tour. De plus, le boss vous one-shot en contre-attaque … Préparez-vous donc une stratégie en béton.

Pour encore rajouter un petit challenge, chaque mission scénarisée propose des objectifs bonus à accomplir pour améliorer votre score de combat. Ce score tient en compte de plusieurs paramètres comme le nombre de personnages tombés au combat, le nombre de personnage étant trop haut niveau, le nombre d’items utilisés, etc… On sera vite tentés d’obtenir un score maximum en tenant compte des indications de fin de partie, mais ça ne sera pas piqué des hannetons pour certains combats. Par contre, l’impact d’obtenir un bon ou mauvais score n’est pas très clair… Peut-être obtient-on de meilleurs butins ?

Les fans de RPG stratégiques ne seront pas désorientés car le système réutilise les standards du genre: on déploie un nombre défini d’unités sur le terrain, puis on alterne entre phase de jeu du joueur ou vous pouvez faire agir chaque personnage jouable et phase de l’IA où les ennemis vont pouvoir agir.

Les personnages ne gagnent de l’expérience que s’ils participent au combat et agissent pendant celui-ci. Si un personnage prenant part à la bataille ne fait que se déplacer, il ne prendra pas un pet d’XP.

Chaque personnage aura une classe assignée étant soit guerrier, mage ou archer. Du coté des petits plus, le système ajoute un système de contre-attaque possible pour les personnages de type guerrier. S’ils sont attaqués au corps à corps, ils contre-attaqueront automatiquement. Prenez-donc bien ça en compte avant de foncer dans le tas. Vous pouvez également accumuler des « chain stock« , réserve de coups permettant d’attaquer plusieurs fois par tour pour les guerriers et archers ou d’effectuer une version plus puissante d’un sort pour les mages.

Un système de 7 éléments est également ajouté pour pimenter le tout. Chaque unité a un élément fixe vulnérable à un autre élément. Il est donc intéressant d’attaquer avec un personnage de l’élément opposé pour faire un maximum de dégâts. De plus, à chaque tour un élément différent reçoit un bonus de dégâts.

Notez qu’il est également possible à tout moment de revenir à n’importe quel tour déjà joué pour corriger le tir si vous êtes en train de vous faire exploser. C’est bien pratique pour obtenir un score de combat correct en fin de partie.

Tout ceci nous offre un système de combat amusant et addictif où il faudra tout de même bien préparer sa stratégie pour sortir victorieux avec un bon score.

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

Si on se donne la peine de finir l’introduction du titre tirant très en longueur, Tears to Tiara II s’avère être un excellent JRPG stratégique agrémenté d’un univers riche et d’un scénario très développé. Les développeurs auraient même pu scinder le jeu en plusieurs volumes tant il y a de thèmes abordés et de rebondissements. Comptez plus de 60 heures rien que pour finir l’histoire. Le défaut principal du titre est tout de même la longueur de quelques dialogues réellement interminables (1h à 2h de blabla sans possibilité de sauvegarde).

Toutefois, le système de combat addictif, la direction artistique, le scénario et les personnages attachants font de Tears to Tiara II une réussite et une très bonne surprise qui plaira certainement aux fans de JRPG stratégiques.   

Y’a bon!

  • Un scénario très riche et bien développé.
  • Des personnages attachants.
  • Un système de combat old-school mais prenant.
  • Une difficulté ajustable et bien dosée.
  • Très peu de fan service
  • Une bande-son très « animé »
  • Graphismes 2D magnifiques
  • Une modélisation 3D mignonne qui ne casse tout de même pas 3 pattes à un canard

Beuargh!

  • Sauvegarde possible uniquement lors de checkpoints
  • Certains dialogues beaucoup trop longs (ce n’est pas forcément meilleur quand c’est plus long).
  • Peu de choix influançant sur la direction du scénario

La désinfo en +

La reproduction chez les éléphants.

Les mâles éléphants en rut agitent les oreilles, secouent la tête et leur pénis vire au vert. Il en dégouline une urine fortement odorante. Cela est dû à la libération d’un musc d’une phéromone, la frontaline, secrétée sous deux formes chirales (ne pas confondre avec Chirac).

Une fois que la femelle et le mâle sont ensemble, l’accouplement peut commencer. L’éléphant mâle étant très lourd, la copulation est très rapide. En général, elle dure entre 20 et 30 secondes. La période de copulations dure environ trois jours.

On peut donc dire que nous avons évité bien des soucis aux protagonistes de Tears to Tiara si ce deuxième opus avait continué dans la lignée JRPG olé-olé du premier volume et que Noa l’éléphante faisait toujours partie du pool de personnages jouables.

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Papayou

Amateur de japonaiseries en tous genres, rédacteur et correcteur sur pxlbbq.com

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1 thought on “Tears to Tiara II: Heir of the overlord | Test

  1. C’est la première fois que je le découvre. Mais d’après le titre Tears to Tiara, il me plaît bien. Je suis tout de même amateur de RPG. Et les aventures paraissent certainement exaltantes. Cependant, je n’apprécie pas trop les moments de dialogues entre les personnages. En fait, cela interrompe notre concentration. Mais j’aimerais bien le tester et on verra.

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