Sorcery Saga: Curse of the Great Curry God

  • Développeurs Rising Star Games
  • Editeur NIS America
  • Type RPG sauce curry
  • Support PSVita
  • Sortie 21/02/2014

Dans le même genre :

  • Atelier Meruru
  • Legasista

Avec un titre saugrenu tel que Sorcery Saga: Curse of the Great Curry God, nous nous demandions vraiment à quelle sauce nous allions être mangés. Est-ce que la recette des chefs de chez Rising Star Games mélangeant un RPG rogue-like avec une histoire complètement WTF et une grosse dose de moe donnera lieu à un plat réussi ou à une daube non-comestible ? La réponse ci-dessous avec nos goûteurs certifiés BBQ.

Sors ce riz de la cuiseuse, on va s’faire un curry

Rendons tout d’abord à César ce qui est à César : cette blague grandiose est inspirée du test de Sorcery réalisé par notre président adoré. Vous pouvez relire ce chef d’oeuvre en cliquant ici bien que ce Sorcery n’ait rien à voir avec le Sorcery dont nous allons parler ci-dessous.

Avec Sorcery Saga: Curse of the Great Curry God, Rising Star Games veut avant tout nous servir un RPG avec un univers bien à part et complètement décalé. Qui dit décalé dit PxlBBQ ; c’est donc pourquoi nous nous sommes précipités pour tester cette galette au curry.

Il ne sera ici pas question de sauver le monde d’un terrible cataclysme ou de secourir une princesse kidnappée, non ! Le jeu nous fait incarner Pururu, jeune étudiante d’une école de magie étant sur le point de passer l’examen de sélection lui permettant de participer au défi pour devenir une vraie magicienne avec une baguette et tout et tout. N’étant pas préparée à passer le test, notre héroïne répondra totalement au hasard à cet examen et obtiendra le score maximum (si seulement ça pouvait arriver dans la vraie vie…). La voilà donc catapultée représentante de la classe pour passer le test consistant à gravir une tour pas bien accueillante afin de récupérer un orbe magique bling bling, démontrant ainsi son aptitude à devenir magicienne.

Seulement voilà, rien ne se passera comme prévu. Une fois en haut de cette tour, elle découvrira que cet orbe a été mangé par une petit boule de poil, nommée cocassement Kuu (boule, Kuu, vous suivez ?),  qui décidera de devenir son fidèle compagnon tout au long de l’aventure. Pururu ne reviendra cependant pas bredouille de cette quête, car elle découvre en chemin un livre contenant la recette du CURRY LEGENDAIRE ! Rien que ça !

Une fois revenue en ville, votre prof ne croira pas que l’orbe ait été mangé par Kuu et vous renverra de l’école car ce n’est pas bien beau de mentir comme ça, non mais … L’histoire aurait donc pu s’arrêter ici, mais en fait c’est maintenant que tout commence …

Vous retrouvant désuvrée, vous vous dites que rien ne vaut un bon petit curry dans votre restaurant préféré pour vous remonter le moral. Et quelle est votre surprise quand vous vous rendez compte que votre petit coin de paradis est complètement déserté suite à l’ouverture d’une grande chaîne de restaurant lui piquant tous ses clients habitués. Armée de votre livre de recette légendaire fraichement dégoté, vous allez vous mettre en quête de la préparation du curry légendaire pour sauver votre petit restaurant local adoré. Bien évidemment, qui dit Curry légendaire dit nombreux obstacles à franchir et convoitises de vilains à exploser.

Atelier Pururu : Moe Overdose

Le gameplay de Sorcery Saga alterne entre des phases de dungeon crawling et de visual novel reprenant bien des points du jeu Atelier Meruru. Le plus frappant est sans doute la ressemblance entre Pururu et Meruru comme vous pouvez le voir sur le superbe montage ci-dessus.

Les scènes visual novel sont en 2D et se passent en ville. Vous pouvez y visiter différents bâtiments via un menu textuel pour parler aux nombreux protagonistes et faire progresser l’histoire. Ces scènes sont souvent humoristiques, mignonnes et permettent de s’attacher aux personnages toutefois assez stéréotypés. Même la bande son accentue encore ce sentiment rose-bonbon-moe-moe à un point tel qu’on risque l’overdose. Attention, les dialogues sont non traduits et tirent souvent en longueur, ce qui pourrait même rebuter les fans du genre.

Les phases de dungeon crawling représentent la partie consistante du titre. Votre aventure vous amènera à visiter des donjons générés aléatoirement où le but sera de gravir les étages jusqu’au boss sans vous faire trucider.

La particularité de ces phases est que vous commencerez chaque donjon avec une équipe constituée de Pururu et de Kuu chacun au niveau 1. Vous prendrez des niveaux en tuant des « monstres » tels que des cubes de tofu ou des nikuman (brioches à la viande) et en nourrissant Kuu des objets dont vous voulez vous débarrasser. Cependant, mourir, quitter le donjon ou le terminer vous fera retomber au niveau 1. Entre vos aventures, vous conserverez uniquement votre inventaire et votre argent, pour autant que vous ne mouriez pas. Si vous mourez, vous garderez seulement les objets équipés (arme et bouclier). Pour progresser dans le jeu, vous serez donc obligés de faire les donjons d’une traite sans mourir ! Vous aurez cependant la possibilité de faire une sauvegarde temporaire dans chaque donjon au cas où vous devriez abandonner votre Vita pour on ne sait quelle raison.

Chaque donjon est une succession d’étages représentés par un damier sur lequel se déplacent Pururu, Kuu et les ennemis. La progression dans les niveaux se fait au tour par tour : se déplacer d’une case sur le damier, utiliser un objet, lancer un sort ou attaquer consommera un tour. Viendra ensuite le tour de l’ennemi qui pourra lui aussi effectuer une action. Le but de chaque niveau est bien entendu de trouver l’escalier permettant de passer au suivant. Attention ! Une fois qu’un étage est franchi, il n’est pas possible de revenir en arrière. Le challenge sera donc d’accumuler assez d’expérience et d’objets avant de progresser si on ne veut pas se retrouver face à des ennemis trop puissants.

Le jeu propose également un système vous permettant d’améliorer vos équipements. Plus vous utiliserez une arme ou une armure, plus elle montera en grade, améliorant ses statistiques et le nombre d’effets spéciaux pouvant y être attachés. Vous pourrez ensuite combiner des pièces d’équipement ensemble afin d’obtenir des armes et armures aux effets surpuissants.

Sorcery ça gave : indigestion au curry

Tout ceci est bien joli mais il y a un point crucial qui ternit le tableau dépeint auparavant : la répétitivité. Les étages des donjons se suivent et se ressemblent sans offrir un réel challenge. Bien qu’on nous avertisse que mourir aura des conséquences désastreuses, cette situation ne vous arrivera pas souvent, pour autant que vous avanciez prudemment. Les seules fois où vous mourrez seront sans doute dues à des pièges ou objets aux effets identifiables uniquement à la consommation. Vous pourrez même arriver au bout du jeu sans réel effort apporté au craft d’équipement puissant.

Cette absence de challenge ajouté au fait que certains donjons font environ 50 étages (le dernier en compte 256) donne parfois un réel sentiment d’ennui à un point qu’on rêve de vite terminer le donjon pour savoir la suite de l’histoire. Comptez un peu moins de 10h pour arriver au dénouement de l’histoire, ce qui est assez court pour un RPG.

Le jeu souffre également de quelques ralentissements inexpliqués dans certains donjons. Bien que ce ne soit pas un gros point noir, ces ralentissements ajoutés aux donjons ennuyeux accentuent encore l’envie d’en finir le plus vite possible.

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

Sorcery Saga: Curse of the Great Curry God mélange de nombreux ingrédients intéressants pour arriver au final à un résultat assez fade. Le jeu n’est pas mauvais en soi mais est vraiment trop répétitif. Dans un sens, il est vraiment comparable à un curry: ne le mangez pas d’une traite, attendez le lendemain. Faites des parties courtes pour ne pas vous gâcher la plaisir à cause de la frustration engendrée par les donjons longs et n’offrant que très peu de challenge.

Y’a bon!

  • Le contexte WTF
  • La bande son
  • Le chara-design

Beuargh!

  • Les donjons répétitifs
  • Les dialogues interminables
  • La durée de vie
  • Un rogue-like ? Vraiment ?

La désinfo en +

Pourquoi le curry est meilleur le lendemain ?

Chez PxlBBQ, vous vous en doutez, si on peut vous donner un conseil cuisine, on ne va pas se priver.

Saviez-vous que lorsque vous préparez un curry, il y a de grandes chances que vous le trouviez plus savoureux une fois réchauffé le lendemain ? Oui mais pourquoi ?

Et bien le curry est un plat qui a pour propriété de bonifier en fonction du temps laissé aux épices et aux différentes saveurs de se mélanger ensemble. Si vous avez le temps de le préparer un jour en avance, laissez-le au frigo et servez le réchauffé le jour suivant pour que ça soit la fête dans votre bidon.

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Papayou

Amateur de japonaiseries en tous genres, rédacteur et correcteur sur pxlbbq.com

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