Operation Abyss : New Tokyo Legacy est le nouveau dungeon crawler nippon que nos petits camarades de NIS America ont décidé de localiser en Occident. Au premier coup d’oeil, ce titre ressemble presque trait pour trait au très sympathique Demon’s Gaze, édité par NIS l’an passé, dont nous vous encourageons à lire notre test ici. Alors, que nous réserve Operation Abyss ? La réponse dans notre test ci-dessous.
I am Nobody, I am the Xth
Operation Abyss a la particularité de vous faire jouer un héros sans nom et sans visage. Vous vous réveillez dans un cachot humide et l’histoire commence lorsqu’un personnage étrange vient vous secourir. Il vous apprend rapidement que vous avez été kidnappé car vous êtes une des rares personnes à pouvoir utiliser la technologie « code-rise », seule arme capable de terrasser des monstres se multipliant à Tokyo, les variants. Alors que vous vous étiez presque échappés, vous voilà face à face avec un gros crocodile balèze qui va envoyer votre camarade sur les roses. Mais boum, un autre personnage fait son entrée pour vous sauver, Alice Mifune, écolière et capitaine de la division X, rien que ça.
Après avoir transformé ce gros pas beau en sac à main, Alice vous conduira dans les bureaux secrets du CPA, institution gouvernementale responsable de la division X. On vous le donne en mille, cette institution secrète se trouve sous votre école, doit chasser les variants, et bien entendu, aucun étudiant n’était au courant.
A partir de là, Alice va vous faire rejoindre la division X, un groupe de 6 personnes qui ont été repérées grâce à leurs aptitudes exceptionnelles lors du test d’éducation physique de l’école (et oui, ça sert à ça au Japon). Vous n’incarnerez pas un seul héros, mais l’entité « la division X ». Il n’y aura donc pas d’histoires individuelles pour ses membres. Vous êtes la division X et toute l’histoire se développera autour de ses interactions avec les nombreux personnages non jouables que vous allez croiser.
Bien que le scénario paraisse bateau au premier abord, il s’enrichit au fil des missions de la division X et au fur et à mesure des rencontres avec les nouveaux PNJ. Il nous place dans un Tokyo futuriste où de mystérieuses organisations font la loi et où vous devrez faire votre Sherlock Holmes en herbe pour comprendre ce qui se trame avec les Variants et ramener la paix en ville.
Tokyo et ses donjons
Le gameplay d’Operation Abyss est un pur dungeon crawler à l’ancienne, tel celui d’un Wizardry ou encore d’un Persona Q (dont vous pouvez lire le test ici).
On alterne entre des phases de dialogues dans différents endroits de Tokyo faisant progresser l’histoire et des phases d’exploration de donjons nécessaires pour réaliser les missions confiées à la division X.
La ville est comme dans les autres titres représentatifs du genre modélisée grâce à des menus textuels. En gros, vous voyagez en sélectionnant un endroit, et pouvez soit partir en exploration, soit déclencher un dialogue (si l’option est disponible).
L’école est, quant à elle, un endroit spécial vous servant de hub. Vous pourrez y changer la composition de votre équipe, acheter/créer de l’équipement, vous soigner, etc.
Comme dans Wizardry ou Demon’s Gaze, le plus important est de se créer son équipe d’exploration. Le jeu vous propose une équipe par défaut composée de classes équilibrées mais vous pouvez la changer comme bon vous semble. Les classes de personnages d’Operation Abyss sont appelées des « blood code« , des codes génétiques changeant les capacités de vos personnages. Ces codes sont très semblables à ceux de Demon’s Gaze, on retrouve dès le départ le tank, le guerrier, le prêtre, le samurai, l’assassin, l’archer, le mage et l’académicien. Deux autres classes seront déblocables par après, mais n’apportent à vrai dire pas grand chose tant les classes de base sont indispensables. N’espérez pas survivre sans tank ou prêtre …
Là où les choses se compliquent un peu, c’est que tout un tas de caractéristiques de vos personnages vont influencer sur sa progression. Par exemple, le sexe, la personnalité et l’allure de vos personnages vont influencer sur les classes et équipements qu’ils peuvent utiliser. Cependant, rassurez-vous, l’équipe de base proposée permet de se familiariser avec le système et est tout à fait viable tout au long de l’aventure.
Une fois votre équipe composée, c’est parti pour l’exploration de donjons. On reste encore une fois dans le « wizardry-like » old-school avec des combats au tour par tour, plusieurs rangées d’ennemis, une ligne offensive et des lignes défensives.
Toutefois, Operation Abyss apporte quelques petites nouveautés intéressantes. Par exemple, plus vous réaliserez de combats sans mourir, plus une jauge de danger augmentera vous permettant de rencontrer des monstres plus forts et d’obtenir de meilleurs loots.
Une autre nouveauté intéressante est également présente au niveau du loot. Chaque item trouvé est potentiellement piégé et vos membres d’équipe vont tenter de deviner quel piège a été utilisé. Chacun vous donnera son avis et vous devrez ensuite décider comment le désarmer. Si vous faites le bon choix, tant mieux pour vous, sinon préparez à subir des malus bien moisis qui vont vous rendre l’exploration plus ardue. Ces malus vont par exemple du drain de mana à la mort du personnage qui désarme le piège.
Nous n’allons pas trop nous attarder à expliquer toutes les subtilités du système de combat, mais sachez qu’il apporte un bon challenge sans être trop compliqué. Toutefois, impossible de farmer les niveaux pour être plus à l’aise car un level cap est fixé tant que vous ne passerez pas certains points de l’histoire. De plus, les monstres ont la possibilité de balancer des critical hits qui, s’ils vous touchent, vous mettent KO en un coup… Préparez-vous donc à pouvoir fuir tout combat et à aller vous soigner à la base… Il est amusant de voir que parfois un simple lapin vous mettra KO alors qu’un boss ne vous donnera presque pas de fil à retordre.
Le testeur testé
Nous voulions conclure ce test en expliquant que ce jeu peut être extrêmement frustrant. Nous avons essayé d’avancer le plus possible dans l’histoire avant d’écrire le test mais nous nous sommes retrouvés complètement bloqués peu après le début du second arc de l’histoire (environ 20-30h de jeu). En effet, le titre peut parfois être assez avare en indications. La difficulté n’est pas de survivre aux combats, mais de trouver les passages secrets amenant à des zones à visiter pour compléter les missions. Nous sommes pour le moment coincés car plus aucun PNJ n’a d’indices à nous donner et que nous ne trouvons pas comment déclencher la mission suivante du scénario … Peut-être faut-il atteindre un certain level pour la déclencher ou peut-être avons nous loupé quelque chose d’important … Bref, c’est un avertissement pour ceux voulant se lancer dans l’aventure : préparez-vous à être frustrés. En plus, il n’y a pas encore de solution en ligne.
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Operation Abyss reprend les concepts de base de Demon’s Gaze (exploration, aide en ligne, composition et personnalisation d’équipe) mais change pas mal d’éléments du système de combat tout en nous proposant un scénario beaucoup plus riche. Les combats sont toutefois plus simples que dans Demon’s Gaze et on regrette de ne pas pouvoir créer des sous-classes pour nos personnages ou de pouvoir leur assigner des nouveaux talents, ce qui limite un peu les stratégies disponibles. Attention également car le jeu peut vite devenir très frustrant à cause du manque d’indications. Nous nous sommes retrouvés bloqués sans savoir quoi faire plusieurs fois, et la dernière tendrait presqu’à faire croire à un bug ne déclenchant pas l’évènement suivant du scénario. En gros, préparez vous à galérer… On attend une soluce pour continuer notre partie…
Operation Abyss : New Tokyo Legacy
- Développeurs Experiences Inc.
- Editeur NIS America / 5pb. games
- Type Dungeon crawler
- Support PS Vita
- Sortie 5 juin 2015
Dans le même genre :
- Demon’s gaze
- Persona Q
- Wizardry
- Devil Survivor
Y’a bon!
- Scénario et direction artistique sympathiques mettant en scène un Tokyo futuriste.
- Les PNJ intéressants participant tous au développement du scénario.
- Systèmes de combat, de création/personnalisation d’équipe et d’exploration old-school à la Wizardry.
- Possibilité d’activer/désactiver les messages d’aides laissés par d’autres joueurs dans les donjons.
- Combats difficiles mais pas insurmontables.
Beuargh!
- Très peu d’indications. La difficulté est plus de trouver quoi faire/où aller que de survivre aux combats.
- Pas vraiment d’incitations à changer la composition de base de l’équipe, malgré 2 classes additionnelles déblocables au fil de l’aventure.
- Les dégâts magiques des ennemis assez disproportionnés et les critical hit aléatoires signifient la mort instantanée.
- Les textures des donjons sont très moches.
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