Hyperdimension Neptunia Producing Perfection

  • Développeurs Compile Heart, Idea Factory, Tam Soft
  • Editeur NIS America
  • Type Pimp simulator
  • Support PSVita
  • Sortie 06/06/2014

Dans le même genre :

  • La série « The Idolmaster » (disponible au Japon uniquement)
  • Dream C Club, Dream Club Zero (disponible au Japon uniquement)
  • Football manager sans le foot et la stratégie mais avec des chanteuses, boobs et petites culottes

Ce 6 juin 2014 marque le lancement par NIS America d’un ovni vidéoludique en Europe : Hyperdimension Neptunia Producing Perfection. Ce jeu est un spin-off de type « Idol Raising/Dating Sim » de la license Hyperdimension Neptunia. Ce genre hybride étant populaire au Japon mais jamais encore localisé dans nos contrées, c’est donc un pari risqué pour NIS qui se lance dans l’aventure. Ce jeu est-il une réussite et parviendra-t-il à populariser le genre ? Des pistes de réponses dans ce test made in PxlBBQ.

Au-delà de la niche : l’élevage de chihuahua

Avec Hyperdimension Neptunia PP, NIS America monte le niveau d’un cran en terme de jeu de niche. Ce titre se déroule dans l’univers de la série de JRPG Hyperdimension Neptunia ayant la particularité de scénariser et parodier la « guerre » des consoles. Nous vous invitons d’ailleurs à aller lire le test de notre ami Titiks sur le dernier opus de la série, Hyperdimension Neptunia Victory, en cliquant ici.

Pour résumer brièvement pour les paresseux, dans la série Hyperdimension, les consoles sont représentées par des déesses aux atouts généreux gouvernant chacune leur pays et se faisant la guerre pour conquérir la majorité des parts de marché. Les références au monde du jeu vidéo, à la culture otaku, l’humour japonais assez particulier, le fan-service et le côté moe ont contribué au succès de cette licence au pays des sushis et même en occident grâce à nos amis de chez NIS. Ce succès est démontré aujourd’hui par la réalisation d’un anime, de plusieurs jeux et de nombreux produits dérivés.

Hyperdimension PP ne garde que le contexte de la licence et sort complètement du style JRPG classique pour proposer un jeu hybride entre dating sim et idol raising. Ce qui rend le jeu unique en son genre est qu’il est certainement le premier de type Idol raising arrivé en occident. Il est d’ailleurs surprenant qu’il ait été localisé tant ce genre cible principalement le Japon. Il se base en effet sur la popularité des groupes d’idols qui y pullulent aujourd’hui. Ces groupes sont souvent composés de jeunes chanteurs ou chanteuses au physique pas dégueulasse et sont ultra-médiatisés. Des tas d’événements sont organisés en leur honneur : talk show, drama, jeux tv, concerts, concours, bars spécialisés… L’effet de cette médiatisation sur la société est tel qu’ils deviennent réellement des icônes adulées principalement par la gente du sexe opposé. Vu ce succès, de nombreux produits dérivés sur le thème des idols ont vu le jour : photobook, cartes collector mais aussi des jeux vidéo « idol raising ».

Nous reviendrons plus tard sur les mécaniques propres à ce style de jeu mais, pour résumer, on pourrait comparer le type idol raising à un football manager sans foot ni stratégie, mais avec des chanteuses, des boobs et des petites culottes.

Avec un titre reprenant le contexte d’un JRPG très particulier et en s’essayant à un nouveau type de jeu jamais vu en occident, on peut clairement dire que NIS America s’aventure bien au-delà du concept de jeu de niche et que son business case risque de ne tenir qu’à une ficelle de culotte d’idol.

Au royaume des consoles, les stéréotypes sont rois

Vu le contexte du jeu et le public ciblé, est-il abordable et peut-il être intéressant pour un joueur ne connaissant pas l’univers Hyperdimension ou n’ayant pas d’affinités avec les groupes d’idols?

Etant donné que nous nous situons dans cette catégorie de joueurs, nous pouvons confirmer qu’il n’est pas du tout nécessaire de connaître ces univers pour apprécier le titre. En effet, l’histoire et les personnages contribueront grandement à ce constat.

Premièrement, l’histoire, bien qu’ancrée dans l’univers Hyperdimension, est très abordable pour quelqu’un n’y étant pas familier et est complètement WTF. Le concept est assez simple : le monde de Gamindustri court à sa perte. Les habitants ne croient plus aux déesses du jeu vidéo et ont leur attention rivée sur le nouveau groupe d’idols du moment : les MOB48. Ce groupe de 48 monstres de la série est en train de voler toutes les parts de marché de Gamindustri et les déesses perdent peu à peu leurs pouvoirs. Leur dernier recours est d’invoquer un producteur d’idols, vous, pour combattre le mal par le mal. Les déesses sont prêtes à devenir elles aussi des idols et reprendre leurs parts de marché dérobées par les vils MOB48. Seul problème, vous n’aurez que 180 jours pour mener à bien votre mission de pimp… heu… producteur.

Ensuite, bien que le contexte de la guerre des consoles et des déesses soit très particulier, les personnalités de ces dernières seront très stéréotypées et donneront lieu à des scènes humoristiques facilement compréhensibles par tous. Par exemple, la déesse Vert est une hardcore gamer, ce qui donnera lieu à de nombreuses vannes sur les MMO, collectionneurs de jeux, conventions, etc… Noire quant à elle tombe dans la catégorie Tsundere, une personnalité qui est au premier abord, distante, hautaine, voire pimbêche, puis qui devient affectueuse et tendre par la suite. Tous les personnages peuvent être ainsi rangés dans une catégorie que l’on retrouve habituellement dans les mangas ou animés. Vous ne serez donc pas dépaysés. De plus, les références aux anciens titres de la série semblent être là à titre de clin dil uniquement et n’empêchent pas la compréhension de l’histoire. Finalement, le character design particulièrement réussi de l’illustratrice Tsunako plaira certainement à un grand nombre de fans d’artworks japonais.

Bref, l’histoire, les personnages hauts en couleur, le character design et les références au monde du jeu vidéo ou à la culture otaku font que tout joueur friand de personnages moe et de culture pop Japonaise devrait s’y retrouver sans aucun problème.

Un jour je serai le meilleur producteur

C’est bien joli tout ça, mais au final, ça donne quoi ce Hyperdimension PP en terme de gameplay?

Une partie se déroule comme un dating sim classique auquel un mini-jeu de style idol raising est ajouté. Au début de l’aventure, vous êtes amenés à choisir la déesse que vous allez produire afin de détrôner les MOB48 et devenir la nouvelle numéro 1 des parts de marché.

Pour ce faire vous allez devoir coacher l’élue de votre cur en interagissant avec elle via des menus textuels donnant lieu à des petites scénettes en 2D ou en organisant des concerts. Ces événements pourront avoir plusieurs conséquences : affecter en bien ou en mal votre affinité avec la déesse (en gros, elle finira par tomber sous votre charme), ses statistiques lui permettant de faire de meilleurs concerts, son nombre de fans ou de haters et finalement son niveau de stress. Chaque action choisie fera avancer le calendrier d’un jour, et si vous n’avez pas réussi à obtenir la majorité des parts de marché avant 180 jours ou si la jauge de stress atteint les 100%, ce sera le game over.

Rassurez-vous, il faut vraiment le vouloir pour arriver au game over tant le jeu est facile. Si vous faites des concerts dès que possible et gérez bien la jauge de stress, vous devriez arriver à la fin de l’histoire en environ 100 jours (3-5h de jeu en lisant tous les dialogues). La durée de vie du titre reste raisonnable en sachant qu’il y a 4 personnages jouables et que chacun propose 3 fins différentes.

Une fonctionnalité sympathique en rapport avec la durée de vie est la possibilité de passer les dialogues déjà lus lors de parties précédentes voire de complètement ignorer les dialogues. Cela permet de rapidement voir toutes les histoires sans devoir se retaper les événements déjà vus. Cela permet également de ne pas donner ce sentiment d’ennui souvent présent dans les JRPG lorsque les personnages sont trop bavards inutilement.

Tout ceci donne un dating sim sympathique, amusant et qui ne traîne pas en longueur. De plus, il ne contient pas de scènes osées et a pu ainsi obtenir un rating T (Teen) plutôt qu’un interdit au moins de 18 ans comme la plupart des titres du genre. Nos seuls regrets pour cette partie du jeu sont l’absence de CG à collectionner et la difficulté quasi inexistante.

Fais bouger ta ficelle

Le coeur de la partie Idol Raising du titre est le mode concert. Ce mode est plutôt un mini-jeu et peut être comparé à une version simplifiée des concerts dans la série The IdolMaster. C’est par ce biais que vous pourrez rapidement augmenter vos parts de marché et devenir numéro 1. Une fois cette étape atteinte, le partie se termine et vous pourrez assister à un des dénouements de l’histoire pour l’idol choisie.

Le déroulement d’un concert est simple : vous choisissez un des 4 pays où faire votre concert (un pays représente donc 25% des parts de marché), un costume à votre idol, une chanson parmi les 5 disponibles, puis la chanson démarre. C’est alors à vous de filmer sa performance et de balancer des effets pyrotechniques ou de lumière sur scène pour plaire au public. Vous pouvez également jouer sur les angles de caméra pour filmer votre idol sous toutes les coutures (Qui a dit filmer sous la jupe ?).

Le but est de changer les angles de vue et de lancer des effets au moment où la foule est en délire pour améliorer votre score de performance. Vous pouvez également transformer pendant un live votre déesse en sa forme ultime afin de booster encore plus la satisfaction du public. Une fois le live terminé, vous pouvez voir vos parts de marché et comment vous vous classez par rapport aux autres idols et à MOB48. Le jeu vous permet également de faire des alliances avec maximum 2 autres déesses pour former un groupe et ainsi accroître encore plus rapidement vos parts de marché.

Au final, ce mode est très réussi. Les chansons bien que peu nombreuses sont sympathiques et dans un style JPOP pas trop irritant. On peut cependant regretter la simplicité de ce mode de jeu et le fait que ce soit le seul mini-jeu de style idol raising.

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

NIS America amène un nouveau style de jeu en occident avec Hyperdimension Neptunia Producing Perfection. Ce titre s’avère fun, frais, addictif, humoristique et ne traine pas en longueur. On peut cependant regretter que le gameplay soit un peu trop simple et manque de mini-jeux en comparaison avec The Idolmaster, le titre le plus représentatif du genre. Attention, si vous attendez un jeu similaire à The Idolmaster, passez votre chemin! En effet, Hyperdimension Neptunia PP est avant tout un dating sim, mais n’est pas aussi sexualisé que la plupart des titres du style. En tout cas, si vous êtes attirés par la culture otaku, que vous n’êtes pas allergique au genre et que vous avez une trentaine d’euros à dépenser, vous risquez d’être agréablement surpris par Hyperdimension Neptunia PP.

Y’a bon!

  • Le character-design de l’illustratrice Tsunako
  • Les personnages stéréotypés mais attachants
  • Les références et l’humour abordables sans avoir joué aux autres Hyperdimension
  • Un univers et une histoire complètement WTF
  • Moe sans tomber dans la vulgarité et le politiquement incorrect
  • Des parties courtes favorisant la rejouabilité
  • Les concerts et différentes chansons
  • Un ovni vidéoludique nippon localisé en Europe qui présage peut-être l’arrivée d’autres jeux similaires

Beuargh!

  • Peu de chansons et de costumes pour le mode concert
  • Peu d’activités/mini-jeux comparé à d’autres licences
  • Absence d’artworks à collectionner
  • Peut-être trop facile et trop court

La désinfo en +

Le phénomène AKB48

AKB48 (prononcé à l’anglaise « AKB Forty-eight », abréviation de « Akihabara48 ») est un groupe féminin de Jpop créé en 2005, à l’effectif changeant, composé à l’origine de quarante-huit jeunes chanteuses et idoles réparties en quatre équipes : Team A, Team K, Team B et Team 4. La Team 4, dernière équipe des trois qui avait été dissoute en 2012 et a été reformée l’année suivante, est la seule équipe à contenir 16 membres.

Plusieurs groupes-surs similaires ont vu le jour depuis 2008: SKE48 à Nagoya, NMB48 à Osaka, ou encore HKT48 à Fukuoka, et tout ceci créé par un seul et même producteur Yasushi Akimoto (qui avait créé auparavant un groupe célèbre des années 1980, Onyanko Club). Grâce au succès international des groupes, Akimoto créée par la suite des groupes-surs chez des pays cousins tout comme JKT48 à Jakarta en Indonésie, SNH48 à Shanghai en Chine. Ce sera l’occasion pour Akimoto de transférer des membres d’AKB48 chez ces groupes pour que ces derniers travaillent temporairement avec eux.

Depuis 2010, le groupe est omniprésent sur la scène médiatique japonaise, faisant de lui le numéro un incontesté du pays. Détenteur de plusieurs records nationaux et internationaux, comme le plus grand nombre d’albums vendus en une journée, le groupe a déjà vendu plus de 15 millions de disques.

Gare à vous AKB48, Miku Hatsune, Neptune et ses potes en veulent à vos parts de marché !

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Papayou

Amateur de japonaiseries en tous genres, rédacteur et correcteur sur pxlbbq.com

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