YS Memories of Celceta
- Développeurs Nihon Falcom
- Editeur XSEED Games
- Type Red Hair Action RPG
- Support PSVita
- Sortie 20/02/2014
Dans le même genre :
- YS Seven
- The Legend of Zelda
- Lufia
1 an et demi après sa sortie au pays des sushis et 3 mois après sa sortie aux Etats-Unis, Ys Memories of Celceta a débarqué pour la fête de l’amour dans toute l’Europe. C’est l’occasion pour PxlBBQ de revenir sur cette série assez peu connue de nos chères petites têtes blondes et vous proposer un test de ce dernier opus sur PS Vita.
Ys appelait Adol, c’était un cheval blanc
Avant de rentrer dans le vif du sujet et vous donner nos impressions sur ce Ys dernier-né, il s’impose de revenir un peu sur l’historique de la série. Au fond, Ys, qu’Ys qu’Ys est ?
Cette licence Action-RPG de Nihon Falcom née en 1987 au pays du soleil levant sur un support d’époque, le NEC PC-8011, a bénéficié dune notoriété exceptionnelle depuis lors, la plaçant presqu’au même rang que The Legend of Zelda.
La série compte aujourd’hui 8 titres majeurs, adaptés sur plusieurs supports et ayant bénéficiés de remake par rapport à leur version dorigine qui pouvait dater des années 80-90.
Chaque épisode nous met dans la peau d’Adol Christin, un aventurier voyageant de pays en pays ayant la fâcheuse tendance de toujours se retrouver dans des situations improbables malgré lui. Il tombera souvent sur de gros vilains voulant réveiller d’anciennes divinités afin de tout détruire, sans doute de par leur enfance difficile ou tout autre traumatisme tel que s’être fait voler son Kinder Bueno comme Jo-Wilfried Tsonga (étonnant qu’il ne soit pas devenu un super vilain). Adol devra donc leur mettre une grosse fessée pour sauver l’humanité et en profiter, au passage, pour séduire les jeunes demoiselles innocentes de chaque contrée se faisant kidnapper.
Vous l’aurez compris, le point fort de cette série n’est pas la richesse de son histoire pouvant tenir sur un ticket de métro mais bien son gameplay, le challenge proposé et ses excellentes musiques composées par la Falcom JDK Team. Ys nous offre des combats nerveux et difficiles contre des boss gigantesques effectuant des attaques style danmaku (en exagérant légèrement) dans lesquels la moindre esquive ratée peut vous être fatale.
Ys exporte
Longtemps réservée uniquement aux Japonais, la série a depuis quelques années été distribuée aux Etats-Unis et en Europe grâce aux chics types de chez XSEED. Les titres les plus récents de la série sont disponibles sur Steam, PSP ou PS Vita.
Ys Memories of Celceta bénéficie d’une sortie européenne plusieurs mois après la sortie américaine. On peut donc se poser légitimement la question de savoir en quoi ces versions diffèrent. La réponse est : rien Le jeu n’est pas traduit, ne bénéficie pas de contenu téléchargeable ou encore de trophées en ligne. Nous sommes même lésés par rapport à nos amis outre atlantique car la version collector ne nous est pas accessible. C’est d’autant plus regrettable que cette version inclut les musiques emblématiques de tous les titres de la série sur 3 CD. Bonne nouvelle pour les fans, la PS Vita n’étant pas zonée, rien ne vous empêche d’importer la version collector du jeu tout en bénéficiant de l’entièreté du contenu.
Ys la raconte
L’histoire de ce Ys Memories of Celceta est comme à l’accoutumée assez classique. L’aventure se passe dans le royaume de Celceta où ce brave Adol a décidé de s’arrêter faire une pause pipi après ses dernières aventures. Le problème est que d’emblée, on le retrouve dans une assez mauvaise posture : il a complètement perdu la mémoire et erre en ville tel un sans-amis.
Assez rapidement, votre ami Duren viendra vous prendre sous son aile. Il savait que vous vous étiez aventuré dans la grande forêt de Celceta, forêt mystérieuse de ce continent réputée pour ne jamais avoir été cartographiée et ne comptant que très peu de survivants parmi ses explorateurs.
Evidemment, au même moment, des monstres viendront attaquer la ville que vous vous empresserez d’occire parce qu’ils l’ont bien mérité. Le gouverneur de la ville, reconnaissant vos talents d’épéiste, décidera donc de vous confier la tâche de cartographier la forêt mystérieuse de Celceta. C’est donc parti pour une nouvelle aventure à la chasse aux souvenirs et aux gros vilains qui veulent détruire le monde.
Ys éclate
Comme vous l’aurez lu plus haut, le point fort de ce nouveau Ys n’est pas son histoire. Là où le titre excelle par contre, c’est dans son gameplay et son système de combat. Il réutilise quasiment intégralement celui de Ys seven, sorti sur PSP. Pour ceux n’ayant pas eu la chance d’y jouer, nous allons vous expliquer de quoi il en retourne.
Le style de jeu est un Action-RPG/Hack-and-slash où vous devrez dégommer des ennemis à la pelle et vous attaquer à des boss gigantesques lors de rudes combats.
Au début de l’aventure, nous contrôlons Adol et Duren. Au fur et à mesure de l’histoire, de nouveaux compagnons viendront vous rejoindre et vous pourrez contrôler 3 personnages parmi les 6 jouables. Enfin, vous contrôlerez un personnage et les deux autres seront contrôlés par l’IA. A tout moment, vous pourrez changer de personnage principal en appuyant sur O ou changer la composition de votre équipe. Chaque personnage a une affinité avec un type d’arme et il sera crucial de souvent changer de personnage principal pour exploiter les faiblesses spécifiques des ennemis sous peine d’infliger des dégâts rikikis. En combat, vous pourrez effectuer des esquives ou bloquer les attaques. Si vous le faites avec un bon timing, vous réaliserez leurs versions « parfaites » qui pourront ralentir le temps ou réduire considérablement les dégâts subis.
Les armes et armures pourront être améliorées grâce à des matériaux ramassés sur la dépouille des bestioles décimées ou sur des points de ressources éparpillés dans la forêt de Celceta.
Vous pourrez également apprendre une dizaine de skills par personnage. Ces skills consomment des SP qui se rechargeront en effectuant des attaques normales. Ils ne s’apprennent pas à des moments bien définis dans l’histoire mais en combattant des ennemis au niveau proche du vôtre. Ils vous donneront plusieurs avantages en combat, comme par exemple recharger votre jauge de coup spécial (qui balancera une attaque énorme accompagnée d’une animation pas piquée des hannetons), faire des attaques de zone ou assommer vos ennemis. Une fois assommés les ennemis encaissent beaucoup plus de dégâts. Maîtriser ces concepts s’avérera indispensable pour les combats contre les boss. Exploiter leurs points faibles et les assommer seront les seuls moyens d’en venir facilement à bout.
Ys la touche
Une des nouveautés du titre est l’exploitation des fonctions tactiles de la PS Vita. Tous les menus sont accessibles via pression de vos charmants petits doigts sur l’écran. Nous avons trouvé cet ajout assez utile vu le gameplay véloce et nerveux du jeu. Il devient très facile et rapide d’accéder au menu vous permettant de changer d’équipement ou d’utiliser des items de soin. L’écran tactile arrière est également utilisé pour permettre de changer le style de l’IA d’agressif vers défensif et inversement.
Il est également notable que les menus sont toujours accessibles via les touches habituelles mais que certains le sont uniquement via les fonctions tactiles. Un exemple est que sauver votre partie ne pourra se faire que via ce biais.
Certaines énigmes vous permettant de progresser dans l’aventure utilisent aussi les fonctions tactiles. Saluons l’initiative, mais comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous, elles vous prennent vraiment pour un gros tebé.
Il peine, Ys
Malgré son système de jeu agréable, nous avons trouvé qu’au final il peine, Ys La licence ne nous a jamais proposé d’histoire extrêmement riche, mais ce coup-ci, elle n’a vraiment pas fait fort ; à un point où le scénario ne parait même pas fini. Le jeu se termine en laissant volontairement des questions importantes ouvertes et donne un réel sentiment d’inachèvement. C’est d’autant plus étrange quand on sait que cet opus est en fait un remake d’YS IV : Mask of the sun. Etant donné ce problème, on pourrait légitimement penser que des DLC viendraient combler ce manque de dénouement et nous détrousser de quelques euros au passage, mais aucun n’est encore venu pointer le bout de son nez ou n’a été annoncé au pays du soleil levant.
Si on fait abstraction de l’histoire, nous pouvons espérer que cet YS dernier-né nous propose un certain challenge comme ses prédécesseurs. Malheureusement, là aussi, nous avons eu droit à une certaine déception. Le jeu est beaucoup plus simple que ses aînés. En effet, vous aurez à votre disposition une réserve quasiment illimitée d’objets de soin utilisables à tout moment. De plus, les systèmes d’esquives parfaites et de blocages parfaits rendront les combats particulièrement faciles. Ceci fait que vous ne mourrez que si vous le voulez vraiment ou si comme moi, vous avez droit à un bug de texture faisant tomber vos personnages dans un puits sans fond.
Ajoutons à ces déceptions le fait que les graphismes ne sont pas franchement soignés. On nous sert vraiment le même style que ce qui avait été fait pour YS Seven sur PSP. C’est assez dommage quand on voit ce qui peut être fait sur PS Vita avec certains de ses titres phares.
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Au final, YS : Memories of Celceta na ni cherché à combler les lacunes de ses prédécesseurs ni cherché à accentuer leurs points forts. On nous sert un remake de YS : Mask of the Sun avec une histoire laissant un goût de trop peu et sans aucun challenge à la clé. Cependant, la durée de vie du titre s’élève quand même à une trentaine d’heures pour finir l’histoire. Ne boudons pas non plus notre plaisir, car le jeu reste tout de même extrêmement fun à jouer. S’il vous titille de vous essayer à cette licence, nous vous conseillons fortement de vous attaquer à YS Seven qui est au final la version améliorée de Celceta alors que ça aurait dû être le contraire.
Y’a bon!
- Le système de combat
- Les personnages jouables
- Les musiques signées Falcom JDK band
- La durée de vie
Beuargh!
- Les graphismes dignes de la PSP
- L’histoire inachevée
- Absence de challenge
- Les bugs et temps de chargement
La désinfo en +
Il s’appelait stewball
La chanson « Stewball » a été interprétée par Hugues Aufray et apparaît sur l’album Céline (1966).
Voici les paroles de cette belle chanson dédiée à un brave canasson.
Il s’appelait Stewball
C’était un cheval blanc
Il était mon idole
Et moi, j’avais dix ans
Notre pauvre père
Pour acheter ce pur sang
Avait mis dans l’affaire
Jusqu’à son dernier franc
Il avait dans la tête
D’en faire un grand champion
Pour liquider nos dettes
Et payer la maison
Et croyait à sa chance
Il engagea Stewball
Par un beau dimanche
Au grand prix de St-Paul
« Je sais, dit mon père,
Que Stewball va gagner »
Mais, après la rivière
Stewball est tombé
Quand le vétérinaire,
D’un seul coup, l’acheva
J’ai vu pleurer mon père
Pour la première fois
Il s’appelait Stewball.
C’était un cheval blanc
Il était mon idole
Et moi, j’avais dix ans
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