Le chiffre 7 peut porter bonheur à certaines licences. Est-ce le cas pour Xuan Yuan Sword 7, premier épisode d’une longue série d’Action RPG taïwanais à succès à sortir chez nous par les bons soins d’eastasiansoft ? Plongez avec moi dans la Chine antique, au temps des mythes et des légendes, le temps de ces quelques paragraphes.


Xuan Yuan Sword 7


Supports : PS4, XBox One

Genre : Action RPG

Date de sortie : 30 Septembre 2021

Editeur : eastasiasoft

Développeur : DOMO Studio

Multijoueurs : Non


eastasiasoft a eu le nez creux quand il a eu l’idée d’éditer Xuan Yuan Sword 7 chez nous. Malgré son classicisme absolu, le titre possède beaucoup de charme.


  • Une jolie histoire pleine de légendes et de mythes
  • Les protagonistes principaux sont bien modélisés
  • Les décors profitent de belles ambiances, à défaut d’une modélisation impressionnante.
  • Le doublage chinois rend le trio très attachant
  • Un bon rythme
  • Les quêtes annexes apportent un plus
  • Des systèmes simples mais pas toujours bien expliqués
  • Des combats parfois brouillons à cause de la caméra
  • Certains le trouveront trop cloisonné et trop expédié
  • L’impression qu’on a loupé un épisode parfois

L’épée Xuan Yuan

Mine de rien, la licence en est déjà à son treizième épisode, si l’on compte les spin-off. On pourrait se demander si lancer Xuan Yuan Sword 7 avant d’avoir jouer aux autres n’est pas une erreur, et en un certain sens, cela pourrait l’être.Prenant place en Chine entre 9 et 23 après Jésus-Christ, nous suivons ici Taishi Zhao et sa sœur Xiang, livrés à eux-même depuis 13 ans, tandis que leur famille a été massacrée par les Liumang à la recherche d’un parchemin céleste. De nombreuses références à des événements antérieurs sont évoqués par certains personnages, que l’on devine impliqué dans les précédents jeux. Pour moi, cela participe aux mystères du jeu, mais cela peut aussi frustrer certains joueurs qui penseront à raison qu’il leur manque un morceau de l’histoire. Idem pour certains antagonistes qui semblent importants mais qu’on ne croise pourtant qu’une fois.

L’histoire de Zhao et Xiang peut se suivre sans problème, mais l’impression qu’elle s’inscrit dans une narration plus grande reste très présente. Et c’est dommage qu’on a pas eu un résumé des épisodes précédents. Mais encore une fois, pour moi, cela a participé au charme du jeu puisque je me trouvais dans la même situation que nos protagonistes principaux.

Recherchés, ils survivent au jour le jour, tandis que les démons refont surface un peu partout dans le pays et que des troubles politiques entre l’empereur et des rebelles secouent la Chine. Alors que Xiang est mortellement blessée par un démon, Zhao demande l’aide de Sa Majesté, un être puissant enfermé dans le parchemin céleste et qui le conseille depuis sa fuite 13 années auparavant. Transférant l’âme de a sœur dans un automate en attendant de pouvoir soigner son corps, Zhao va d’abord devoir trouver un moyen de libérer Sa Majesté de sa prison. Débute alors un long périple à travers la Chine pour soigner Xiang, et au passage, sauver la Chine d’un mal encore plus grand.

Sauver sa sœur mortellement blessée sera le point de départ de la quête de Zhao pour sauver la Chine

Ne vous fiez pas à l’illustration principale, qui est curieusement choisie pour mettre en avant plusieurs personnages. Votre aventure se fera uniquement en compagnie de Zhao, Xiang et de Hong, issue d’un clan adepte d’un art mécanique  aujourd’hui interdit. D’autres alliés vous rejoindront en tant que personnages non-jouables, mais je n’en dirais pas plus ici. J’ajouterai juste que votre voyage pour sauver Xiang fera couler beaucoup de sang et vous mettra à la poursuite d’une étrange Dame en Vert qui combat des démons avec une épée divine, un artefact convoité par une autre puissance pour de plus sombres desseins.

La « Dame en Vert » fera vite l’objet de toute votre attention

Xuan Yuan Sword 7 nous envoie alors sur les routes de Chine, à travers un voyage qui saura rappeler le pèlerinage de Yuna dans Final Fantasy X. Pas de monde ouvert ici, mais des forêts, villages et ruines à visiter et de nombreux démons à combattre. Xuan Yuan Sword 7 est une aventure très narrative, joliment construite qui saura séduire les joueurs à la recherche d’une aventure très classique dans sa structure, mais aussi très dépaysante, avec ses très beaux décors et sa musique traditionnelle. La narration aussi est posée, n’hésitant pas à proposer des pauses plus contemplatives pour mettre en avant son trio de personnages principaux.

Le coin du feu sera utile pour avoir des discussions sur les événements et sauvegarder

Étonnamment, le rythme est excellent et on ne voit pas passer la petite douzaine d’heures nécessaires pour le terminer en ligne droite. Quelques quêtes annexes vous récompensent avec des objets, équipements voire nouvelles techniques, et assureront de prolonger l’expérience une fois l’aventure principale terminée. Que ceux qui – comme moi – trouvent que les jeux vidéos sont devenus trop longs – se rassurent : Xuan Yuan Sword 7 vous propose une histoire classique mais dépaysante, peu de personnages mais tous attachants et un monde restreint mais varié à visiter. D’autres pourront arguer à raison que tout passe trop vite et que les quelques choix de dialogues n’ont aucune incidence sur la suite, et c’est totalement vrai. Mais c’est justement ce rythme et ce voyage cloisonné que j’ai apprécié.

Comme je le disais, il s’agit d’un Action-RPG, où vous contrôlez uniquement Zhao qui est un épéiste. Outre une touche d’attaque normale, vous pouvez attribuer deux styles supplémentaires pour varier un peu les combos. Entre une attaque de zone lourde qui fait exploser la terre, une perçante qui inflige de gros dégâts, un coup de poing pour déstabiliser ou encore un coup de pieds qui frappe tout le monde autour de vous, vous aurez le choix de passer d’un style à l’autre en respectant un petit cooldown. On aura même droit à une petite invocation plus théorique que grandiloquente. Plus vous utilisez une technique, plus celle-ci s’améliore en débloquant de nouveaux mouvements, puis enfin une attaque dévastatrice.

Guerrière experte des arts mécaniques, Hong sera votre plus solide soutien

C’est un système simple, mais très efficace. De manière globale, Xuan Yuan Sword 7 ne s’embarque pas de beaucoup de systèmes, mais même comme ça, ces derniers ne sont pas toujours très bien expliqués. Par exemple, vous ne pourrez changer que vos armures et accessoires, mais pas votre arme, qui pourra être améliorée dans le monde céleste via votre menu. Schématisé en divers lieux, vous pourrez ainsi améliorer vos armes, confectionner des améliorations à équiper, améliorer vos armures ou confectionner des accessoires. Le système est simple, mais demande de fouiller un peu pour comprendre comment cela fonctionne.

Les options de craft auraient pu être plus ergonomiques et intuitives

Vos alliés pourront aussi s’équiper d’améliorations, voire débloquer un nouveau mouvement via des quêtes secondaires. La synergie en combat est plutôt bien intégrée, puisque outre la capacité de ralentir le temps de Zhao, il pourra aussi lancer une sorte de Vortex qui va rassembler et piéger les adversaires quelques instants, laissant le soin à vos alliés de les attaquer groupés avec leurs capacités. Avec son corps d’automate, Xiang peut envoyer une bombe sur les ennemis (d’où l’intérêt de les grouper), ou envoyer un rayon d’énergie qui va tout transpercer devant elle. Hong, de son côté, fera pleuvoir les coups avec ses dagues.

Pour autant, la caméra vient parfois gêner les combats puisque si elle peut se verrouiller d’une touche sur l’ennemi, elle sera toujours à replacer manuellement, ce qui peut donner des balais de coups dans le vide un peu frustrants. Aussi, ne comptez pas sur des fulgurances de gameplay non plus : rien n’est nouveau dans Xuang Yuan Sword 7, au contraire, on a l’impression de revenir à des productions PS360 en terme de structure et de gameplay. Visuellement j’ai déjà évoqué les ambiances des lieux très réussies, mais ici encore, la modélisation et les textures datent un peu. Xuan Yuan Sword 7 n’est pas à prendre comme une grosse production au sens où nous l’entendons ces dernières années.

Les énigmes sont peu nombreuses mais bien placées

J’ai beaucoup apprécié le voyage, qui sait préserver son mystère et son côté légendaire. La musique est calme et relaxante, mais sait se faire nerveuse lors des affrontements. Le doublage chinois participe bien à l’ambiance, mais je ne saurais me risquer à critiquer leur qualité, n’étant pas du tout habitué à la langue. On est dans la même position que nos héros, ne connaissant pas le passif de l’épée divine, tandis que le bien nommé “Sa Majesté” Jipeng nous dispense quelques informations et histoires au gré de nos pauses autour d’un feu de camp.

Inclinez-vous devant moi, nouveau maître du Zhuolu

De plus, les ennemis ne sont pas placés n’importe où, mais dans des lieux cohérents, et si l’histoire le permet, peuvent être « réactivés » après un repos au feu de camp,s à la manière des Souls. Utile pour s’entraîner un peu, car certaines zones (notamment la montagne enneigée) sont un peu plus coriaces à traverser. Pour autant, le jeu n’est pas spécialement difficile, d’autant que la difficulté peut être réglée à tout moment dans les options. La fin du jeu vous permet de reprendre votre partie pour un dernier pèlerinage, l’occasion de se lancer dans les quêtes annexes, et pourquoi pas dans le Zhuolu, ce jeu de stratégie très prenant, qui vous demandera d’affronter le champion de chaque village pour gagner sa pièce.

Xuan Yuan Sword 7

Titiks

L’avis de Titiks sur PS4

En Bref

Alors oui, ne vous laissez pas abuser : Xuan Yuan Sword 7 est un jeu narratif et très cloisonné, proposant plus de très belles ambiances que des graphismes haut de gamme, et qui ne révolutionne absolument rien. Néanmoins, il propose pour une bonne dizaine d’heures un joli voyage. Le fait que cette série n’ai pas été pensée pour s’adapter au marché occidental lui confère une certaine fraîcheur. Je n’ai maintenant qu’une envie : découvrir les autres épisodes, et lever le voile sur les événements de la “Dame en vert” et de la Flamme Noire.

3.5
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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