Allez. Pour lire le test d’un jeu de cette pointure – et ma saga préférée – il nous faut bien une petite musique d’ambiance. Je vous propose donc de cliquer sur le bouton « play » avant de poursuivre votre lecture; vous verrez, ça rend tout plus épique.

Presque trente ans après sa sortie Game Boy en 1993, la bombe du remaster s’abat à nouveau sur la série The Legend of Zelda, mais n’en est pas à son coup d’essai. En 1998, la version DX nous amène des couleurs sur la Gameboy Color; puis le jeu ressort en 2011 sur la Nintendo 3DS mais sans autre changement. Il a fallu attendre la Switch et l’année 2019 pour obtenir une refonte graphique complète du jeu, ainsi qu’une réorchestration des OST; tout cela sans même toucher au gameplay, identique depuis vingt-six ans. Mais on va tout vous détailler dans l’ordre, d’ici quelques paragraphes!

Link, héraut des Légendes depuis perpète

Pour ceux qui découvrent, l’épisode Link’s Awakening nous fait naufrager sur l’île Cocolint. Cette version remasterisée s’ouvre d’ailleurs sur des artworks graphiquement agréables retraçant une scène identique à celle de la version originale. Link, inconscient, est retrouvé et sauvé par Marine et son père Tarkin, résidents du Village des Mouettes.

Test The Legend of Zelda Link's Awakening Switch
Réveil difficile pour Link mais pas l’temps d’niaiser!

L’histoire se passe d’une introduction plus longue, car dès que notre héros reprend conscience, c’est l’heure de l’aventure! Vos premiers pas consisteront donc à retrouver votre épée, près de laquelle vous ferez la connaissance d’un hibou plutôt sage. Et c’est ainsi que vient le moment d’écumer donjons et autres sous-terrains jusqu’au boss final. Dans cet opus, exit les classiques Ganondorf, Zelda en détresse et Tri-Force: il s’agit d’une aventure propre à Link qui doit résoudre les mystères de l’île qui l’a recueilli.

Une équipe qui gagne, avec des bonus

Test The Legend of Zelda Link's Awakening SwitchLa map de Cocolint – en openworld – paraît gigantesque au premier abord, mais il est en fait très facile de circuler entre les différents carreaux. Pendant notre périple, les back tracks seront légion, mais grâce à l’équipement qu’on collectera au fur et à mesure, il sera possible d’emprunter plusieurs raccourcis. Rien n’y a changé par rapport à l’œuvre originale: les donjons, décors, et autres endroits à visiter ont été reproduits tels quels. Petite note négative cela dit: on constate une courte perte de framerate lorsqu’on passe d’une zone à l’autre de la map (par exemple passer du Village des Mouettes à la prairie Oukoukou).

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Des phases de donjons en platform avec des ennemis qu’on connaît bien…

Il en va de même pour le gameplay, quasiment inchangé à quelques détails près qui rendent l’expérience moins rigide. On notera en premier la fluidité du mouvement de Link; en 1993, on s’était habitués aux déplacements haut-bas-gauche-droite de la Game Boy, mais le remake nous offre la possibilité de nous déplacer sur d’autres axes afin de profiter correctement du périmètre – et les ennemis en font tout autant! Les coups d’épée sont eux aussi plus réactifs. Et tant qu’on parle d’armes, il est désormais possible d’assigner des items aux boutons x et y des Joy-Con (merci les nouveaux boutons!), ce qui simplifie quand même la vie. Il est inutile de préciser que la prise en main de Link’s Awakening est bien plus agréable, et cela a été testé et approuvé par ma maman-geek!

Le remake de ces quatrièmes aventures de Link se base surtout sur une refonte graphique complète du titre, ainsi que sur un gros lifting de la bande son.

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Le mignon dans toute sa splendeur

Nintendo a troqué les pixels criards pour un rendu lisse et coloré très mignon – même s’il pourra paraître plutôt enfantin pour certains. Le tout est mené de manière efficace, comme ça avait fonctionné avec les graphismes plus cartoonesques de Windwaker ou encore Spirit Tracks; si ce n’est l’effet tilt-shift sur les décors extérieurs parfois trop prononcés qui peuvent un peu perturber par moment, même si cet effet visuel rend la map et ses habitants plutôt réalistes, à la manière d’un diorama.

Le tout est ponctué, comme dit plus haut, par les titres originaux qui nous accompagnent depuis 1993, mais en version plus vitaminée! Violons, flûtes, percussions, on se rapproche des versions orchestrales de « Symphony of the Goddesses » qui sont si satisfaisantes à écouter. Et cette réorchestration reste très vite en tête, tout en nous remémorant ces boucles musicales à la fois douces, épiques et inoubliables.

TLOZ: Dungeon Maker!

Une des dernières petites nouveautés du titre est la possibilité de créer des donjons, explorables et partageables avec d’autres joueurs! En effet, en visitant les différents donjons de la trame principale, il vous sera possible – auprès d’Igor le fossoyeur – de confectionner par la suite vos propres traquenards. Il est aussi possible de trouver d’autres carreaux de manière moins aisée, pour les adeptes de la collectionnite aiguë. A l’aide des carreaux qu’Igor vous fournira, vous pourrez, à la manière d’un Mario Maker, disposer les différentes salles selon certaines restrictions (l’emplacement des portes, par exemple) et générer un lieu unique, bardé de pièges et d’ennemis. Ce lieu, vous pourrez le soumettre comme défi auprès des autres joueurs de la communauté Nintendo.

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Générez vos propres donjons chez Igor, et soumettez-les à la communauté!

Enfin, cette création de donjons a permis à Nintendo d’incruster la fonction Amiibo au remake. En utilisant un Amiibo The Legend of Zelda dans l’outil de création, vous débloquerez de nouveaux carreaux-surprise; et le dernier Amiibo en date Link (Link’s Awakening) vous permettra de débloquer un boss inédit, le Link Sombre. Ca me donne personnellement envie de me le procurer (et c’est surtout la faute à son adorable bouille)!

Conclusion

Dans la famille du remake réussi, je demande Link’s Awakening! La réapparition, presque trente ans plus tard, de cet épisode de TLOZ fait un bien fou, et permet aux plus jeunes (ou retardataires) de le découvrir; d’autant plus que les mécaniques et donjons sont plutôt faciles, ce qui peut rendre cette première expérience avec la licence moins frustrante (en comptant largement entre 7 à 10 heures de jeu tout de même).

La refonte graphique, le réarrangement musical, les petites améliorations du gameplay ainsi que l’outil de création de donjons sont des évolutions bienvenues pour un premier bond dans les consoles de salon. Et même si l’histoire et les décors restent complètement inchangés, c’est un retour aux sources qui fait du bien pour les nostalgeeks comme moi.

Bref, si vous ne l’avez pas encore dans votre collection et que cette épopée de Nintendo vous manque depuis Breath of the Wild (deux ans déjà!), vous n’avez plus qu’une chose à faire: foncer vous le procurer!

The Legend of Zelda: Link’s Awakening

  • Développeurs Nintendo
  • Type Aventure
  • Support Switch
  • Sortie 22 septembre 2019
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Queen Potato

Prof de français excentrique le jour, gameuse la nuit, Queen Potato soumet les jeux vidéo à sa botte pendant des live streams endiablés. Sauf les survival horror. Ceux-là sont encore des espèces qui lui donnent du fil à retordre.

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