Paper Mario: The Origami King fait son apparition sur la Switch après avoir été annoncé en mai dernier.
Il faut remonter à l’âge d’or de la Nintendo 64 pour découvrir le premier Paper Mario qui était le digne héritier de Super Mario RPG. Les mécaniques de RPG étaient alors bien présentes, et c’était aussi le cas dans Paper Mario: The Thousand-Year Door qui s’est illustré sur GameCube.
Les plus récents opus ont pourtant perdu de vue le côté RPG qui est à l’origine de la franchise pour prendre une direction qui s’apparente plus au jeu d’action-aventure. Est-ce que la direction artistique de haute volée de Paper Mario: The Origami King suffira à insuffler assez de vie à cet univers de papier coloré ? C’est ce que nous verrons après avoir donner une bonne leçon aux origuerriers !
Paper Mario: The Origami King
Supports : Switch
Genre : Action-aventure
Date de sortie : 17 juillet 2020
Editeur : Nintendo
Développeur : Intelligent System
Multijoueurs : Non
Quand l’art du papier plié prend possession du Royaume Champignon…
- Le thème de l’origami se prête bien à l’univers de Paper Mario
- Une excellente direction artistique
- Des concepts de gameplay innovateurs pour la franchise
- Les combats ont peu de valeur et sont répétitifs
- La musique n’est pas toujours bien choisie
- Beaucoup, beaucoup de texte à lire
Une histoire qui tient sur moins d’un feuillet
Paper Mario: The Origami King propose une énième histoire se déroulant au Royaume Champignon. Notre héros moustachu et son frère Luigi ont reçu une invitation pour participer au festival des origamis. Arrivés à Toadville, les deux frères constatent que la ville est bien vide et que quelque chose cloche. En fait, même la Princesse Peach n’est pas dans son état naturel puisqu’elle est toute pliée comme un origami. Il se trouve que le roi Oly est derrière tout cela et qu’il a origamisé presque toutes les créatures peuplant cet univers. Mario refuse de subir le même traitement et devra parcourir divers niveaux pris d’assaut par des serpentins de papier afin de retrouver le château déraciné de son emplacement habituel et surtout rétablir l’ordre au Royaume Champignon. Heureusement, Olivia (la soeur d’Oly) viendra en aide à Mario pendant toute la durée de cette nouvelle quête remplie d’humour.
Des confettis par poignées entières
Parmi les mécaniques bien pensées de Paper Mario: The Origami King, il faut citer le sac de confettis trimbalé par Mario. En tapant sur les différents éléments du décors et en effectuant des combats, Mario remplit son sac et peut ensuite utiliser les confettis pour réparer les trous qui défigurent le paysage. C’est très ludique et satisfaisant de pouvoir rendre le lustre aux bâtiments, routes et autres éléments colorés qui constituent cet univers vibrant de couleur. L’aventure de Mario est également peuplée de collectibles à trouver et de Toads à secourir. Les Toads ont en effet pris peur et se sont cachés lors de l’attaque d’Oly. Il faut donc les retrouver afin qu’ils deviennent nos alliés dans les combats. De plus, des cercles de pouvoirs peuvent être activés par Olivia et permettent entre autre à Mario de déployer ses Bras Multi-pliés afin d’interagir différemment avec l’environnement. La fonction gyroscopique permet, par exemple, de décoller une surface et de libérer un Toad.
Faites tourner les anneaux de papier
Les combats réguliers de Paper Mario: The Origami King sont des petits casse-têtes pendant lesquels Mario se trouve au centre de l’écran et doit faire tourner ou glisser des anneaux de papier afin de regrouper les ennemis. L’action se déroule au tour par tour et le nombre de mouvements est limité dans cette première phase du combat. Par la suite, Mario peut soit sauter sur les ennemis (lorsqu’ils forment une ligne) ou utiliser son marteau (lorsqu’ils sont disposés en carré). Il est possible de s’équiper avec des bottes et des marteaux plus puissants, mais ceux-ci cassent au bout d’un moment. Mario peut également acheter plus de temps pour regrouper les ennemis ou balancer des pièces aux Toads pour que ceux-ci apportent leur aide.
Pour ce qui est des combats de Boss, on se trouve également dans une arène circulaire. Cette fois-ci, le boss est au centre et Mario doit se déplacer en suivant le sens des flèches pour attaquer le malfrat une fois que vous serez sur un panneau d’action. Les deux types de combat demandent une certaine logique et une capacité à planifier ses mouvements dans un temps limité. Les combats deviennent rapidement répétitifs, ce qui diminue le plaisir que l’on ressent à jouer. Comme les mécaniques de RPG ne sont pas vraiment présentes, enchaîner les combats ne sert à rien si ce n’est à accumuler plus de pièces et de confettis.
Un univers enveloppant
Ce qui rend le voyage agréable, c’est avant tout l’univers coloré dans lequel on baigne. Visuellement attrayant, Paper Mario: The Origami King nous offre un parfait mélange entre l’origami, qui fait office de 3D, et la platitude des personnages à laquelle Papier Mario nous a habitué. Les différents personnages que l’ont croise sont bien écrits et réussissent parfois à nous surprendre. L’écriture du jeu est excellente, même s’il faut bien avouer qu’il y a énormément de texte à lire et que celui-ci ne peut pas défiler plus rapidement. La musique du jeu est un peu inégale et certaines zones sont trop silencieuses. Le musée de Toadville permet de collectionner musique, ennemis, trophées et autres secrets. C’est sans doute un plus pour quiconque apprécie de terminer un jeu à 100%.
1000 grues en papier et autres origamis (Conclusion)
Paper Mario: The Origami King est un jeu coloré qui possède une excellente direction artistique et un humour bien ficelé autour du thème du papier. Même si la dimension jeu de rôle est plutôt absente du jeu, l’histoire est mignonne et l’univers du Royaume Champignon est bien mis en valeur. Olivia est attachante à sa manière et les nombreux Toads à trouver et trous à boucher vous occuperont pendant de nombreuses heures. Un bon petit jeu à consommer avec modération pour éviter de ressentir la frustration des combats qui ne servent pas à grand chose au final.
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