Avec MotoGP 19, Milestone avait pris le destin de sa licence en main en proposant plusieurs évolutions plutôt bienvenues pour rendre hommage à la discipline motocycliste la plus connue de la planète. Alors que MotoGP 20 doit prendre la relève, est-ce que l’écueil de se reposer sur ses lauriers a été évité ? Réponse dans quelques tours !
MotoGP 20
Supports : PS4, XB1, Switch, PC
Genre : Course
Date de sortie : 23 avril 2020
Editeur : Milestone
Développeur : Milestone
Multijoueurs : Oui
Une bonne base, mais peu d’améliorations par rapport à MotoGP 19.
- Un meilleur mode carrière
- Des sensations de course toujours aussi bonnes avec ANNA
- La présence des licences officielles
- Le mode historique extrêmement réduit
- Les environnements qui manquent de vie
- Où est donc passée la MotoE ?
Pour commencer, parlons de la mécanique des licences de sport.
Quand un jeu doit sortir chaque année, la dimension de temps alloué au développement est importante. De ce fait, il est évident que chaque titre de la licence annuelle subisse des décisions qui à l’arrivée, ressemblent à des sacrifices cornéliens. Cette base étant posée, nous pouvons parler du titre qui nous intéresse aujourd’hui.
MotoGP 20, un digne successeur.
Alors que le MotoGP, comme beaucoup de disciplines sportives, est mis entre parenthèses pour des raisons totalement justifiées, est-ce qu’on peut se rabattre sur ce jeu pour retrouver les sensations de la discipline ? Absolument. Ce qui frappe en premier lieu, c’est le mode carrière qui s’est encore étoffé depuis la saison dernière. S’il était déjà très bon dans MotoGP 19, le fait de devoir engager plus de personnel cette fois-ci (dès l’engagement de votre agent) avec des caractéristiques propres à chacun de vos futurs employés, influera sur votre progression. La Recherche et le Développement (R&D) est aussi importante et votre sens de l’anticipation et de la gestion de votre saison sera primordial. Notez que votre Carrière peut démarrer directement dans la catégorie reine, mais que vous pouvez également démarrer au bas de l’échelle pour vous faire un nom. D’ailleurs, on vous conseille de commencer en Moto3 pour les plus néophytes d’entre vous.
ANNA toujours en pole !
Pour ce qui concerne les courses en tant que telles, on est en terrain connu puisqu’en dehors du KymiRing en Finlande, inconnu au bataillon, vous connaissez sans doute les autres circuits si vous avez déjà pris le guidon sur les jeux du studio milanais. Notons la présence de Laguna Seca et Donington en tant que circuits historiques ce qui fait bien plaisir. Dans le coeur de l’action, ANNA, l’intelligence neurone introduite l’an dernier fait toujours du très bon travail en rendant le comportement des IA plus incertain que d’habitude. Si les décors manquent toujours un peu de vie, quand vous vous bagarrez avec un pilote coriace, on ne peut pas dire que c’est votre premier problème. La copie est toujours propre de ce point de vue malgré le côté trop lisse des environnements. On adresse un petit mot de félicitations pour l’interface en course et la sensibilité du choix des gommes et de la consommation d’essence, primordiale selon votre approche de course. Bien joué !
Et c’est là que le bât blesse…
MotoGP 20 est pétri de bonnes idées et de bonnes intentions, c’est indéniable. Mais il reste quelques manques impossibles à ignorer, inhérents aux contraintes possibles évoquées en début de test. Le trou le plus flagrant du jeu est sans doute la réduction à peau de chagrin de la partie historique du titre. Là où MotoGP 19 avait fait fort, là on se retrouve avec trois défis à difficulté progressive qui changent chaque jour et c’est tout. Si cela permet de débloquer des pilotes et des machines historiques, ça fait un peu l’effet d’une douche écossaise. Autre disparition notable, la MotoE qui avait le mérite de changer un peu les choses l’an dernier, là elle a fui sans raison particulière. Dommage. Si on ajoute à ça des modes de jeu ultra-classiques (mais sans multi local…) on reste un peu sur sa faim au final.
Retour aux stands pour MotoGP 20 (Conclusion)
MotoGP 20 livre une belle copie mais comme quand vous passez un examen écrit et que vous avez un trou de mémoire, il manque des morceaux dans votre argumentation et ça finit par se voir. Si le mode Carrière a pris de l’épaisseur, il arrive parfois que vous soyez un peu perdu dans les décisions à prendre. Pour le reste, entre ANNA et les sensations de course qui sont encore montées d’un cran, on ne peut qu’être satisfait. En espérant une nouvelle bonne surprise en 2021 ?
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