Il est l’heure, chers lecteurs, de plonger dans un monde onirique pour une cause tout à fait bonne. Lucid Dream se veut un jeu d’aventure et de puzzle tant bizarre que bien pensé et nous emmène dans le Pays des Rêves aux côtés de Lucy. La jeune blondinette (qui n’est pas sans rappeler Alice) devra traverser quelques épreuves pour sauver sa mère d’une menace qui nous semble terrible…

Un, deux, trois, nous irons au bois…

Lucid Dream nous vient des studios Dali Games et est sorti au mois d’octobre 2018. Constituée de 11 chapitres, l’histoire nous plonge dans des décors entièrement dessinés à la main et très inspirés d’œuvres telles qu’Alice aux Pays des Merveilles ou des tableaux de grands peintres.

Ici, on incarne la jeune Lucy, qui s’est retrouvée en chaise roulante suite à un terrible accident. Sa mère vit très mal l’événement et ses conséquences; ce qui inquiète fortement Lucy qui s’immerge dans le Monde des Rêves pour trouver comment l’aider… sans vraiment savoir si elle fait les bons choix ou non.

L’univers de Lucid Dream est donc très riche en ambiances: chaque chapitre (et donc chaque rêve) possède son propre décor, son design, son époque presque. Lucy y rencontrera des personnages atypiques qui lui permettront d’avancer vers la réussite de son projet, eux aussi issus de l’imagination très débordante des créateurs du soft ou inspirés d’autres mythologies.

Test Lucid Dream Steam
Rencontre avec l’Oneiromancer, dont le look cornu nous rappelle un bonhomme rouge portant malheur…

Du rêve et de l’esprit

Test Lucid Dream Steam
Tiens, Narnia?

Le concept de Lucid Dream repose intégralement sur des systèmes de puzzles et autres casse-têtes, dont les solutions ne sautent pas toujours aux yeux même s’ils sont relativement simples. La plupart de ces petits jeux se résolvent quand même sans avoir recours aux indices qui nous sont proposés toutes les trois minutes, dans le journal que l’on récupère au préalable dans la chambre de Lucy.

Pour les résoudre, il faudra (dés)obéir à d’autres personnages comme l’Horloger de la Lumière ou l’Ange Métatron, trouver et assembler des objets en interagissant avec le décor, actionner des interrupteurs dans le bon ordre, … afin de pouvoir ouvrir les différentes portes qui vous mèneront à la fin du chapitre 11.

Mais comme dit plus haut, à moins d’un bug, les puzzles sont plutôt faciles et le jeu peut se terminer en une petite poignée d’heures, sans pour autant qu’on ait vu le temps passer. Le jeu remplit son rôle en étant divertissant et bien fait, ponctué par des petites boucles musicales qui ne sont pas désagréables !

Une petite pépite visuelle avant tout, mais pas sans défaut.

Autant les petits casse-tête qui nous permettent d’avancer ne sont pas compliqués, autant il m’est arrivé de devoir recommencer plusieurs fois un chapitre pour des bêtises. Admettons que l’on se trompe dans un puzzle et que plus rien ne bouge: impossible de revenir en arrière, à moins de recommencer le chapitre entier, et donc les puzzles fièrement résolus avant de buguer. On aurait peut-être aimé aussi des puzzles un peu plus compliqués au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu, mais le niveau de difficulté reste le même.

Test Lucid Dream Steam
Une tête connue de l’art abstrait espagnol…

Pour l’anecdote, Lucid Dream propose trois niveaux de difficulté, de « Somnambule » (le plus facile) à « Interprète des rêves » (le plus difficile). Cela ne veut pas dire que les défis vont se corser, mais plus le niveau de difficulté est élevé, moins vous apercevrez d’indices en appuyant sur la barre d’espace qui permet de mettre en surbrillance les éléments cliquables. Pour pouvoir offrir un compte-rendu du jeu le plus tôt possible, j’ai donc joué en Somnambule… et je n’ai jamais eu besoin une seule fois de ce bonus offert par mon niveau.

Aussi, si l’on devait taper sur des détails plus techniques, la qualité des sous-titres français n’est pas géniale. Les personnages passent du tutoiement au vouvoiement et inversement, contiennent des erreurs de traduction quelques fois, et certains mots ne sont parfois même pas traduits.

Enfin, l’animation de certains mouvements est très, très lente; ce qui, malheureusement, casse un peu le rythme du jeu à certains endroits.

Conclusion

Sans être un incontournable, Lucid Dream fait démarrer le studio Dali Games sur une bonne pente – grâce à son esthétique handmade envoûtante. Cependant, le jeu repose entièrement sur des puzzles qui sont assez simples; ce qui fait que le jeu se clôture en quatre agréables heures grand maximum.

L’histoire est plutôt touchante et se tient jusqu’au onzième chapitre qui, malheureusement, se clôture sur une fin ouverte amenée et coupée tout aussi brutalement. Ce qui fait qu’on n’a pas le temps de rester sur notre faim.

Le jeu ressemble donc à une démonstration des talents artistiques du studio, plutôt que des talents techniques ou scénaristiques qui pourraient les amener à faire des choses plus captivantes encore.

Lucid Dream

  • Développeurs Dali Games
  • Type Point&click, puzzle
  • Support PC
  • Sortie 8 Octobre 2018
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Queen Potato

Prof de français excentrique le jour, gameuse la nuit, Queen Potato soumet les jeux vidéo à sa botte pendant des live streams endiablés. Sauf les survival horror. Ceux-là sont encore des espèces qui lui donnent du fil à retordre.

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