Layers of Fear est une expérience d’horreur psychologique à la première personne de Bloober Team et Anshar Studios qui raconte l’histoire de trois artistes tombés dans la folie qui luttent pour faire face à leur réalité. Trois me direz-vous ? Oui, car cette version de Layers of Fear incorpore un nouvel artiste pour lier les deux premières histoires.
Layers of Fear (2023)
Supports : PS4
Genre : Horreur
Date de sortie : 20 mars 2020
Editeur : SEGA
Développeur : Bloober Team
Multijoueurs : Non
Malgré ses quelques défauts, Layers of Fear 2023 est magnifique et amène son lot de nouveautés qui rendent le tout cohérent
- Layers of Fear encore plus beau
- Layers of Fear 2, très réussi et amélioré
- La troisième histoire dans le phare, un excellent liant
- Premier colet toujours trop explicite
- Les affrontement de Layers of Fear 1, inutiles, tout comme la lampe
- Ca reste un copié/collé quasi à l’identique avec trop peu d’amélioration
Artistes maudits
Layers of Fear version 2023 est donc un remake du Layers of Fear de 2016, de son DLC Inheritance et de Layers of Fear 2 sorti en 2019. C’est une sorte de recréation des jeux originaux avec des environnements magnifiques, quelques éléments de gameplay inédits le tout exploitant le clinquant Unreal Engine 5. En plus de ces changements visuels, vous trouverez du contenu scénaristique supplémentaire : un chapitre sur la fameuse femme du peintre intitulé « The Final Note » et une nouvelle histoire sur une écrivaine piégée dans un phare qui fera office de liant.
Les récits originaux restent pratiquement intacts dans Layers of Fear (2023), avec des notes et des dialogues tirés directement du jeu original, mais avec quelques collectibles supplémentaires à trouver. Layers of Fear (2016) tient particulièrement bien la route à cet égard, l’histoire du Peintre étant un peu plus captivante aujourd’hui grâce à des segments de gameplay retravaillés.
Si Layers of Fear reste une maison hantée, le remake l’est toujourségalement, mais avec l’ajout d’un adversaire qui viendra vous poursuivre occasionnellement, mais qui ne représente finalement que peu de danger. Ces premières heures à l’atmosphère dense m’avaient rendu optimiste quant à ce que le remake de Bloober et Anshar allait accomplir, mais Layers of Fear (2023) garde toujours ses quelques puzzles simplistes et ses moments parfois plus amusants que terrifiants (les poupées, on en parle ?)
L’une des nouveauté concerne la lanterne qui permet aux joueurs d’éclairer les zones et d’y voir un peu plus clair, de découvrir des secrets et de « brûler » l’ennemi qui vous pourchasse pour qu’il vous laisse tranquille quelques instants. Il s’agit de la modification la plus significative apportée à la formule de Layers of Fear et d’un changement de rythme bienvenu, mais on aurait peut-être pu s’attendre à une véritable mécanique utilisant la lampe.
Layers of Fear 2 propose une version créative de la mécanique de la lanterne et du cinéma qui s’intègre de manière plus cohérente, et de modification de gameplay qui rendent les moments de course-poursuite moins frustrantes.
Deux des points forts de Layers of Fear sont The Final Note et The Writer’s story. La première est un retournement de perspective sur Layers of Fear (2016) avec la vision de l’épouse du peintre et des environnements magnifiques. La seconde est une tentative de relier l’ensemble du récit de Layers of Fear à une histoire autonome. Et c’est sur ces deux aspects que ce remake se révèle le plus intéressant.
Vous lire probablement d’autres articles disant que le nouveau contenu rassemble ces histoires dans un joli tout, ce qui est vrai. Il s’agit toujours des mêmes WalkingSim d’horreur sympas et jolis à voir mais avec leurs longueurs, et surtout un trop plein d’explication dans le premier segment empêche toute interprétation. Et comme vos le savez, ce qu’on imagine est toujours pire que la véritable histoire. Reste que Layers of Fear (2023) est la meilleure façon de découvrir ces jeux, même si il faut dire que le nouveau vernis ne corrige pas les écueils des jeux de base.
Layers of Fear 2 se déroule à bord d’un bateau de croisière où un film devait être tourné, et il n’a pas peur d’allumer les lumières à certains moments, jouant constamment avec des palettes et des décors différents. Il est plus mémorable que la maison de l’original, qui reste la même d’une pièce à l’autre, bien qu’il y ait quelques scènes cauchemardesques à en tirer. L’histoire est à la fois une histoire tordue de jeu d’acteur, une tragédie sombre et un hommage presque constant au passé de l’horreur, avec des clins d’œil à The Shining, Psycho, et plus encore, présentés comme des expositions dans un musée de l’horreur.
La meilleure partie reste le récit d’encadrement concernant l’écrivaine isolée dans le phare. Intégré directement dans le jeu au fur et à mesure que vous progressez dans Layers of Fear 1 et 2, vous vous vous retrouverez régulièrement dans un phare où une écrivaine raconte l’histoire des autres artistes hantés du jeu : le peintre, l’acteur et le musicien. Comme dans les jeux principaux, l’écrivaine est confronté à ses propres événements, et malgré les environnements volontairement restreints, on a limite plus peur dans ces segments que dans les autres. Le jeu prend des airs d’anthologie de l’horreur partageant un univers commun et j’adore cela !
Layers of Fear a toujours ressemblé davantage à une maison hantée de parc d’attractions qu’à un survival-horror, et quand on a intégré cela, l’expérience est forcément moins effrayante puisqu’n sait qu’en définitive, on ne risque pas grand chose (même avec les nouvelles « poursuites »). La feature d’entrer dans une pièce, de voir quelque chose d’étrange se produire, puis de se retourner pour découvrir que l’environnement a changé de manière totalement fluide reste très impressionnant et fascinant, mais rarement effrayante. On a parfois l’impression de se retrouver dans No-End House de Channel Zero (que je vous conseille).
Layers of Fear (2023)
En Bref
Pour ceux qui n’ont jamais joué aux jeux Layers of Fear originaux, ce remake est sans aucun doute une meilleure première expérience que les anciennes versions, simplement parce qu’il est plus beau et qu’il ajoute le cadre narratif soigné de The Writer’s Story.
Comments