Test : Fallen Legion Revenants – Come to Me My Noble Revenants !

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Légion déchue

Je n’ai pas fais l’intégralité du premier épisode, malgré sa présence dans ma bibliothèque. Ce qui attire l’œil en premier, c’est son esthétique que l’on pourrait croire proche d’un Vanillaware. Loin d’être aussi maîtrisée, Revenants délaisse le côté rough painting pour quelque chose de plus propre et de plus détaillé. En témoigne la magnifique illustration de couverture, qui n’est pas sans rappeler certains design des jaquettes de Castlevania. Fallen Legion Revenants est joli, bien plus que son prédécesseur.

Le style unique de chaque personnage est vraiment intéressant, mais assez mal mis en valeur, et ils ont aussi leurs propres compétences et leur propre style de jeu, malheureusement, il y a peu d’occasions de vraiment apprécier leur design.

Le jeu prend place dans un monde dont les derniers survivants semblent être réunis dans la forteresse volante de Welkin, tandis que le monde grouille d’horribles créatures. On y incarne Rowena, une spectre qui cherche à revenir à la vie pour être aux côtés de son fils, prisonnier de la forteresse. D’un autre côté, vous avez Lucien, un membre du conseil aux dents longues qui reste à Welkin pour influer sur les décisions du château, faire tomber le maître des lieux et guider Rowena en récoltant des informations.

Un côté intéressant c’est que les deux aspects peuvent se dérouler simultanément : Si Rowena se retrouve par exemple face à deux routes, elle demandera à Lucien de lui trouver la meilleure alternative en cherchant des informations au château. L’écran se sépare alors en deux quelques instants, le temps de mener l’enquête – parfois en temps limité – d’influencer des décisions, avant de faire part de nos trouvailles à Rowena. Détail amusant, il est possible de faire confiance ou non à notre comparse et d’opter pour un choix différent de ce qu’il propose. Paradoxalement, l’histoire et l’univers du jeu sont travaillés et pourraient être intéressants, mais le jeu est assez rébarbatif à suivre à cause de la façon dont il est raconté et l’aspect très répétitif de sa construction. On peine à s’impliquer dans l’histoire qui manque de clarté et qui débute sans grande explication.

Come to me, my noble Exemplars

Sur le champ de bataille, Rowena est accompagnée de sa Légion d’Exemplars, des âmes de guerriers contenues dans des armes antiques. Votre groupe de guerriers se trouve à gauche de l’écran et court vers la droite jusqu’à rencontrer des ennemis. Les combats sont obligatoires et ne peuvent être évités. Mais contrairement à un RPG traditionnel au tour par tour, le jeu suit un système de combat actif où vous pouvez attaquer tant que vous avez assez de point d’action à dépenser.

Chaque Exemplar est contrôlé à l’aide d’un seul bouton au lieu d’un menu dans lequel vous pouvez naviguer pour lancer des attaques ou des compétences. Bien que cela ne soit pas en soi un gros problème, cela devient déroutant à des moments où il est temps d’apprendre tout le reste, comme par exemple perfectionner ses parades au bon moment pour faire ricocher les projectiles ou faire chanceler les adversaires. Chaque guerrier est intéressant visuellement, mais encore une fois, cela manque de profondeur côté RPG.

Grossièrement, cela ressemble au système de combat (et au système tout court d’ailleurs) de Valkyrie Profile, à ceci près que vous pouvez déplacer votre Spectre et ses guerriers sur des cases pour les faire avancer ou reculer, et il en sera de même pour les ennemis. Chaque Revenant a son propre style d’attaque (lance, épée, pistolet) et il vous est possible de cibler une case ennemie précise.

Rowena de son côté dispose de sorts de soutiens destinés à soigner ses Revenants via l’enchantement d’une case, mais aussi de pousser ou attirer les ennemis pour gérer l’espace. Il est aussi possible de reculer au dernier moment pour esquiver un coup porté au corps à corps, mais il est parfois plus utile de gérer la parade pour renvoyer les projectiles à l’ennemi ou de les étourdir. En fait, la parade reste même l’option la plus importante du titre, au détriment du reste.

Cela devient également très déroutant une fois que vous commencez à utiliser les compétences de chaque personnage, ce qui peut se faire en appuyant sur la gâchette droite et le bouton d’attaque correspondant au personnage que vous voulez utiliser. De plus, vous pouvez même faire tourner vos trois Revenants, les deux en première ligne protégeant celui en deuxième ligne, ce qui est un excellent moyen de protéger un allié blessé. D’autant qu’une fois un de vos guerrier mis KO, il est possible de le ramener à la vie en martelant sa touche d’action, et plus il meurt, plus il est compliqué de le ramener. Oui, comme dans les jeux Saint Seiya…

Encore une fois, alors que cela semble être un aspect stratégique prometteur, en pratique cela devient confus à cause de la mécanique trop serrée et – osons le dire – assez bordélique. Il y a une courbe d’apprentissage stricte qui doit être apprise assez tôt et qui peut faire en sorte que vous accrochiez ou non au jeu. Il faut aimer marteler les touches constamment, et sans bourriner, puisque il faut jongler entre les attaques de Revenants, les esquives, la gestion du terrain, les sorts et les attaques spéciales, le tout avec les mêmes touches. Plutôt confus !