Voilà des lustres que je n’avais pas mis les mains sur Armored Core. Et je ne vais pas vous faire l’insulte de me présenter comme spécialiste de la série, puisqu’à part l’épisode 4 (For Answer) sorti en 2008 sur PS3 – qui m’avait fait bien mal – je n’ai pas une grande connaissance de la série. Mais le simple fait qu’il s’agisse d’une production FormSoftware post « Souls-Like » suffit à le rendre très intriguant.
Armored Core Fire Of Rubicon
Supports : PC, PS4, PS5, Xbox One, XBox Series, PC
Genre : Action / TPS
Date de sortie : 25 août 2023
Editeur : Bandai Namco
Développeur : FromSoftware
Multijoueurs : Oui
Retour à ses premiers amours pour FromSoftware, qui bichonne Armored Core grâce à son expérience avec les Souls. Sans doute l’entrée dans la série la plus accessible.
- La customisation des méchas
- La narration efficace et directe
- La mobilité et les combats
- Des pics de difficultés parfois décourageant
- Des grands environnements qui promettent beaucoup mais pourraient donner plus
Mechas & Corail
Pourtant, il est une chose qu’il faut préciser d’emblée : Armored Core n’est pas un Souls-Like, même si la difficulté et la rigueur sont bel et bien présentes. J’ai lu en ligne que beaucoup de joueurs se plaignent et accusent FromSoftware de leur avoir menti sur la difficulté, tandis qu’ils butaient sur le premier boss du jeu. Tout de suite, on pense au fameux « Mur » traumatique des autres productions du studio, qui nous ont toujours proposés un premier boss vraiment difficile (aux premiers abords). Dans le cas d’Armored Core 6, on reste très loin de ce mur de difficulté, même si il peut surprendre.
À ceux qui liront cet article, souvenez-vous simplement qu’un hélicoptère ne peut pas vous toucher si vous vous trouvez en-dessous de lui, et que vous disposez d’une attaque au corps à corps particulièrement efficace. Le reste n’est que de la réactivité et une capacité à se cacher derrière les éléments du décors quand l’ennemi se trouve en-dehors de la zone de combat. Nous sommes donc très très loin d’un Iudex Gundyr, Margit le Déchu ou Phalanx et le combat peut se plier en quelques minutes, même en bourrinant un peu.
Armored Core 6 est un jeu de gros Méchas. Vous allez pouvoir personnaliser votre machine dans les moindres détails, tant au niveau des statistiques (à condition d’avoir les pièces) qu’au niveau du design. Souhaitez-vous créer un robot agile et rapide ? Une énorme machine lente mais lourdement armée ? Un Gundam ? Un Eva ? Les possibilités sont nombreuses et vous trouverez en ligne bien des preuves de l’imagination des joueurs. Mais Armored Core étant un jeu quelque peu exigeant, donc il reste important de bichonner sa machine entre deux missions.
Si tout comme César, vous franchissez le Rubicon, vous atterrirez brutalement dans un monde ravagé par des corporations qui se disputent le contrôle d’une mystérieuse substance appelée Corail. Vous incarnez un mercenaire sans nom, un humain augmenté, dirigé par des transmissions vocales d’un dénommé Walter, qui vous informe sur les opérations de toutes les factions prêtes à payer pour vos service de mercenaires.
Ces missions de combat et de reconnaissance, ainsi que les scènes et les dialogues qui les séparent, constituent le moteur du jeu et font avancer l’histoire. L’intrigue se déroule presque entièrement à travers les dialogues et les conversations sans mise en scène, mais l’écriture dont de qualité et participent bien à cette ambiance à la fois froide et guerrière. On est ici aussi assez éloigné de la narraion cryptique et purement environnementale d’un Soul-Like. Nous avons par contre droit à de magnifiques panoramas, preuve que le studio a profité de ses avancées sur Elden Ring pour offrir à sa licence de cœur de jolies amélioration esthétiques.
Pour être honnête, je garde des souvenirs un peu rêches et âpres de For Answer, probablement parce que – comme pour Dark Souls – je n’étais pas prêt à cette époque pour quelque chose d’aussi austère. Cela dit, si l’on accepte le côté « stats des méchas » et l’adaptation presque constante de notre machine entre deux missions, je dois bien admettre que Armored Core Fire of Rubicon a fait un bel effort en terme d’ergonomie pour accueillir les joueurs.
Malgré les trailers qui pouvaient donner cette impression, vous ne pouvez pas vous promener librement dans le monde de Rubicon, le jeu étant rythmé par des missions précise qui vous confinent dans des environnements d’assez grande taille. Vous atterrissez sur une carte délimitée (mais grande), vous remplissez vos objectifs et le jeu vous téléporte dans votre entrepôt pour bricoler et adapter votre mécha et vous recommencez. On peut parler d’une conception simple, qui va droit au but, et si on aurait bien voulu explorer un peu, passé la première heure, on se prend au jeu des missions froidement efficaces d’un mercenaire.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on dispose d’une incroyable liberté de mouvement omnidirectionnelle ultra réactive. Si vous avez considéré que la capacité de sauter était une incroyable option dans Elden Ring, permettant d’explorer autrement le monde ouvert, apprêtez-vous à littéralement danser dans les airs ! Armored Core 6 vous permet de dasher et propulser votre mécha dans n’importe quelle direction tout en tirant simultanément avec plusieurs armes. Et habituez-vous assez rapidement, car les attaques ennemies viendront également de tous les coins, et à toute vitesse !
Avant de vous lancer dans chaque mission, vous pouvez donc personnaliser votre mécha en fonction de vos préférences personnelles et des particularités de la tâche à accomplir. Vous pouvez choisir un char d’assaut musclé transportant des explosifs massifs lors d’une mission, puis opter pour un mécha élégant et rapide équipé pour la suivante. Vous pouvez glaner quelques informations sur ce qui fonctionne le mieux dans les briefings de mission, mais le reste, vous l’apprendrez à la dure ! Car oui, Armored Core reste un jeu où le Game Over reste fréquent, si on est mal préparé. Mais il peut aussi être sympa et vous laisser reprendre à l’un des checkpoint plutôt nombreux !
L’assemblage est essentiel et le jeu vous encourage à expérimenter et à adapter l’assemblage de votre mécha aux différentes missions, et l’exigera même parfois ! Je ne m’y suis pas encore penché, mais je suis certain que des Forum propose déjà des Méchas incroyables et très optimisés ! J’ai un peu peur de me plonger là-dedans pour être honnête, car j’ai peur de ne jamais en sortir.
L’optimisation est d’autant plus vitale qu’il n’est pas possible de monter en niveau dans Armored Core. Un réglage du système d’exploitation offre quelques améliorations limitées et plafonnées de l’attaque et de la défense, mais vous ne pouvez pas farmer les niveaux pour augmenter vos statistiques jusqu’à ce que vous soyez assez fort pour écraser vos adversaires.
Même si il s’en démarque en de nombreux points, Fires of Rubicon possède certains aspects qui sembleront couler de source aux fans des Souls, notamment sa difficulté élevée et ses boss énormes.
Les combats de boss géants étaient les plus impressionnants et ils ne volent pas leur titre tant ils représentent un vrai défi de fin de mission. Il faudra observer apprendre mais aussi esquiver et réagir rapidement pour ne pas succomber trop rapidement. Vos attaques et déplacements spéciaux étant liés à une jauge de rechargement, la panique pourrait vous faire faire rapidement des erreurs de jugement, ou attaquer comme un bourrin sans cervelle.
Si la difficulté notoire des jeux FromSoftware vous rebute, Armored Core ne risque pas de vous faire changer d’avis. D’ailleurs, si la coopération multijoueur et les invocations ont fait d’Elden Ring l’un des titres les plus accessibles de FromSoftware, la composante en ligne d’Armored Core se limite pour l’instant à des combats PVP en 1v1 et 3v3, qui ne m’intéresse pas trop.
Armored Core Fire of Rubicon
En Bref
Si vous cherchez de la difficulté (mais pas injuste pour autant) et que dorloter et personnaliser votre gros Mécha est votre truc, Fires of Rubicon pourrait bien vous séduire : comme dans un Soul, la difficulté renforce l’enjeu et la le sentiment de gratification. Et puis, c’est badass quand même…
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