Ce n’est plus un secret pour toi public chéri, sur PXLBBQ on aime les jeux qui ont une ambiance forte et qui tentent de nous raconter une histoire plus ou moins forte et bien écrite. Dès la diffusion des premières images de ce Spec Ops : The Line, je sentais bien qu’il y avait quelque chose de spécial dans ce titre. Un je ne sais quoi qui allait faire de lui bien plus que le simple TPS lambda.

Ensuite arriva la démo jouable qui m’avait surpris par sa longueur et sa construction, mais qui m’avait surtout conforté dans mon idée que ce titre avait le petit plus pour le démarquer, au moins un peu, du reste des productions guerrières.

Le jeu entre mes mains, l’heure de la révélation était enfin arrivée. Ambiance et histoire poudre (ou sable) aux yeux? Ou réelle profondeur? S’il est loin d’être parfait (mais qui l’est de toute façon?), Spec Ops : The Line ne laisse pas de marbre et arrive même à faire réfléchir. Si si je vous assure.

Quand t’es dans le désert depuis trop longtemps…

Pour rappel aux deux du fond qui n’auraient pas suivi l’actualité des jeux depuis, bah euuuh, depuis plus d’un an, Spec Ops : The Line se passe à Dubaï. Exit la ville de l’opulence qui brille de partout et bonjour la version post-cataclysmique. De cette mégalopole il ne reste que ruines et désolation après qu’elle ait subi plusieurs grosses tempêtes de sable.

Comme l’homme est un loup pour l’homme, de cette catastrophe a resurgi la violence pour la survie. Une guerre de factions a donc éclatée et le sable n’est plus le seul à couler à présent.

Vous incarnez le Capitaine Martin Walker, dirigeant une escouade de deux autres soldats, le Sergent Lugo et le Lieutenant Adams. Votre mission de base est de retrouver le Colonel John Konrad et le 33e régiment d’infanterie, qui n’ont plus donné signe de vie depuis un peu trop longtemps maintenant.

A peine arrivé sur place vous découvrirez bien vite que la folie à pris la place de la raison et sans le savoir vous venez de faire le premier pas dans un enfer où trouver un allié est peine perdue.

Vous êtes bien seuls et vous n’aurez d’autres choix que d’avancer encore et encore pour découvrir le fin mot de l’histoire, mais aussi  que la plupart des morts sont à mettre au compte de vos compatriotes et bientôt du vôtre.

L’histoire dans Spec Ops : The Line est vraiment un des éléments les plus bluffants du titre. Extrêmement bien écrite, dense, poussant à la réflexion à plusieurs reprises. Dans cette descente aux enfers il sera en effet fréquent que vous soyez confronté à des choix moraux bien difficiles. Choix qui ne vous garantiront jamais le résultat que vous escomptez. Chacun de vos actes, qu’ils soit a priori bon ou mauvais, ont des répercussions façon effet papillon.

De plus, l’écriture est tellement bonne, que ces choix pourront avoir comme autres conséquences quelques dissensions avec vos coéquipiers. Ce qui vous fera doublement réfléchir. Est-ce que ce je viens de faire est la meilleure chose? Qu’ai-je fait? etc. Tout ceci renforce l’immersion et l’identification au personnage. Ce ne sont plus seulement vos choix de joueurs qui ressortent, mais bien vos propres décisions d’être humain tout entier.

Le tout est en plus mené par un gameplay qui, s’il est assez classique, n’en est pas moins solide. Plein d’armes, d’explosifs, un système de couverture, et j’en passe. En plus de cela, vous aurez la possibilité de donner des ordres à vos coéquipiers, qui même s’ils peuvent parfois être un peu cons, s’en sortent globalement très bien. Par contre, le schéma « j’avance, j’me couvre, on nettoie la zone et on recommence » risque d’en décevoir plus d’un. Personnellement je n’en ai pas tant souffert tant je me sentais impliqué dans l’aventure. Mais bon j’avais bien dit que le titre n’était pas parfait, et je pense que c’est bien le point le plus « noir » qu’il puisse avoir.

Malgré cette relative répétitivité, le titre sait faire preuve de quelques moments et ennemis variés (Kamikaze, Heavy,…). Il est bon à noter qu’il est souvent possible de se servir de l’environnement pour se sortir de certaines situations difficiles (casser des vitres pour faire entrer des coulées de sables,…).

Mais bon, même dans ces moments de gunfights l’ambiance est toujours aussi forte, l’immersion ne faiblit absolument pas. Et la possibilité d’attaquer par diverses façons et angles est franchement bienvenue.

Oui j’ai vraiment du mal à lui trouver de gros défauts, je râlerai peut-être sur certains checkpoints parfois un peu trop éloignés, et vu que le titre n’est pas des plus faciles, surtout avec une IA aussi féroce, je peux vous dire que recommencer plusieurs fois une zone avec des retours en arrière de facile 5 à 10 minutes y a de quoi jouer sur les nerfs. Mais bon on s’acharne, on recommence, on tente une approche différente.

Autre bon point de ce Spec Ops : The Line, sa réalisation. Même si graphiquement il n’est pas le plus beau des titres, il reste largement dans le haut du panier de la moyenne actuelle. Les décors sont variés, les couleurs et les lumières sont superbes. De plus les développeurs n’y vont pas par quatre chemins pour nous montrer l’horreur de la guerre (saloperie de phosphore blanc).

L’ambiance sonore et musicale est juste une petite merveille. On sent un fort hommage à Apocalypse Now. Et très franchement, un tout grand bravo aux responsables son de chez Yager, le boulot est juste remarquable, les doublages (VF comme VO) sont de très haute qualité.

Je passerai rapidement sur le multi, car je pense que le mode solo est largement suffisant. Il n’en est pas moins intéressant, mais il fait dans le classique. Deux équipes de 4 joueurs s’affronteront dans 3 différents modes de jeu. Le multi offre lui aussi un système de classe et d’expériences. De plus les décors interactifs et les caprices météorologiques sont aussi de la partie.

Conclusion

Mis à part un gameplay qui paraîtra trop classique pour certains, Spec Ops : The Line est pour moi une grande réussite et un jeu qui a clairement sa place dans le panthéon des jeux marquants de par son propos profond et poussant à la réflexion. De bout en bout, l’histoire contée ne faiblit jamais, et même le final vous mettra une bonne claque. De plus, les choix moraux qui vous seront donnés de faire vous inciteront à recommencer certains chapitres pour voir ce qu’il se passe quand on change les données. Encore merci Yager pour avoir compris que l’ambiance et l’histoire étaient des points importants d’un jeu.

Y’a bon

  • Immersif
  • Une réalisation au service de son histoire et son ambiance
  • Un traitement de l’histoire rarement vu dans un jeu de ce genre
  • On s’implique dans l’enfer des protagonistes
  • Les choix moraux
  • Les fins
  • etc et etc j’ai pas écrit ce test pour les chiens donc hop on le lit

Beuaaargh

  • Peut sembler un poil répétitif
  • Certains checkpoints super mal placés
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Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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