Du 1er au 5 novembre 2017, à Paris, se tenait pour sa 8ème année consécutive la Paris Games Week sur près de 80 000 m² et comptabilisant 182 exposants. Ce salon grand public du jeu vidéo organisé en France par le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs figure parmi le top 3 des salons internationaux du jeu vidéo et s’impose désormais dans l’industrie comme l’un des événements immanquables de l’année : par ce fait,  il réunit constructeurs, éditeurs et studios autour de leurs innovations respectives.

Le calme avant la tempête.

Non loin de là, et toujours dans le même cadre, se déroulait le 30 octobre dernier la conférence européenne de Playstation. Ce qui propulse la Paris Games Week grâce à Sony au rang des immanquables parmi les salons dédiés au marché du jeu vidéo. Cette année, l’éditeur a présenté 21 jeux dont 7 totalement inédits et exclusivement jouable sur sa console. De quoi flatter les terres de l’hexagone. A côté de tout ce beau monde et pour la première fois, cette édition a expérimenté l’organisation d’un concert symphonique au Grand Rex ; appelé « Paris Games Week Symphonic » , où 60 musiciens ont interprété les plus belles bandes-originales issues du jeu vidéo. Peut-être un poil trop cher pour le commun des geeks mais, après tout, le Grand Rex se paie et il s’agissait d’une expérience philharmonique inéluctable.

Revenons dans nos enceintes

Dans la partie moins bruyante de l’événement où se tenait le hall « plus familial » avec moins de bousculade : c’était aussi le moment de mettre l’accent sur la créativité et le savoir-faire français qui ont été mis à l’honneur dans l’espace Jeux Made in France aux côtés de studios indépendants Européens. Dans ce même hall, se tenait à un autre niveau la Game Connection : The Deal Making Event qui est un meeting international permettant aux professionnels de l’industrie du jeu vidéo, qu’ils soient développeurs, distributeurs, éditeurs ou encore fournisseurs de services de se rassembler afin de trouver de nouveaux partenaires et clients. Toujours sur cet immense site, le troisième hall était entièrement consacré à l’e-Sport avec les compétitions internationales de l’ESWC et de l’ESL.

Paris Games week 2017
Hall 2 , le jeu vidéo pour tous.


Des chiffres de fréquentation à prendre avec des pincettes

Selon le Salon, le SELL qui classe l’événement dans le top 3 des salons internationaux de jeu vidéo, ce rendez-vous annuel a accueilli 6000 visiteurs en moins qu’à son édition de 2016, où le record des 310 000 visiteurs avait été battu. Soit près de 304 000 têtes tout de même pour l’édition de 2017. Mais ne serions-nous pas plus proche des 200.000 entrées certifiées que des 300.000 du SELL ? Un différentiel que les organisateurs peuvent expliquer notamment par la présence d’événements privés durant le salon… A défaut d’atteindre en terme d’affluence et peut-être de qualité la GamesCom, l’événement se paie le luxe que Sony Europe y organise à nouveau sa conférence annuelle.

Une expérience parfois délicate

Loin d’être à la hauteur d’une Gamescom ou d’un E3 d’un point de vues des annonces, la Paris Games Week reste avant toute chose un salon tout public voulant se frayer un chemin au panthéon en s’imposant d’année en année. Une fois sur le terrain, la « PGW » est bien loin de l’organisation et de la courtoisie de ses voisins allemands de la Gamescom. Le prétexte que plusieurs records de fréquentations ont été battu très rapidement ces dernières années devrait davantage sécuriser les pavillons et empêcher les mouvement de foules. C’est l’un des plus gros point négatif: Les divers débordements maîtrisés tardivement par le service de sécurité, les dégradations et vols plus présents que sur les autres salons et surtout les incivilités. Ce cadre est loin d’être agréable pour des visiteurs en famille qui d’ailleurs ne décolleront pas du second hall réservé aux indépendants et Jeux Made in France, car il est relativement difficile sans un accès accrédité ou même en donnant des coudes de profiter des titres présents, notamment à cause de l’attente extrêmement longue pour jouer à un jeu. En somme, même juste passer à travers les plus gros stands s’avère être une expédition. La régulation de l’affluence dans certaines parties est une véritable catastrophe. La palme d’or du courage et de la patience revient aux différents staffs et bénévoles présents ainsi qu’aux relations presses qui gardent tout leur professionnalisme lors de cette semaine de folie.


Faut-il fuir les gros salons ?

Tout dépend évidemment de ce qu’on recherche et si notre sortie est purement récréative ou dans un but professionnel. Qu’on se mette bien d’accord, les très gros salons sont loin d’être un lieu cosy et propice à une petite famille. La Paris Games Week, c’est la Fashion Week du geek : venir pour être vu.

Les stands présents sont là pour présenter leurs nouveautés de fin d’année, les jeux 2018 en avant-première, les innovations technologiques comme les nouvelles consoles et la réalité virtuelle ainsi que les compétitions e-Sport. Il s’agit avant tout d’une énorme vitrine pour les différents professionnels du secteur, juste avant la période de Noël. Ce qui est bon à prendre : le réseautage professionnel, le contact client et les relations presses qui sont toujours au top malgré la cohue autour d’eux et les comportements abusifs de certains. Si vous venez pour le travail, il est incontestable que La Paris Games Week fait désormais partie des meetings à ne pas rater durant l’année, mais une simple journée en plus de la soirée presse la veille devrait rassasier notre soif de nouveautés et nos carnets d’adresses. Il faut vraiment être un intrépide pour braver les acouphènes et la foule durant 5 jours !

 

 

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Vadu Amka

Rédactrice et tagueuse de salle de Press.

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