Il fallait être debout de bonne heure ce dimanche pour regarder la grande finale de la Saison 4 de League of Legends. Au terme de 4 semaines de compétition, ces phases finales ont finalement vu s’affronter deux équipes asiatiques : les Coréens de Samsung White et les Chinois de Star Horn Royal Club. Ces derniers, écartés du titre en finale l’an dernier par les SKT T1 de Faker, se sont une nouvelle fois inclinés face à la puissance et à la maîtrise Coréenne.
Cette finale, chacun des fans de League of Legends l’attendait avec impatience. Le niveau de jeu développé par les équipes asiatiques nous promettait un spectacle explosif. Et lorsque l’on y rajoute un décor somptueux comme le Stade de la Coupe du Monde de Séoul, la capitale Sud-coréenne, rien ne pouvait gâcher la fête. Pas moins de 40.000 personnes étaient présentes dans cette gigantesque enceinte ou régnait une ambiance survoltée digne des plus grands événements sportifs.
Pour départager les deux formations et sacrer les nouveaux champions du Monde, Riot avait choisi le classique format BestOf5 : 5 matches théoriques, le premier à en gagner 3 remporte la victoire. On a bien cru assister à un remake de l’an dernier et il s’en est fallu de peu pour que les Star Horn Royal Club ne perdent une fois de plus 3-0.
Les Samsung White, qui ont passé l’année dans l’ombre des Samsung Blue, l’autre équipe de la structure Coréenne, ont montré ce dont ils étaient capables dès les premières minutes de cette finale. Sans pitié pour leur adversaires, ils déroulent un jeu parfait qui ne laisse aucune chance aux Royal Club. À 15 minutes de jeu, leur avance est considérable en terme d’objectifs et d’équipement. Quelques minutes après, l’inhibiteur de la botlane tombe, ouvrant une brèche vers le Nexus des Chinois dans laquelle vont s’engouffrer sans hésiter les White. Bilan : moins de 25 minutes de jeu et un seul kill concédé à Star Horn.
L’issue du second match se dessine dès la phase de picks & bans des deux équipes. D’un côté, les White sortent une équipe composée d’assassins avec énormément de potentiel pour surprendre leurs adversaires et les atomiser. En face, les Star Horn Royal Club présentent une équipe classique mais presque sans aucun contrôle de foule, laissant leurs deux carries plus que vulnérables. Au début de la partie, alors que tout le monde a atteint le niveau 6 et dispose de sa capacité ultime, un gank sur la botlane de la part des White met littéralement le feu aux poudres : les deux équipes, à force de téléportation et de décalage se retrouvent au complet dans un teamfight ou l’avantage tourne d’une équipe à l’autre jusqu’à ce que Looper, le toplaner des Samsung White, achève les survivants du Royal Club alors qu’il lui reste seulement quelques points de vie. Le reste du match verra les Coréens asseoir leur domination sans difficulté. A tel point qu’à presque une demie-heure de jeu, ils totalisent une avance de 20.000 golds. Le score final est sans appel : 25 victimes chez les Chinois contre seulement 8 pour les Coréens.
Au bord du gouffre, les Royal Club, dans un sursaut d’orgueil sortent une composition de leur cru pour surprendre les White. Insec laisse son Kha’Zix de côté faute de résultat et opte pour Rammus. Leur composition basée sur une frontlane très résistante va leur permettre de mener les teamfights en laissant Uzi et sa Tristana arroser copieusement les White, impuissants. Malgré leur avance, les Chinois se feront une petite frayeur aux portes de la base des White en perdant un teamfight qui ne fera que retarder l’échéance. Au terme d’une partie serrée, Royal Club s’offre un répit en s’imposant 19 à 14.
Pour le 4ème match, Insec reste sur sa lancée et opte pour un nouveau champion : Pantheon. Forts de deux sorts d’invocateurs Téléportation en plus, les Royal Club annoncent la couleur et promettent des décalages et des situations de supériorité numérique spectaculaires. On y croit pour les Royal Club et une victoire 3-2 d’une des deux équipes nous ravirait. Dès les premières minutes, les Star Horn prennent les deux premiers kills, au même instant et chacun à un bout de la map. Alors que Pantheon vient d’avoir son ulti, les Chinois tentent de créer une opportunité sur la botlane mais Mata, bluffant de maîtrise calme les ardeurs des Royal Horn en offrant des kills à son midlaner et son carry. Ils en profitent pour tuer le dragon et s’octroyer une avance confortable. Déstabilisés, les Star Horn Royal Club subiront dès lors la soif de victoire des Coréens, qui ne prendront pas la peine, lors de leur dernier assaut, de sécuriser des objectifs. Ils iront droit au but, en forçant les deux tours du Nexus pour prendre avec maestria ce titre de Champions du Monde Saison 4 de League of Legends.
Avec ce titre, ils empochent un cashprize d’un million de dollars et auront droit, comme Fnatic, Taipei Assassins et SKT T1 avant eux, à leurs skins in-game. A noter que le MVP de la compétition est Mata, le support des Samsung White. Irréprochable dans chacune des games, il est à l’image du parcours de l’équipe dans la compétition : seulement 2 défaites pour 15 victoires. Une chose est sûre, pour rivaliser avec la Corée, les Européens et les Américains devront travailler dur la prochaine saison, qui s’annonce révolutionnaire en termes de mécaniques et de méta-game.
J’y ai cru à la fin du 3ème match mais les Coréens sont juste trop fort. Et le titre de MVP qui revient à un support, ca fait plaisir. (et mérité, Mata a été excellentissime)