Après Paris et Sapienza, l’Agent 47 est envoyé à Marrakech en vue de mettre un terme à un putsch orchestré par un banquier véreux terré à l’ambassade suédoise façon “Rien à foutre” et un général belliqueux ayant établi ses quartiers dans une ancienne école…Tout un programme.
L’Agent ne fait pas le bonheur
Après un épisode parisien qui laissait planer un doute quant au modèle de distribution adopté par IO, on peut dire que l’épisode italien avait grandement contribué à balayer nos craintes en proposant une aire de jeu vaste, variée et pleine à craquer de possibilités meurtrières. Le troisième épisode avait donc la lourde tâche de transformer cet essai.
Ce qu’il a réussi avec brio.
Marrakech fourmille de vie, de présence et donc de témoins. Mais une autre vie vaque tranquillement à ses occupations administratives à l’intérieur de l’ambassade, avec ses automatismes et sa sécurité, alors que dehors s’agitent les manifestants hurlant à la justice. Loin derrière les ruelles, une ancienne école tombée sous les balles abrite un général avide de puissance, orchestrant les mouvements de foule populaires à l’insu de tous, bien protégé derrière une véritable petite armée.
C’est dans ce contexte quelque peu bouillant à tous les points de vue que le crâne parfaitement ciré de notre Agent va devoir s’infiltrer pour abattre les responsables de ces troubles – intérêts économiques obligent – comme dans la vraie vie de la réalité véritable.
Premier constat : il y a du monde. Chaque rue et chaque ruelle – à quelques exceptions près – regorge de témoins potentiels, allant des simples civils aux commerçants en passant par l’armée et les hommes de main. Les déguisements seront toujours de la partie, et tirer profit des opportunités offertes par les situations sont autant de bonnes portes d’entrées à emprunter pour accéder à vos objectifs. L’exploration plus méticuleuse des environnements saura récompenser les plus patients avec des clés ou des passes magnétiques bien utiles. Le passage en force étant comme toujours plus que déconseillé, il faudra parvenir à vous faufiler et à attendre les plus petites occasions pour vous débarrasser d’un garde gênant ou pour subtiliser en toute discrétion les meilleurs déguisements, et ce principalement dans le bâtiment scolaire, truffé de militaires, ou opter pour les toits des commerces, donnant un angle de vue parfois utile sur les cibles.
Chaque quartier a donc sa propre identité, allant d’un énorme marché très peuplé aux allées couvertes plus pernicieuses en passant par l’ambassade typée Ikea au design froid et impersonnel à l’école délabrée, vestige de conflits. On a donc une impression d’espace, alors que ceux-ci sont certes variés, mais relativement petits et cloisonnés, ramassant par là même les ennemis et témoins sur une plus petite portion qu’en Italie.
Chaque rue et chaque ruelle – à quelques exceptions – regorge de témoins potentiels.
Comme pour les épisodes précédents, parvenir à éliminer les cibles ne sera pas le principal intérêt, mais bien de le faire le plus proprement possible, et sans artifice. Comme un véritable assassin en somme…
Conclusion
Plus compliqué que Sapienza, principalement à cause d’une level-design sur un seul niveau (ou presque) et une présence militaire imposante, l’épisode Marrakech a le bon goût néanmoins de multiplier les moyens pour que chacun puisse y aller à sa manière, et dans une belle variété d’environnements. Ce troisième épisode confirme donc que le choix d’IO était le bon et on espère plus qu’une seule chose : que ça continue.
Hitman
- Développeurs IO Interactive
- Type Infiltration létale au thé à la menthe
- Support PS4, PC, XBox One
- Sortie 31 Mai 2016
Y’a bon!
- Marrakech est vaste
- … et peuplée
- L’exploration est toujours récompensée
- Un terrain plat, étendu, mais varié
Beuargh!
- Un scénario principal toujours trouble