Fairy Fencer F
- Développeurs Compile Heart
- Editeur NIS America
- Type Mashup JRPG
- Support PS3
- Sortie 19/09/2014
Dans le même genre :
- Hyperdimension Neptunia
- Record of Agarest War
- Mugen Soul
- Certains points de la série Atelier
Fairy Fencer F est le jeu avec lequel Nis America fait mousser les amateurs de JRPG depuis quelques temps. La sauce ne faisait que monter depuis l’annonce de l’équipe travaillant sur le projet. En effet, on y retrouve Yoshitaka Amano et Nobuo Uematsu, tous les deux très connus pour leur travail sur la série Final Fantasy, mais aussi Tsunako et l’équipe de développement de la série Hyperdimension Neptunia. Avec un casting pareil, certains voyaient en Fairy Fencer une future référence vidéoludique. Alors, au final, qu’est-ce qu’on peut réellement en attendre ? Snoop Doggy Dogg ? Ou plutôt Frank Michael ?
Mashup JRPG
Pour ceux qui n’ont pas envie de lire beaucoup, on peut simplistiquement résumer Fairy Fencer F à un Hyperdimension Neptunia Victory dans un autre contexte que celui de la guerre des consoles. Si vous êtes allergiques au gameplay ou au genre, il y a fort à parier que ce titre ne vous plaise pas du tout.
Pourtant, bien que Fairy Fencer se base principalement sur cette série, il reprend également bon nombre d’éléments d’autres licences, à un point tel que nous le catégorisons volontiers de Mashup RPG. En vulgarisant, un mashup est une application qui rassemble le contenu d’autres applications dans une même interface. Dans le cas de Fairy Fencer, dès les premières minutes et ensuite tout au long du jeu, on a réellement ce sentiment d’avoir sous les yeux un titre constitué uniquement d’éléments de différents RPG plus ou moins connus.
La progression dans le jeu se déroule à la façon de Record of Agarest War et les phases de combat s’inspirent d’Hyperdimension Neptunia Victory. On retrouve aussi des éléments mineurs de titres comme Atelier, Mugen Soul et même de Valkyrie Profile Silmeria ou Bravely Default.
Nous reviendrons plus en détails là-dessus plus tard, mais il est quand même assez regrettable pour une nouvelle licence de donner ce sentiment de mashup copié-collé plutôt que d’un jeu original dans un nouvel univers.
De plus, sans vouloir dénigrer le travail réalisé par les deux artistes souvent cités quand on nous vend Fairy Fencer F, à savoir Yoshitaka Amano et Nobuo Uematsu, on ne retrouve pas vraiment la marque de fabrique qui a fait leur réputation respective sur ce titre.
En effet, seul le design de l’illustration de chargement fait penser au style d’Amano. Au niveau de la bande-son, on ne trouve pas non plus le style habituel d’Uematsu. D’ailleurs, il n’y a qu’un seul titre composé uniquement par ses soins.
Mention spéciale à la chanson jouée quand un personnage effectue sa transformation qui est dans un style vieux rock à la power rangers avec des paroles en anglais à l’accent japonais. C’est tellement épique que ça ressemble à la chanson « Let’s Fighting Love » de l’épisode Manga de South Park. Pour vous faire rire, on vous met les 2 chansons ci-dessous. Alors, vous préférez laquelle ?
Parce que FF et KKK étaient déjà pris
L’univers et le scénario de Fairy Fencer F, ou FFF pour les intimes, sont assez classiques mais efficaces.
Vous incarnez Fang, anti-héros typique, paresseux, qui ne pense qu’à manger et à glander. Vous démarrez le jeu en prison, car vous avez volé une pomme (et oui, on rigole pas avec le crime dans ce jeu…). Et pour Fang, la prison c’est le paradis. Bouffe et logement gratuits, que demander de mieux ? Or voilà, une fée du nom d’Eryn que vous avez par hasard libérée avant d’être jeté en prison va venir vous tirer de là car elle a grand besoin de vous pour… wait for it… sauver le monde (une fois n’est pas coutume).
En arrivant en ville, vous aviez appris qu’une épée était plantée là depuis des lustres attendant un élu pour la déloger. Tiens, ça me rappelle quelque chose aussi ça, pas vous ? Et boum, l’élu c’est vous. En retirant l’épée, vous avez libéré Eryn qui vous apprend que vous êtes maintenant liés et que vous allez devoir l’aider à accomplir sa quête.
Le monde est en fait parsemé d’épées semblables à celle que vous avez délogée. Ces furies servent de réceptacle aux fées telles qu’Eryn et ne sont maniables que par des êtres humains particuliers, les fencers. Ca tombe bien, vous en êtes un et vous venez de comprendre pourquoi ce jeu s’appelle FFF.
Le problème est que ces épées sont également des vestiges d’une guerre entre la déesse du bien et le dieu du mal. Ces deux entités sont actuellement scellées et comme vous l’aurez deviné, les méchants veulent libérer le dieu du mal et les gentils la déesse du bien. Votre mission sera de récupérer un maximum d’épées, seuls éléments pouvant arriver à délivrer une des deux divinités.
Ce scénario, bien que classique, mettra en scène pas mal de personnages, autant alliés qu’ennemis, avec chacun une personnalité assez originale auxquels on s’attachera facilement.
De plus, le titre joue l’autodérision et blague ouvertement sur le fait que son scénario est classique ainsi que sur les clichés présents habituellement dans les JRPG.
Cependant, JRPG Compile Heart oblige, une bonne grosse dose de fan-service a été ajoutée. Heureusement, ça ne tombe pas encore de trop dans la vulgarité (on vous a mis l’image la plus borderline ci-dessous) et on obtient au final une aventure agréable et amusante.
Hyperdimension Fairy of Agarest War
Comme annoncé en début de critique, le gameplay de Fairy Fencer se résume en simplifiant à un mix entre Hyperdimension Neptunia Victory et Record of Agarest War.
Le monde de Fairy Fencer propose une seule ville modélisée en 2D avec des menus textuels. Ces menus permettent de choisir des lieux à visiter représentés par des images d’arrière-plan fixes. Il s’y déroulera plusieurs events et sub-events qui feront progresser l’histoire. Chaque event peut d’ailleurs être passé si les dialogues vous endorment de trop.
Vous pourrez aussi y recevoir des quêtes, acheter de l’équipement et briser petit à petit les sceaux des divinités.
Une fois sorti de cette ville textuelle, le jeu vous présente la carte du monde où vous verrez des points représentant les zones à explorer. A chaque zone, l’objectif est toujours plus ou moins semblable: s’y balader, trouver le boss, lui mettre sa maman et récupérer l’épée qu’il gardait. Cette répétitivité se fait assez vite sentir et n’est pas aidée par le fait que ces zones apparaissent de façon linéaire. Il n’est pas possible de toutes les visiter d’emblée.
Un point intéressant, déjà exploité dans Valkyrie Profile Silmeria, est que chaque niveau peut être altéré en y plantant une des épées trouvées. Par exemple, après avoir été utilisée pour desceller une partie d’une des divinités, une épée attrapera un pouvoir tel que changer le type de monstre du niveau ou encore attribuer un bonus de statistiques lorsqu’on le visite.
Une fois dans un niveau, il faudra vous y frayer chemin en combattant. Le système de combat est au tour par tour et plutôt bien fichu et dynamique. Par exemple, chaque animation un peu longuette d’attaque peut être passée pour faire gagner du temps.
Vous contrôlez 3 personnages mais pouvez faire intervenir à tout moment d’autres combattants parmi ceux en réserve. Chacun a un pouvoir spécial tel que pouvoir analyser les points faibles de l’ennemi ou encore booster son attaque.
En plus de la montée en niveau déclenchée par le gain d’expérience, chaque combat rapporte des WP qui peuvent être utilisés pour acheter des capacités et augmenter ses statistiques.
Les possibilités sont d’ailleurs ici assez énormes. Votre personnage peut effectuer une attaque de base par tour, mais ce nombre peut être augmenté grâce aux WP. Il pourra acquérir de nouveaux types d’attaque de base auxquels certains monstres seront vulnérables et créer ainsi des combos et des attaques combinées avec ses alliés.
Un des derniers points notables du système de combat est qu’il existe une jauge de tension qui une fois remplie vous permet de fusionner avec votre épée-fée-partenaire et effectuer une transformation semblable à la forme HDD dans Hyperdimension Neptunia (l’animation rappelle un peu la série Shining Wind où des épées sont créées et extraites du coeur de vos partenaires…). Une fois dans ce mode, vos dégâts sont considérablement augmentés et votre victoire sera quasiment assurée.
Nous pourrions encore détailler le système tant il regorge de petits détails intéressants mais on en retiendra surtout sa richesse et son dynamisme. Malheureusement, les combats n’exigent pas de l’exploiter à fond pour sortir victorieux. Le simple enchainement des attaques de base, combos et sorts de soin suffira amplement.
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Fairy Fencer F n’est pas une révolution du genre et n’apporte rien de bien nouveau sous le soleil malgré son équipe de production et le fait d’être une nouvelle license. Bien qu’il laisse techniquement à désirer, qu’il soit relativement simple et linéaire, son système de combat dynamique, son scénario humoristique et ses personnages attachants en font un JRPG frais et agréable mais peut-être pas à la hauteur des attentes des fans. Pour les amateurs, sachez cependant qu’une suite, Fairy Fencer F: Advent Dark Force, a été annoncée au TGS 2014.
Y’a bon!
- Un scénario basique mais efficace sur le ton de l’auto-dérision et de la parodie des JRPG plus sérieux
- Nombreux protagonistes et antagonistes ayant pour la plupart une personnalité originale
- Un système de combat riche et dynamique
- Les artworks 2D de Tsunako
- Durée de vie d’environ 30h pour finir l’histoire principale et pas mal de contenu additionnel en new game plus.
Beuargh!
- Gameplay linéaire et répétitif malgré beaucoup de possibilités
- Level design et univers assez pauvres. L’expression le monde est petit prend tout son sens.
- Graphismes 3D dignes de la PS2
- Amano, Uematsu, vraiment ?
La désinfo en +
Traduction anglaise de South Park – Let’s Fighting Love
Wonderful penis thing
There are hairs at balls
That’s sound of Monkey-like Cunt
No! Ninjas are here!
Hey hey let’s go! Lets fight!
The important thing (is) Protect my balls!
I’m bad. So let’s fighting
Let’s fighting love!
Let’s fighting love!
This song is a bit stupid
I don’t know its purpose.
English is all fucked up
It’s okay–we do it all the time!
Comments