Bladestorm Nightmare est ce qu’on pourrait appeler le “Remake” de Bladestorm premier du nom, initialement sorti sur PS3 et 360 en 2007 (autant dire à l’aube de la génération précédente) et développé par les fous furieux d’Omega Force, qui aiment décidément les combats de masse. Narrant de façon très romanesques la Guerre de 100 ans, qui vit s’opposer la dynastie capétienne des Valois à celle des Plantagenêts chez nos voisins français, entraînant l’Angleterre et la France dans un conflit majeur pour le contrôle de la Couronne. Sans rentrer dans un cours d’Histoire rébarbatif, c’est lors de ce conflit que la pucelle d’Orléans Jeanne d’Arc voulu “bouter les anglais hors de France” et fini cuite, puisqu’on ne l’avait pas crue.

La Guerre de Sans Dent

BLADESTORM: Nightmare_20150308211030Bladestorm narre donc ce conflit à travers les yeux d’un mercenaire que vous pourrez créer de toute pièce et qui, via une taverne dédiée, pourra à loisir louer ses services aux français ou aux anglais, augmenter sa réputation, ses statistiques et récolter des informations parfois intéressantes avant de rejoindre le champ de bataille.

Sans être mauvaise langue, Bladestorm est tel qu’il était il y a 7 ans, en un peu plus beau et un peu plus fluide, mais sans modification majeure. Pour ceux qui se poseraient la question, oui, c’est toujours aussi moche et ça rame parfois un peu. Mais en contre-partie, le titre offre des cartes immenses et des affrontements mêlant parfois plusieurs centaines d’ennemis à  l’écran, ce qui a parfois un petit impact sur la fluidité.

Une petite bière à la taverne, le temps de glaner quelques infos, de s'équiper correctement et d'améliorer ses troupes...
Une petite bière à la taverne, le temps de glaner quelques infos, de s’équiper correctement et d’améliorer ses troupes…

Là où la série se démarque des autres titres d’Omega Force, c’est que le joueur ne contrôle pas à proprement parler son mercenaire, mais une troupe de guerriers dont il est le leader. Concrètement, il est possible d’une simple touche d’enrôler un groupe de mercenaires spécialisés, dont les actions se calqueront sur les siennes : déplacement, attaques, le groupe imitera le joueur dans un genre de balai militaire plutôt sympathique. Devenant un véritable commando, ce groupe pourra alors évoluer vers les objectifs de la bataille tout en défaisant les différentes unités ennemies et libérant les villes sur son passage, gardées par un ennemi bien plus puissant et plus grand. A l’inverse, le joueur pourra aussi opter pour une approche plus furtive, et donc plus rapide, en évitant soigneusement les patrouilles ennemies, mais faisant de ce fait une croix sur l’expérience et l’évolution de la puissance de son unité. Ces dernières étant assez diverses, elles vont des épéistes à la cavaleries en passant par les archers voire même des ninjas.

On peut alors s’amuser à passer d’un camps à l’autre, pour engranger de l’expérience avec les différentes unités, augmenter son capital pour pouvoir s’équiper en conséquence, sans que cela ait une quelconque incidence sur le déroulement de l’histoire, vu que les missions marquées comme importantes se positionnent toujours d’un unique point de vue. Il est ainsi impossible de choisir le camps à rejoindre lors de ces missions scénarisées.

On assiste alors à une reconstitution très libre de la Guerre de 100 ans avec des personnages au design parfois incongrus compte-tenu du contexte historique, mais quelque part, cette absurdité tranche avec le sérieux du sujet et permet d’intégrer de façon ludique quelques éléments historiques.

Edouard III, dit "Le Prince Noir" légèrement remanié (hem)... personnellement, moi je vois Ashram...
Edouard III, dit « Le Prince Noir » légèrement remanié (hem)… personnellement, moi je vois Ashram…

Nightmare

La grande nouveauté de cet opus Playstation 4 vient de son mode inédit baptisé Nightmare, qui voit la France et l’Angleterre s’allier pour parer à une menace commune : une Jeanne d’Arc maléfique qui a choisi de faire déferler des hordes de démons et créatures maléfiques sur le monde. Outre l’aspect coquasse de la situation, cette campagne permet d’utiliser les grandes cartes du jeu et d’y faire évoluer toute sorte de créatures mythiques, allant des sorciers usant de magies spectaculaires aux hordes de griffons jusqu’à faire intervenir des Dragons gigantesques sur le champs de bataille.

Gardez sous le coude le mode Bladestorm pour les situations les plus... tendues
Gardez sous le coude le mode Bladestorm pour les situations les plus… tendues

Globalement, le principe du gameplay reste le même, mais notre mercenaire se voit ici affublé d’une arme lui permettant d’enrôler dans son unité des ennemis pour gonfler sa puissance. Si les gobelins rejoindront aisément votre équipe, il en ira de même pour ces puissants sorciers flottants dans les airs, mais aussi de toutes les autres créatures ! On assiste alors à des affrontement bien plus grandioses que dans la campagne initiale, tout en conservant la logique stratégique du jeu. Autre nouveauté, la possibilité de créer plusieurs leaders et de leur attacher des unités différentes pour palier aux faiblesses de celle contrôlée par notre héros, ces leaders pouvant être attachés à notre unité ou envoyée séparément sur d’autres fronts de la guerre, tout en pouvant en prendre le contrôle à tout moment. Allant jusque 200 guerriers contrôlés simultanément, ça vous fait un sacré commando à gérer et une puissance de frappe monumentale !

Jeanne Dark
Jeanne Dark

Mais tout ceci est entaché de défauts plus ou moins gênants. Outre l’aspect graphique désuet, qui n’a jamais été le point fort d’Omega Force, les cartes sont dramatiquement grandes et assez vides, forçant le joueur à courir de longues minutes pour quelques secondes d’affrontements avant de repartir à un autre endroit. D’autant que les objectifs de l’immense carte ne sont pas très clairement marqués et il faudra un petit temps d’adaptation pour repérer sur cette carte l’objectif à atteindre.

Les cartes, un vrai bordel !
Les cartes, un vrai bordel !

Un autre défaut à mon sens provient de la complémentarité des unités. Si on nous apprend au début que certaines unités sont avantagées contre certaines mais plus faibles sur d’autres ennemis, nous encourageant à passer du contrôle d’une unité à une autre pour faire face à diverses situation, la montée en puissance des dites unités permet assez rapidement de se concentrer sur une seule, au risque de la rendre surpuissante en peu de temps et de se passer sans mal des autres (sincèrement, où est l’intérêt de jouer les archers ?). Le problème est un peu moins présent dans le mode Nightmare, permettant d’enrôler les ennemis et proposant un peu plus de variété grâces aux créatures mythiques, mais globalement, on avance dans le scénario comme dans du beurre, si tant est qu’on possède de bonne bottines pour avaler les kilomètres proposés sur chaque cartes.

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

Bladestorm Nightmare n’est pas dénué de qualités, comme les affrontements des armées dans un bordel organisé où s’entrechoquent lances et armures, le contexte, malgré son traitement très japonais qui fera bondir les amoureux de l’histoire de France et le mode Nighmare proposant des mécaniques inédites, des créatures mythiques et un détournement des personnages plutôt amusant. Mais tout cela doit se faire malgré une qualité graphique assez limitée (mais soit… de bons graphismes ne font pas de bons jeux), et surtout une répétitivié assez prononcée couplée à des déplacements sur la carte bien trop fastidieux. Bref, c’est sympa, mais à petite dose, même si le mode Nightmare ajoute une petite touche de folie et de stratégie bienvenue.

Bladestorm Nightmare

  • Développeurs Omega Force
  • Type Dragon Ball Musou plutôt placide
  • Support PS3, PS4, XboxOne
  • Sortie 27 Mars 2015

Dans le même genre :

  • Lui-même il y a 7 ans !

Y’a bon!

  • La Guerre de 100 ans remaniée par les japonais
  • Les mécaniques stratégiques
  • Le mode Nightmare, rafraîchissant

Beuargh!

  • Graphiquement pas fou-fou
  • Les cartes trop grandes et peu lisibles
  • Les chutes de framerate
  • Une histoire pour le joueur manquant cruellement d’enjeux
  • On peut se passer de beaucoup d’unités sans difficulté
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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2 thoughts on “Bladestorm Nightmare | Test

  1. J’ai fini le jeu récemment je l’avais laissé de coté car trop long a finir et je suis d’accord avec vous si on se centre trop sur une unité on se retrouve a la fin avec des glandu et 1 voir 2 unité super élite pour le reste pas toptop les nouveautés un nouveau mode de jeu mais cela reste pour les fan alors :s je pense que je passe :p

  2. J’avais fais l’impasse sur l’épisode PS3, et j’avoue que le Mode Nightmare est sympa, avec la possibilité d’enrôler les unités ennemies et de voir de la magie et de dragons se déchaîner sur le champs de bataille. Maiiiiiis bon… si c’est sympathique quelques heures, on fini quand même par trouver le temps long face à ses défauts.

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