“Bon sang mais c’est quoi cette police d’écriture toute petit et illisible” voilà ce qui aurait pu être mon test de Wasteland 2 : Director’s Cut sur Xbox One si je n’avais aucun scrupule ou professionnalisme.
Ce n’est pas parce que les consoles actuelles ne sont que des PC déguisés et “fermés” qu’il faut croire qu’on peut garder la même taille de texte entre un écran situé sous le nez du joueur et l’autre placé plus loin dans le salon.
En dehors de tout ça, et après avoir au moins réussi sa campagne Kickstarter, Wasteland 2 revient dans une version revue et corrigée sur console. Que vaut cette version? Est-il indispensable de se refaire l’aventure si on l’a déjà fait sur PC? Qu’est-ce que tanatophobie? Place au test.
Wasteland, mornes plaines.
Wasteland c’est l’avant Fallout, le bébé de Brian Fargo, du post-apocalyptique bien sombre et sans espoir donc. Wasteland 2 c’est donc le même statut de départ où vous dirigez des rangers dont le job est de protéger, surveiller et de faire à nouveau régner l’ordre dans tout ce chaos dû à cette fameuse guerre atomique qui nous pend au nez.
Dès l’ouverture du jeu votre première action sera de former cette équipe. Vous avez le choix de le faire par vous même, de prendre le temps de vous occuper des 29 compétences et des 7 caractéristiques de chacun. Ou vous pouvez aussi demander à ce que le jeu s’en occupe pour vous. Cela peut paraître fastidieux pour certain, on comprendra donc cette option qui fera tout de même crier les puristes.
Une fois cette phase passée c’est l’aventure qui vous tend ses bras, et il y a de quoi faire. Tout d’abord pour découvrir le monde qui vous entoure. Repérez les dangers, les combattre. Aider certaines personnes, remplir les quêtes principales et secondaires. Bref, je ne vais pas vous ré-expliquer ce qu’est un RPG de base. Ajoutez à tout cela qu’il va falloir la jouer parfois tactico-stratégique pour espérer survivre le plus longtemps possible. Comptez une bonne centaine d’heure minimum si vous voulez en voir le maximum. Wasteland 2 est très riche, voire trop par moment. Tout retenir n’est pas une mince affaire.
La tacatacatactique du Rangeeeers.
Je disais qu’il fallait se la jouer “tactico-stratégique” pour survivre et mener à bien ses missions. Ce point est directement dû au gameplay utilisant le tour par tour et le système de points d’actions. Etre bourrin n’aide en général pas dans ce genre de jeu, on l’apprend très vite à ses dépends. Un parti pris bien old-school qui si il est bien utilisé peut être intéressant et passionnant. Malheureusement le level design parfois peu inspiré n’aide pas à éviter une certaine monotonie lors de quelques combats.
Qui dit Wasteland 2 : Director’s Cut, dit Director’s Cut, ce qui veut dire amélioration, circoncision, et nouveautés. InXile nous apporte donc un bon petit lifting des textures, quelques pans de l’aventures totalement repensés et de l’histoire en plus pour les longues soirées d’hiver. Rien d’absolument indispensable au point de racheter le titre, mais suffisamment pour rendre l’expérience un peu plus confortable et propre pour les nouveaux venus. Il est dommage par contre que l’interface n’ait pas été un peu repensée pour les consoles (menus austères, typo trop petite).
Conclusion.
Sous ses airs de vieux titres revenus des 90’s (dans sa composition), Wasteland 2: Director’s Cut cache une vraie aventure prenante, complexe et touffue qui vaut le coup si l’on est en manque de titres du genre et fan des Fallout et autre Jagged Alliance. Si la version console n’a rien a envier à celle sur PC, elle n’apporte pas vraiment de gros changement nécessitant le “rachat” pour ceux l’ayant déjà fait. On regrettera tout de même le manque de travail sur l’interface qui en rebutera plus d’un.
Wasteland 2 : Director’s Cut
- Développeurs InXile
- Type Rpg Tactique à l’ancienne
- Support PS4, XboxOne, Pc
- Sortie 16 octobre 2015
Y’a bon!
- Une histoire complexe et du contenu pour des centaines d’heures
- Une réalisation qui tient la route
- Une difficulté bien dosée
Beuargh!
- Changements peu flagrant entre la version PC et la Director’s Cut
- L’interface à te tuer les yeux
- Parfois un peu mou
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