Vous rappelez-vous de Blue Isle Studios ? Il s’agit des développeurs derrière l’angoissant Slender : The Arrival, un Walking Simulator vous mettant aux prises avec le Slenderman. Ils reviennent donc aujourd’hui avec un autre Walking Simulator – ou presque – avec Valley, et dans un tout autre registre.
Dans la valléeeeee – Who-ho…
Valley débute de nos jours, quand un aventurier/archéologue/historien (biffez les mentions inutiles) échoue sur un rivage après une descente en kayak assez mouvementée. Un message sur le répondeur de son bureau nous apprend qu’il est à la recherche d’un artefact naturel aux pouvoirs immenses nommé “La Graine de la Vie”. Cette graine légendaire a longtemps été l’objet de fantasmes et n’était jusqu’à aujourd’hui qu’un mythe de plus.
Seulement voilà, la vallée qui s’étend devant vous semble regorger de vie et d’êtres inconnus pacifiques. Très vite, vous comprenez que vous n’êtes pas le seul à avoir découvert ce lieu mythique et des ruines sans vie de bases militaires américaines parsèment ici et là la vallée. Comment se fait-il alors que personne n’ait jamais entendu parler de ce lieu étrange ? Au détour d’un chemin, vous mettez la main sur un vieux coffre contenant un prototype militaire de déplacement nommé L.E.A.F. qui vous permettra de courir et de sauter très haut, afin de faciliter votre exploration.
Veillez bien à garder la vallée “vivante”, car elle représente quelque part votre assurance-vie.
A quelques moments, le jeu vous proposera de courir à très grande vitesse à travers la vallée – ou d’autres environnements clos. Ces passages sont réellement grisants et on a réellement l’impression de s’envoler à toute vitesse à travers des décors enchanteurs. Ces prises de vitesse servent aussi à percer de vieux murs pour progresser, voir d’utiliser le poids de l’équipement pour défoncer le sol.
Mais ce n’est pas tout…
Même si cela ne colle pas avec son nom, le L.E.A.F. est lourd et, de ce fait, il vous entraînera par le fond si jamais vous tombez dans l’eau. Néanmoins, cette invention scientifique dispose d’un mécanisme capable de rendre la vie à des arbres ou des animaux morts en leur insufflant l’énergie vitale abondante dans la vallée. Mais également de la leur reprendre pour recharger vos batteries… En outre, si vous passiez de vie à trépas, l’énergie vitale contenue dans la vallée vous ressuscitera en prélevant l’énergie vitale ailleurs. Veillez donc bien à garder la vallée “vivante”, car elle représente quelque part votre assurance-vie.
Mais rendre la vie à la végétation pourra aussi vous octroyer des glands dorés, nécessaires pour ouvrir les quelques portes qui se dresseront sur votre passage. Outre les nombreuses notes, des améliorations pour le L.E.A.F. pourront être récupérées, comme le double-saut ou le grappin. Dommage que ce dernier ne soit disponible qu’à des endroit très précis et non à tout moment.
Rien ne se perd…
Valley se veut donc un jeu d’exploration, mâtiné d’un peu de combat contre des entité friandes d’énergie vitale, une fable sur la nature et sa préservation, mais aussi une aventure de science-fiction se déroulant pendant la seconde guerre mondiale vécue par procuration.
De nombreux enregistrements décrivent la vie dans la vallée de certains scientifiques, leur émerveillement, mais aussi leurs craintes quant à leurs découvertes. A la liberté promise par les premières heures se substituent les couloirs et les puzzles simples des complexes militaires. Adieu grands cris de joie dans les airs, bonjour séquences de tirs simplistes et environnements sombres. C’est également le moment où l’histoire prend plus le pas en dévoilant ses enjeux – intéressants – en rapport avec la seconde guerre mondiale et des expériences étranges menées à cette époque.
Mais les environnements clos ont du mal à passer après les courses à pleine vitesse dans les décors ensoleillés de l’extérieur. Il y a bien un moment de “pure vitesse” dans un très long tuyau, mais celui-ci a littéralement perdu la magie des premières heures. On a l’impression alors d’avoir basculé dans un autre jeu, plus linéaire et plus axé sur l’action.
Du coup, tout le concept du L.E.A.F et de la mort devient complètement annexe, alors que c’était l’idée la plus belle du jeu – avec ses courses en plein air. L’énergie du LEAF – l’Armita – ne représentant alors qu’une jauge utile pour activer le double saut ou le grappin, qu’il faut recharger sur des générateurs.
On progresse, certes, mais davantage sur des rails et sans grande difficulté – car il faut le dire, mourir est assez difficile. Le système de sauvegarde est assez particulier également : le jeu étant divisé en plusieurs grandes zones, Valley sauvegardera votre progression en terme de portes ouvertes ou d’objets ramassés, mais pas l’emplacement de votre personnage, vous obligeant à vous retaper la route depuis le début du niveau – plus rapidement certes, mais quand même.
Conclusion
Que dire de Valley ? Honnêtement, le voyage vaut le détour, oscillant entre les purs moments de plaisir et les phases plus maladroites à partir du milieu de l’aventure. Le contexte historique et la narration s’avèrent intéressants, mais globalement, les grands espaces du débuts manquent rapidement, alors même que les possibilités de déplacement augmentent au fil de la progression. Valley propose des environnements extérieurs sublimes, mais très vides et une promesse initiale oubliée trop vite – celle de nous émerveiller.
Valley
- Développeurs Blue Isle Studios
- Type Exploration
- Support PS4, PC, XBox One
- Sortie 24 Août 2016
Y’a bon!
- Les environnements extérieurs, magiques
- Le message écologique sur la vie et la mort
- La méta-histoire pendant la seconde guerre mondiale
- Les sauts et la course !
- La bande-son
Beuargh!
- Les environnements intérieurs
- La seconde partie du jeu, blafarde
- Le système de sauvegarde, frustrant
- Les combats sont anecdotiques