Une petite fille prisonnière d’une tour, un Golem pour la seconder et une épopée magique empreinte d’une ambiance que n’aurait pas renié le studio Ghibli et de mécaniques qui ne sont pas sans rappeler les oeuvres de Fumito Ueda, Ico en tête. The Girl and the Robot promettait tout cela.

Toi & moi

Pour la petite histoire, l’équipe de développement Flying Carpet Games est un studio atypique, puisque ses membres sont disséminés un peu partout au Canada, en Angleterre et au Japon. Elle compte d’ailleurs en son sein d’anciens membres de Gameloft, EA et Ubisoft désireux d’un peu plus de liberté créative.

Les environnements semblent sortis d'un conte
Les environnements semblent sortis d’un conte

The Girl and the Robot se présente comme un jeu d’aventure finement raconté à travers ses silences et ses décors. Pour s’échapper de la tour qui la retient prisonnière, la petite fille met la main sur une télécommande lui permettant de contrôler un Golem, semblable à tous les gardes arpentant les tours. Celui-ci créera alors un lien indéfectible avec l’enfant, une sorte de relation de dépendance et de force. Le joueur est alors invité à passer d’un personnage à l’autre pour résoudre les nombreuses énigmes qui parsèment l’aventure et combattre les ennemis, tout en protégeant l’enfant. Car si celle-ci est capturée, ou si le robot est détruit, la partie se termine.

La petite fille n’est pas un fardeau inutile, comme dans de nombreuses productions. Il faut certes la protéger, mais elle peut également activer des mécanismes, se faufiler dans des passages étroits, mais aussi et surtout réparer le robot si celui-ci subit trop de dommages.

La possibilité charmante de prendre l’enfant sur son épaule contribue à renforcer le sentiment de complicité entre les deux personnages.

Les combats ne sont par contre pas des plus dynamiques, le robot ne possédant qu’un combo de 3 coups relativement lents, il suffira bien souvent de bloquer la première attaque ennemie pour contre-attaquer rapidement et mettre l’adversaire en pièce, qui a le bon goût d’exploser en causant des dégâts autour de lui.

Sans leurs armures, les Golem sont des bombes à retardement
Sans leurs armures, les Golem sont des bombes à retardement

Il existe aussi la possibilité de tuer les ennemis d’un coup dans le dos, mais ceci est très rarement mis à profit. L’animation des attaques étant lente, les développeurs ont jugés bon de rajouter un dash-cancel, bien connu des amateurs de jeux de combats. Si le robot est incapable de sauter, il peut effectuer un petit dash pour annuler son animation si le besoin s’en fait sentir. Ce système, bien que curieux pour un jeu de ce type, rend les combats moins passifs. L’épée et le bouclier ne sont pas ses seules armes et il pourra compter sur un arc bien pratique pour frapper les ennemis de loin ou actionner des mécanismes.

Nous deux contre eux tous

Enfin, pour faciliter l’exploration à deux, le Robot peut également prendre l’enfant sur ses épaules pour éviter de la laisser seule. Cette petite possibilité charmante contribue à renforcer le sentiment de complicité entre les deux personnages.

L'enfant est aussi utile que le Robot
L’enfant est aussi utile que le Robot

Les énigmes quant à elles ne sont pas très complexes, juste assez pour vous retenir sans vous entraver, la majorité ne requérant qu’une analyse des lieux et un peu de matière grise. Elles sont par contre bien intégrées, et certaines parviennent même à nous faire frissonner, en laissant l’enfant seule, traquée par ses ennemis.

La narration reste muette et est contée via quelques cinématiques et par les environnements, nous permettant de comprendre peu à peu l’histoire du jeu. Le tout étant accompagné de musiques tantôt douces, tantôt plus dynamiques suivant la situation.

L’ambiance générale nous plonge dans un véritable conte de fée, porté par des environnements et des gammes de couleurs dotées d’une vraie consistance.

Protégez l'enfant
Protégez l’enfant

Techniquement, on constate malheureusement un framerate plutôt bas et quelques soucis dans la configuration des manettes ou une absence de musique à certains endroit, mais cet avis étant rédigé sur une version pré-lancement, ces problèmes seront normalement résolus à l’aide d’un patch Day One. Visuellement, on n’aurait pas non plus craché sur un filtre visuel, effets de lumière ou autres particules pour donner un effet plus onirique à l’ensemble.

Conclusion

Bien que plutôt court (environ 6 heures), The Girl and the Robot plaira sans nul doute aux amateurs d’aventure/énigmes ainsi qu’à ceux qui ont une fibre romantique. Féerique dans son approche, subtil dans sa narration et intéressant dans sa construction, le titre de Flying Carpet a de quoi convaincre ! Personnellement, et malgré ses quelques carences purement techniques, c’est un coup de cœur.

Il est disponible dès maintenant sur PC, et dans quelques temps sur WiiU et PS4.

The Girl and  the Robot

  • Développeurs Flying Carpet Games
  • Type Exploration/Enigme
  • Support  PC, Ps4, WiiU
  • Sortie 18 août 2016

Y’a bon!

  • C’est beau
  • Les énigmes bien dosées
  • La relation enfant/robot
  • La narration, subtilement diluée
  • Les environnements inspirés
  • L’équilibre exploration / combats /énigmes

Beuargh!

  • Sévères chutes de framerate
  • Les animations des personnages sont assez rigides
  • Le tout aurait pu être plus peaufiné techniquement

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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