Une fois n’est pas coutume, chez PxlBBQ on fait également plaisir aux enfants en jetant un coup d’oeil à ce qui se fait pour eux en matière de jeux vidéo. Et qui plus est, à l’approche des fêtes, c’était une bonne occasion de se mettre en selle avec The Unicorn Princess. Si la jaquette peut être vendeuse pour le jeune public, le contenu est travaillé plus qu’en surface. Autant vous le dire tout de suite: la princesse est un peu tombée de son cheval.

Du Monde des rêves au Monde de l’ennui, il n’y a qu’un pas

Lorsque j’ai commencé à jouer à The Unicorn Princess, j’ai eu une réminiscence du jeu Barbie: Aventures Équestres que j’avais torché un millier de fois sur PS1. Mais ce n’était en fait qu’une réminiscence, rien de plus.

Test The Unicorn Princess PS4On commence l’aventure dans la peau de Leila, une jeune fille passionnée par les chevaux. On débute d’ailleurs dans son « ranch » en apprenant les configurations de base et on est très vite mis en contact avec notre premier cheval. Avant de partir en mission au village, le jeune joueur apprend les rudiments des soins donnés aux chevaux, à la manière d’un Nintendogs, mais un peu moins bien foutus quand même. On brosse, lave le cheval et cure ses sabots, puis on choisit son équipement de montée; tout cela est fait en deux temps, trois mouvements, sans plus d’approfondissements.

Leila est déjà bonne cavalière, on ne passera donc pas non plus par l’étape « cours d’équitation ». En route donc, sans autre forme de tutoriel, vers le village.

Là-bas, des PNJ – que l’on compte sur une seule main – vont nous confier des missions en échange d’argent (argent qui nous servira à acheter des box, des chevaux, de l’équipement et des vêtements). On devrait alors être ravi de partir galoper dans ce monde ouvert offert par le jeu; mais les décors manquent tellement de vie que la course folle à la campagne deviendrait presque une pénitence…

Test The Unicorn Princess PS4
La licorne Unica nous appelle (toutes les 10 secondes), c’est l’heure d’une mission!

Un maître mot: la redondance

Vient le moment fatidique où l’on rencontre Unica, une merveilleuse licorne qui fait appel à Leila. Le Gardien du Monde des Rêves d’où provient la créature mystique est en difficulté, et Leila est la candidate parfaite pour rétablir l’ordre. L’enfant a en effet un cœur pur et un côté très serviable – ce qui n’est pas étonnant quand tu es la seule à accepter de galoper dans tous les coins de la map pour des adultes.

Test The Unicorn Princess PS4A travers les 15 chapitres qui composent le jeu, un sur deux sera consacré à des missions sur le dos d’Unica afin de sauver cet univers parallèle. Mais ces missions ne sont pas très recherchées, et extrêmement redondantes. Une course pour récupérer des anneaux, une course d’obstacles et passer un coin de la map au peigne fin pour retrouver les items du Gardien. Voilà. Emballé, c’est pesé.

Le 15ème chapitre est, quant à lui, d’une immense déception où j’ai moi-même eu envie d’avorter la dernière mission en criant: « Tout ça, pour ça? »

La magie n’opère pas

Vous aurez donc compris que les développeurs de The Unicorn Princess sont sûrement persuadés de faire plaisir à des milliers de jeunes enfants en sortant un jeu qui paraît aussi enchanteur. Mais outre l’histoire qui n’est pas approfondie pour un sou, le gameplay et les graphismes m’ont laissée perplexe.

Test The Unicorn Princess PS4Le côté soins pour les chevaux est laissé bien trop de côté. Si leur préparation est survolée, leurs besoins sont quasiment inexistants. On peut galoper pendant 3 heures avec le même cheval (alors qu’on peut en avoir 6 au total, mais pour quel plaisir à part celui de la collection?) sans que celui-ci n’éprouve ni la faim, ni la soif. Votre monture a bien une jauge d’endurance à surveiller lorsqu’on galope, et une jauge de « fatigue ». Cette dernière empêchera votre cheval de sauter ou d’aller au triple galop si elle est trop vide. Mais pour le requinquer, il suffit de retourner à la zone de pansage de votre ranch et de le laver.

Test The Unicorn Princess PS4L’atmosphère a été réalisée avec le minimum syndical. Le jeu est pourtant propulsé sur la Switch et la PS4, ainsi que sur Steam, ce qui permet aujourd’hui beaucoup de possibilités en termes de graphismes et d’ambiance, même pour un petit jeu comme celui-ci. Les balades à cheval sont inanimées (pas de musique de fond, seulement des bruitages), le village est désert si ce n’est nos cinq PNJ, … Et on combine cela avec un système de touches qui pourrait être ergonomique, mais qui de nouveau a été pensé en surface. Le fait, par exemple, qu’on ne puisse faire tourner la caméra qu’avec une combinaison de deux touches, difficilement préhensibles pendant la course à cheval: zéro exploration du paysage, on court en ligne droite avec une vue de dos sans pouvoir varier un minimum.

Conclusion

Au prix de 39.99€, The Unicorn Princess n’est pas un jeu convaincant. Il fait pâle figure à côté d’un Alexandra Ledermann, et même Les Sims 3 avaient mieux fait en matière de soins donnés aux chevaux. A moins que votre enfant ne soit pas découragé par des balades quasiment mortes dans la campagne et des missions répétitives à souhait, ainsi qu’un système de touches pouvant être compliqué par moment.

Nous ne vous conseillons donc pas ce petit jeu comme cadeau de Noël ou d’anniversaire; la jaquette est jolie, mais le contenu l’est un peu moins.

Test The Unicorn Princess PS4
Unica n’aura pas conquis mon cœur de fan de licornes…

The Unicorn Princess

  • Développeurs BIGBEN INTERACTIVE SA
  • Type Simulation
  • Support PS4
  • Sortie 14 novembre 2019
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Queen Potato

Prof de français excentrique le jour, gameuse la nuit, Queen Potato soumet les jeux vidéo à sa botte pendant des live streams endiablés. Sauf les survival horror. Ceux-là sont encore des espèces qui lui donnent du fil à retordre.

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