La légende veut que The Eternal Castle [REMASTERED] soit un Remaster d’un titre de 1987. Autant vous le dire tout de suite, je n’ai trouvé aucune trace d’un titre nommé “The Eternal Castle” datant de cette époque. Il s’agit manifestement ici d’un cas de Remaster factice rendant hommage à un type de jeux en adoptant un style RGB du plus bel effet.


The Eternal Castle [REMASTERED]


Supports : PC, Switch

Genre : Plateforme

Date de sortie : 21 Août 2020

Editeur : TFL Studios

Développeur : TFL Studios

Multijoueurs : Non


The Eternal Castle [REMASTERED] demande une certaine abnégation, qui peut toutefois mener à une expérience fascinante


  • L’aspect visuel
  • La qualité d’animation
  • L’appel à l’imagination
  • La bande-son
  • Des visuels parfois brouillons à la limite du lisible
  • Des contrôles qui auraient pu être plus ergonomiques
  • Le jeu semble ramer à certains moment

Défini comme un “jeu de plateforme cinématographique”, The Eternal Castle [Remastered] se veut être tant un descendant que le berceau même d’un genre déjà éprouvé par Another World et autre Prince of Persia bloqué dans une boucle temporelle.

A l’image de ces références, on dirigera un avatar lourd, aux mouvements réalistes et précis à travers un titre qui ne possède presque aucune narration si ce n’est celle qui vous sera implicitement contée par l’image. Un crash, 4 lieux à explorer dans l’ordre que nous désirons pour récupérer des pièces et un monde étrange qu’il nous faut interpréter à travers ses panoramas surréalistes, minimalistes mais d’une grande puissance évocatrice.

Un combat de boss se cache sur cette image

Car si la technique semble tout droit sortie des années 80, la maîtrise presque obsessionnelle des pixels offre des animations parfois incroyables et des scènes d’action puissantes qui nous prennent par surprise (surprise qui nous fait souvent échouer par ailleurs). Avec une palette de couleur plus que limitée (2 par écran), on est envoyé dans un lieu étrange et fascinant, dangereux aussi, qui ne s’embarrasse pas de filtre graphique pour faire illusion. Pour peu, on se croirait vraiment en face d’un titre des années 80, avec un gameplay des années 90 sur une plateforme du XXIème siècle. Sans oublier la musique, parfaitement en phase avec ses touches de synthé. The Eternal Castle [Remastered] peut sembler assez classique en ce qui concerne les séquences plates-formes, avec ses sauts millimétrés et ses pièges à base de plateforme et de pics.

Vous entrez dans une salle et voyez ça

Avec ces visuels bruts  et ses formes à peine reconnaissables, il arrive par contre que le visuel deviennent indéchiffrable, et notre avatar – perdu dans les éléments. Même constat chez les ennemis, qui parfois ne sont réduits qu’à des ombres aux yeux brillants. Heureusement, l’IA est plutôt simple à tromper – comme à l’époque – ce qui nous aide grandement à ne pas trop endurer ces séquences. Des points de sauvegarde sont plutôt bien placés, et évitent l’aspect “Soul-like-2d” qu’on aurait pu craindre. Contrairement à des jeux similaires, le protagoniste a une jauge d’endurance limitée et deux boutons d’attaque dédiés coups de poing et coups de pied en plus des armes à feu à ramasser. Et en toute honnêteté, il suffit bien souvent de pouvoir s’approcher assez près de l’ennemi pour le frapper suffisamment et le mettre à terre tout en évitant ses attaques.

4 mondes, pour autant de pièces de vaisseau

The Eternal Castle [Remastered] est construit pour que le joueur choisisse le niveau auquel il souhaite jouer après le niveau du didacticiel. En plus des passages où il faudra éviter les ennemis, il existe un niveau axé sur le combat au corps à corps et un autre centré sur les armes à feu. Après avoir terminé les trois niveaux, le chapitre final s’ouvre et mélange tous ces aspects. Les niveaux ne semblent à première vu pas avoir de cohérence les uns avec les autres (une guerre civile, une arène de gladiateurs, un cimetière avec des monstres…), et on est comme plongés dans 4 jeux différents, comme 4 démos collées les unes aux autres avec un fil rouge qui est la recherche de pièces pour le vaisseau. A ce niveau, c’est à votre imagination – déjà très sollicitée – de combler les trous et de créer une narration cohérente, ce qui est à la fois un exercice  fascinant et bancal.

Qui ?

Enfin, au niveau des contrôles, cela en fera peut-être pester quelques-uns puisque ceux-ci doivent parfois se deviner et certains passages en deviendront assez compliqués, et ce dès le début. L’idée d’avoir aussi deux boutons pour frapper est inutilement complexe. A cela, je dois avouer qu’en 2020, les alternatives de qualité existent déjà avec les références mentionnées ci-dessus, et The Eternal Castle [Remastered] se prend un peu les pieds dans le tapis sur quelques points, car le principe d’un Remaster est d’améliorer le jeu de base, inexistant dans ce cas-ci.

The Eternal Castle [REMASTERED] : Conclusion

J’ai été extrêmement sensible à la patte graphique et sonore de The Eternal Castle [Remastered], mais les contrôles parfois inutilement complexes, la surcharge visuelle et l’incohérence perceptible de sa progression gâchent un peu le tableau. S’immerger dans ce titre demande une certaine abnégation, qui peut toutefois mener à une expérience fascinante et marquante.

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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