Disclaimer : The Elder Scrolls Online est une grande première pour moi et plus globalement, c’est le premier test écrit d’un MMO. Comme je ne suis pas expert dans ce type de jeu, vous n’apprendrez pas forcément la profondeur d’un jeu, mais ce que j’ai ressenti en parcourant cette extension. Ceci posé, fourbissons nos armes et filons dans le monde sombre de Tamriel, avec un Bordeciel bien plus sombre que d’habitude.
Arriver dans le Bordeciel Occidental, 1000 ans plus tôt.
Pour les aficionados de Skyrim qui ont poncé le jeu depuis des années, si les lieux ne vous sont pas inconnus, l’ambiance de The Elder Scrolls Online: Greymoor est tout de même très différente. Ici pas de balade plutôt calme et presque luxuriante. Vous débarquez en taule avec un compagnon de cellule plutôt inhabituel en la personne de Fennorian. Vampire de son état, il va vous suivre pendant un sacré bout de temps car, après l’avoir sortir du sarcophage, il vous mêlera malgré vous dans l’histoire des tempêtes qui ravagent Bordeciel. Votre personnage va évidemment servir d’alibi à une multitude de quêtes et force est de constater qu’elles sont prenantes. Quelles que soient l’alliance et la race choisies, les spécificités sont classiques mais facilement maniables.
The Elder Scrolls Online: Greymoor
Supports : PS4, XB1, PC, Stadia
Genre : MMORPG
Date de sortie : 9 juin 2020
Editeur : Bethesda
Développeur : Zenimax Online Studios
Multijoueurs : Oui
Retourner à Bordeciel fait toujours plaisir !
- Une narration excellente.
- Déambuler à nouveau dans Bordeciel et profiter de toutes les extensions précédentes.
- Prise en main globalement facile.
- Il faudra patienter pour le doublage en français.
- Le moteur du jeu souffre du poids des années.
- Les quêtes sont répétitives.
Déambuler dans un monde déchiré par les problèmes… techniques.
Si TESO existe depuis 6 ans au total, le poids des années est présent dans le jeu et ça se voit. Si on oublie les graphismes datés très rapidement, certaines collisions et surtout certaines visées des ennemis peuvent porter à confusion. Néanmoins ces faiblesses techniques sont compensées par des décors travaillés et des commandes plutôt fonctionnelles à la manette. Idem pour les commandes de communication qui fonctionnent bien, si vous avez envie de vous farcir le chat avec les autres joueurs de votre zone qui peut vite virer à la cacophonie.
Une durée de vie très acceptable pour une extension.
Greymoor se parcourt en quelques dizaines d’heures et sans à-coup. On aurait pu croire qu’il soit difficile de prendre le train en marche après la sortie de base et plusieurs extensions de retard mais le tutoriel inédit permet de prendre le jeu en main relativement en douceur. Si les fautes d’orthographe et les imprécisions de traduction peuvent faire sourire, il faut noter que ce chapitre ne se parcourt qu’en anglais en audio car les contraintes liées au COVID-19 n’ont pas permis de faire le doublage de ce contenu pour sa sortie. Je vous dis ça pour vous éviter de chercher une solution à un bug qui n’en est pas un.
Un vaste monde s’offre à vous.
Peu importe où vous vous trouvez, vous ne manquerez certainement pas de travail. Les PNJ sont nombreux et ils ont besoin de votre aide pour accomplir diverses tâches. Par exemple, dans une ruelle de Solitude, vous pourrez parler à un être enfermé dans une bouteille et vous devrez le libérer en trouvant des vers de poèmes. Une fois ce fait accompli, vous devrez enquêter sur des écrits mystérieux pour venir en aide à cet historien. Même si les quêtes sont plutôt répétitives (porte, monstre, trésor), force est de constater que les dialogues sont bien construits et que l’univers de Elder Scrolls est exploité au maximum et de manière cohérente. Il s’avère donc intéressant de ne pas uniquement tracer sa route pour accomplir la quête principale de Greymoor et de porter attention aux nombreuses quêtes secondaires qui se dressent sur votre chemin.
Petit joueur deviendra grand.
Même si vous croiserez certainement plusieurs personnes réelles pendant votre périple, The Elder Scrolls Online: Greymoor se parcourt très bien seul. Si vous voulez passer certains donjons en force, il suffit d’attendre qu’un joueur avec un meilleur niveau se pointe et de lui coller aux basques pour progresser rapidement tout en récupérant l’or et les points d’expérience. Accessoirement, il est également possible d’inviter un joueur que l’on croise à se joindre à nous en interagissant avec lui. Chaque montée en niveau vous offre des récompenses allant d’objets provenant de la boutique à couronnes, de points de compétences, de points de caractéristiques, d’équipement, etc. Votre personnage peut donc s’adapter à vos envies et à votre style de jeu et si vous ne savez pas trop où placer vos points de compétence, le jeu vous fera des suggestions basées sur la classe de votre personnage. Tant qu’à parler des classes… Si vous aimez vous glisser dans la peau d’un vampire, sachez que l’arbre de compétences de cette classe a été entièrement revu pour la sortie de Greymoor.
Même s’il est possible de se ruer dans des donjons en équipe de 4 joueurs dès le début, l’expérience prend vraiment son sens à partir du niveau 10. À ce moment-là, vos compétences sont assez abouties pour vous sentir utile dans un groupe où chacun a sa fonction. De plus, c’est à ce moment que vous débloquerez du contenu spécifiquement pensé pour le multijoueur soit :
- La Guerre des Alliances dont le but est de faire triompher votre alliance.
- Les Champs de Bataille qui se présentent comme différentes activités qui se jouent en 4c4c4.
Globalement, l’expérience en multijoueur est bonne, bien qu’il soit un peu long de trouver des partenaires de jeu malgré les récompenses assez alléchantes. Les activités proposées ont le mérite de changer un peu le rythme du jeu qui est très orienté sur la complétion de quêtes pour obtenir des morceaux d’histoire.
Un point sur l’interface et sur la gestion de l’inventaire
Du point de vue de l’interface tête-haute, on doit apprendre à se déplacer en utilisant la boussole, vite bardée de points d’intérêts. L’expérience est assez frustrante en soi, surtout qu’on ignore la distance des objectifs et que la carte n’est d’aucun secours. En fait, la carte du jeu est difficile à comprendre et à manier et c’est clairement un point négatif du jeu.
Par ailleurs, au fil de votre voyage, vous serez amenés assez rapidement à faire face à deux problèmes. D’abord, si vous décidez de ramasser tous les objets que vous trouvez, vous remarquerez bien vite que votre inventaire se remplit rapidement. Bien sûr, vous pourrez vous décharger à la banque, mais là encore, l’espace est limité. Il faut donc apprendre à faire le tri entre ce qui est utile et ce qui ne l’est pas. Le deuxième problème de gestion auquel vous ferez face concerne votre équipement qui a besoin d’être réparé assez fréquemment. Avoir une épée de rechange dans ses poches peut donc être indispensable avant de s’engouffrer dans un tertre. Une fois votre mission accomplie, le forgeron pourra réparer vos armes et votre armure en échange de quelques pièces d’or.
Si vous vous investissez beaucoup dans The Elder Scrolls Online: Greymoor, les avantages offerts par l’abonnement ESO Plus permettent de contourner le désagrément de l’inventaire trop petit. Il s’agit bien entendu d’un moyen pour les développeurs de rentabiliser le jeu; tout comme la Boutique à Couronnes qui propose divers objets en échange d’argent véritable. Même si tout cela est optionnel, force est de constater que la tentation est forte d’ouvrir sa bourse pour obtenir des avantages in-game. Est-ce que l’on se retrouve face à un pay to win pour autant ? Il ne faut pas exagérer non plus.
Retour à Solitude (Conclusion)
The Elder Scrolls Online: Greymoor est une extension qui bonifie agréablement le contenu déjà colossal de ce jeu que nous avions déjà testé. L’histoire proposée est certes plus sombre, mais cadre parfaitement avec l’univers dans lequel les joueurs de Skyrim ont l’habitude d’évoluer. La narration à elle seule suffirait presque pour compenser les lacunes techniques qui sont surtout dues au moteur vieillissant. Des textures qui ne chargent pas sur Xbox One X, ça pique quand même beaucoup ! Les graphismes accusent aussi le poids de l’âge et il reste de nombreux bugs de collision qui peuvent être assez cocasses, comme passer au travers d’un sol sans aucune raison. La localisation textuelle contient elle aussi beaucoup d’erreurs de traductions qui peuvent déclencher l’hilarité si vous y prêtez attention. Dans l’ensemble, l’expérience est bonne et il est facile d’imaginer sa vie se faire engouffrer dans cet univers qui ne semble pas avoir de fin ou de limite. Pour une première expérience en MMO depuis des lunes, j’ai pris une bonne claque bien positive et c’est tant mieux !
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