Attention, cet article sera TOTALEMENT subjectif ! Voire même de mauvaise foi ! Car si les sorties successives des consoles “Minis” ne m’ont jusque là pas vraiment ébranlé (on vous a quand même fait un article sur monter son Raspberry Pi avec une Recalbox), mais là, on cause Mega Drive ! The Untouchable ! Et pas une Mega Drive au rabais cette fois, comme on a pu en avoir une pelletée jusqu’à maintenant. Une Mega Drive Mini conçue cette fois par SEGA, ça ne rigole plus. D’autant que ma Mega Drive japonaise et ma Mega Drive II ont sans doute terminé à la poubelle quand j’ai quitté la maison familiale il y a 15 ans. Alors séquence émotion s’il vous plait, ce sont des retrouvailles !
Les fêtes ont été le moment pour “passer le pas” et mettre mes petits doigts fébriles sur la manette “Batarang” de cette Mega Drive. Bon j’ai un peu pesté qu’il n’y ait pas de vrai adaptateur secteur sur la machine, juste un câble micro-USB à brancher sur une “source d’alimentation” (votre PC, une batterie de secours, une pomme de terre…) que l’on va ici nommer “prise” après un passage rapide chez Action pour choper une prise murale USB à 2€.
Oui, on note que c’est un peu con de fournir une console à brancher sur sa télé sans prise de courant. Mais la Mega Drive Mini n’est pas la seule dans ce cas, et comme c’est une Mega Drive, on le lui pardonne. Niveau réalisation, on dirait vraiment la console originale, juste plus petite. On aurait pu ici avoir la Mega Drive Ultime si le capot accueillant les jeux (qui s’ouvre vraiment) avait pu servir à mettre nos cartouches dedans.
Mais que nenni, il faudra se contenter des 42 jeux ( à savoir Sonic The Hedgehog 1 & 2, Ecco the Dolphin, Castlevania: The New Generation, Space Harrier 2, Shining Force, Dr. Robotnik’s Mean Bean Machine, ToeJam & Earl, Comix Zone, Altered Beast, Gunstar Heroes, Castle of Illusion, World of Illusion, Thunder Force III, Super Fantasy Zone, Shinobi III, Streets of Rage 2, Earthworm Jim, Probotector, Landstalker, Mega Man: The Wily Wars, Street Fighter II: Special Champion Edition, Ghouls ‘n Ghosts, Alex Kidd in the Enchanted Castle, La Legende de Thor, Golden Axe, Phantasy Star IV: The End of the Millennium, Sonic The Hedgehog Spinball, Vectorman, Wonder Boy in Monster World, Tetris, Darius, Road Rash II, Strider, Virtua Fighter 2, Alisia Dragoon, Kid Chameleon, Monster World IV, Eternal Champions, Columns, Dynamite Headdy et Light Crusader), tous des classiques que les joueurs de l’époque reconnaîtront sans peine, même sans y avoir joué. Pourquoi ? Parce que dans la plupart des jeux Mega Drive se trouvait un double poster reprenant la présentation d’une quinzaine de jeux, et je peux vous dire que certaines pochettes me faisaient baver à l’époque, à l’image des Phantasy Star ou Probotector (Contra pour les puristes).
Je dois avouer que si certains titres me manquent un peu (Street of Rage premier du nom, Sonic 3 & Knuckles, Quackshot, Soleil…), j’ai littéralement grandi avec la plupart de ces titres et les ai retourné dans tous les sens plus d’un fois (je dois pouvoir terminer Altered Beast les yeux fermés en 10 minutes, avec toujours autant de plaisir ! “Power Up !”).
Dans cette sélection, rien n’est à jeter, et on a même droit à un Tetris inédit chez nous (mais sur SEGA on joue à Columns, nous). Mais si il fallait opérer une sélection plus stricte de titres auxquels jouer en priorité, je dirais qu’il faudrait se pencher sur les Sonic, Golden Axe, Mickey, Street of Rage, Landstalker, Legend of Thor, Strider, Kid Chameleon et Castlevania. Par contre, on note la présence de Street Fighter II et de Eternal Champions, deux jeux de combats qui nécessitent les manettes à 6 boutons – non disponibles sur cette Mini européenne. Il est toujours possible de jouer à ces jeux, mais il faudra utiliser la touche “Start” de la manette pour passer de la configuration ABC à XYZ. C’est ce qu’on faisait à l’époque, mais aujourd’hui, il faut dire que c’est peu engageant comme perspective.
Les manettes USB sont fidèles à celles de l’époque et on retrouve néanmoins vite nos habitudes, malgré un positionnement 3 boutons horizontal qui depuis n’existe plus nulle part (Nintendo a gagné la guerre, on sait, ne soyez pas mesquins).
Mais quid de l’émulation ? Et bien parfaite vous dirais-je ! Ou presque, et ça m’écorche la bouche de devoir l’avouer. Si rien n’est à redire en terme de jeu et d’émulation (on peut même switcher les jaquettes !), et que l’interface fait correctement son travail, quelques options manquent à l’appel, comme le retour en arrière (présente sur SNES Mini gnégnégné…) de quelques secondes et l’accès à l’interface se fait en appuyant 3 secondes sur le bouton Start, ce qui est il faut avouer, un peu maladroit. Heureusement, chaque jeu dispose de plusieurs emplacements de sauvegarde qui sont accessible à tout moment – et c’est vachement pratique mais, j’ai du expliquer à mes enfants que oui, quand j’étais petit, je devais recommencer le jeu entier si je perdais toutes mes vies – et la console invite donc à passer de l’un à l’autre pour retrouver le plaisir de l’époque avec une illusion quasiment parfaite à tous les niveaux… hormis ces fichues 3 secondes pour accéder au menu…
Alors oui, la Mega Drive Mini m’a séduit. Surtout que j’ai l’impression de retrouver ma Mega Drive d’antan (vous ais-je dis que les jeux étaient cadencés en 60Htz, contre les 50Htz tout mous des versions européennes ? Le choc sur un jeu comme Sonic… j’étais pas prêt à l’époque en passant sur Megadrive II ! J’avais l’impression qu’on avait collé du chewing-gum sous les semelles du hérisson !). Là où des Nintendo / Super Nintendo Mini et autres Playstation Classic m’ont laissé totalement indifférent – ma PS Classic dort dans un tiroir depuis son achat bradé – cette Mega Drive Mini m’offre un vrai retour en arrière où je me plongeais dans un jeu le samedi après-midi quand j’avais 10 ans, dans la chambre de mes grandes soeurs qui possédaient une télé. Quand j’y repense, je devrais aussi les remercier de m’avoir aidé à chaque fois à battre le dragon-liche de Jewel Master…