En 1987, Paul Verhoeven sortait un film d’une rare violence racontant l’histoire d’un flic intègre transformé en cyborg policier après avoir été laissé pour mort par une bande de délinquant. RoboCop est un film qui a gravé dans mon esprit que la ville de Detroit était l’enfer sur Terre, et malgré un remake en 2014 anecdotique, l’original reste aujourd’hui encore une référence.
RoboCop Rogue City
Supports : PC, PS5, XBox Series, Switch
Genre : Action / FPS
Date de sortie : 2 novembre 2023
Editeur : Nacon
Développeur : Teyon
Multijoueurs : Non
Mêlant FPS basique et enquêtes dans les bas-fonds de Detroit, RoboCop Rogue City fleure bon la passion pour les 80’s
- Une adaptation fidèle comme on n’osait en espérer
- Visuellement très réussi
- Une liberté dans la progression, mais un dirigisme bienvenu pour l’histoire principale
- Les environnements destructibles et le sang
- Un peu trop de stats à améliorer
- Des sous-titres pas toujours faciles à lire
La loi de Murphy
En 2019 sortait également une adaptation fidèle et réussie de Terminator Resistance par Teyon. Prouvant qu’ils étaient de véritables fans de la licence en proposant la meilleure version vidéoludique à ce jour des brutes de Skynet, je ne pouvais pas rêver mieux pour s’attaquer au mythique policier cybernétique, avec tout le charme des années 80.
RoboCop Rogue City nous plonge donc à la première personne dans l’enfer de Detroit, avec ses délinquants possédant tous les pouvoirs, dealant de la « Nuke » par tous les moyens et terrorisant les rares habitants honnêtes. Nous aurons droit à plusieurs séquences différentes, certaines nous laissant librement errer dans certains quartiers de la ville pour dresser des contraventions, intervenir dans des rixes entre délinquants et habitants et résoudre des enquêtes policières dans les bas-fonds. Comme on pouvait s’y attendre de Teyon, le jeu recrée fidèlement les environnements des films (du premier surtout), les différents acteurs principaux et les ambiances des années 80.
Le jeu est vraiment violent, les murs ne tardent pas à être recouverts de sang à mesure que l’on progresse dans les bâtiments, et malgré cela, le titre parvient à nous raconter de petites histoires intéressantes, notamment au sujet des défaillances de Murphy et de la corruption de l’OCP. J’ai rebaigné presque instantanément dans l’ambiance du premier film, surtout lors des premières interactions avec Lewis et les collègues de Murphy. Ce sont sans doute des références qui parleront aux fans de cinéma ou aux quadras comme moi (oui, y’a même un flic en serviette qui sort de la douche), mais Teyon a ici encore parfaitement retranscrit le matériel original.
Dans Rogue City, nous incarnons RoboCop dans une histoire originale, alors qu’un « New Guy in Town » s’attire les faveurs des gangs locaux. Entre moultes affaires libres, nous allons devoir mener l’enquête en ville et dans différents lieux pour identifier cette nouvelle menace, alors que l’esprit de Murphy perturbe l’efficacité de la machine. C’est au final un antagoniste relié à ses affaires passées – et qui veut bien entendu sa revanche – auquel aura affaire Murphy, et c’est sa partenaire de toujours Lewis qui en fera les frais assez rapidement. Défaillant à de multiples reprises, RoboCop aura même droit à des scéances chez le Psy, qui tentera de reconnecter sa part humaine pour trouver les raisons de ses troubles.
Enfin, je dis « rapidement », mais Rogue City vous permet d’aller droit au but dans ses différents environnements (y compris le commissariat) en vous focalisant sur l’objectif principal, ou de vagabonder un peu à la recherche de quêtes annexes qui développent l’histoire plus personnelle des lieux ou des personnages. La bonne nouvelle, c’est qu’à chaque fois que vous tentez de quitter les lieux pour continuer le scénario principal, le jeu vous indique quelles quêtes vous allez manquer et qui ne seront donc plus accessible. J’aime cette façon claire de faire, cela nous donne le choix dans la manière d’aborder le jeu.
La complétion des quêtes a bien entendu un impact sur votre score final et sur l’expérience engrangée, elle-même servant à améliorer le policier. Cela permet de débloquer des paliers de compétences, permettant en vrac de forcer des coffres, de se soigner sur des bornes électriques ou de déduire des informations et des pistes au travers de documents. Il y a par contre énormément de statistiques à augmenter sur différents niveaux, et c’est là que les quêtes annexes et la fouille des environnements aident un peu à obtenir des points supplémentaires pour se faciliter la vie.
En terme de gameplay, on vide des environnements de différents types d’ennemis – certains assez retords – dans un déluge de violence qu’on n’osait espérer, mais le sang gicle sur les murs, les corps volent ou explosent dans un déluge d’hémoglobine bienvenu et bien adapté. J’aurais payé cher pour y jouer au moment de la sortie du film !
RoboCop Rogue City
En bref
Comments