Picross est un style de jeu hyper connu, tout comme la série des Ace Attorney, qui est récemment revenue sur Switch. Et devinez quoi ? Je n’ai jamais touché ni à l’un ni à l’autre ! Là-dessus, Mediatonic nous sort Murder By Numbers, qui réunit les deux genre dans une esthétique 90’s colorée et gaie en plein Los Angeles, alors, je me suis jeté dessus. Bha oui, vous avez vu la gueule des infos et la météo ces derniers temps ?
Titre Murder by Numbers
Développeurs Mediatonic
Type Visual Novel / Picross
Support Switch, PC
Sortie 05 Mars 2020
Hatoful Picross Attorney
Il y a un lien ténu entre le Visual Novel Hatoful Boyfriend (qui mettait en scène des pigeons, souvenez-vous) et Murder By Numbers : les personnages de ce dernier ont été créés par Hato Moa, créateur de la romance colombophile. Ce qui vous laisse un peu présager de l’ambiance joyeusement bordélique de cette nouvelle production à cheval entre le Visual Novel et la résolution d’énigme, dans le but de mettre la main sur un meurtrier plutôt habile. L’ennui c’est que pour y arriver, vous avez sous la main un robot amnésique et une actrice de série télé.
Pour peu, on pourrait s’attendre à voir débarquer Zack, Slater, Screech, Lisa, Kelly et Jessie au lycée Bayside, mais il faudra ici faire nos débuts sur un plateau télé, lors du tournage de la série policière “Miss Teri”, tandis que nous incarnons l’une des deux actrice du Show, la sidekick Honor Mizrahi qui vient promptement de se faire licencier sans véritable raison par le showrunner.
La journée aurait pu être assez pourrie comme cela, mais c’était sans compter que le dit showrunner allait être découvert raide mort quelques instants plus tard et que la police allait isoler toutes les personnes présentes sur les lieux afin de les interroger. Coïncidence, Honor a fait la connaissance quelques instants plus tôt d’un robot volant amnésique possédant quelques capacités techniques de scans plutôt efficaces, qui iront de pair avec le sens de la déduction d’Honor pour tenter de résoudre cette mystérieuse affaire…
Ainsi débute le Visual Novel de Mediatonic Murder By Numbers, qui expliqué comme cela, n’aurait que son ambiance des années 90 et ses personnages burlesques pour se démarquer des autres productions du genre. Mais comme je l’ai expliqué plus haut, le titre va un peu plus loin en allant par ici piquer des idées du côté de Phoenix Wright et par là intégrer des énigmes façon Picross pour décoder les scans du robot prénommé Scout.
Entre les phases de dialogues, qui vous imposeront parfois d’exposer des indices à certaines personnes pour faire avancer l’intrigue, vous allez devoir scanner les pièces dans lesquelles vous vous trouver pour révéler de nouvelles preuves ou objets à l’aide de Scout. Petit souci, ce dernier se révèle quelque peu défectueux et c’est sous la forme de Picross que vous allez devoir mettre à jour ces preuves.
Pour ceux – comme moi – qui débarqueraient dans ce style d’énigme, sachez qu’un rapide tutoriel vous sera présenté en début de partie pour vous donner les indications nécessaires à la résolution de chaque énigme. En effet, une grille de 10, 15 ou 20 carrés de côtés vous sera présentée, indiquant sur chaque bord ne nombre de cases à noircir pour faire apparaître un dessin. Si un chiffre indique “6” sur la gauche, c’est que 6 cases conjointes seront à noircir sur la ligne. Des chiffres identiques apparaissent en haut du tableau, au-dessus de chaque colonne, vous permettant de croiser les informations et dévoiler l’indice. Rapidement, plusieurs chiffres apparaîtront sur les côté, indiquant qu’il y a plusieurs séquences dans les lignes et les colonnes, complexifiant l’énigme.
Pour vous aider, vous pouvez bien entendu noircir une case, mais aussi la barrer pour vous souvenir qu’elle doit rester vide, voire simplement l’entourer pour y revenir plus tard, si vous n’êtes pas certain de votre coup. Si vraiment vous avez du mal, un système d’aide est disponible pour montrer les lignes comportant des erreurs, voire même laisser la machine remplir elle-même 5 cases aléatoirement sur le tableau, facilitant la résolution. A la fin de l’énigme, un score vous sera attribué en fonction des appels à l’aide que vous aurez réalisé.
Attention, certaines énigmes seront à résoudre en un temps très limité, tandis que la vaste majorité se font sans contrainte de temps.
Murder by Numbers reste donc un jeu à faire pour se détendre, rire un peu tout en mettant ses méninges à contribution. Entre son ambiance amusante, son enquête principale qui se découpe en plusieurs “cas” et la tonne d’énigmes façon Picross à résoudre, le jeu se prête très bien aux sessions courtes et nomades de la switch, tout autant que vautré dans votre canapé.
On revient également sur l’ambiance sonore et aux musiques, composées par Masakazu Sugimori, déjà aux commandes des compositions d’Ace Attorney, qui habillent l’ambiance générale du jeu de belle manière, tantôt enjouées, tantôt plus sombres mais toujours avec un feeling 90’s bienvenu. On aurait pu croire que l’aspect puzzle allait être prédominant, avec un scénario prétexte, mais l’écriture et les personnages sont vraiment bien travaillés et attachant, d’autant que derrière tout cela, il y a aussi l’indécrottable Scout, toujours partant pour aider Honor dans ses enquêtes, tout en cherchant des informations sur sa propre création.
Conclusion
Murder by Numbers m’a vraiment séduit, et même si je regrette encore sa non-localisation en français – qui est un frein pour un jeu de ce type – et l’aspect parfois un peu cheap des cutscenes dessinées, je me suis pris au double jeu de l’enquête et du Picross réuni, ce qui n’aurait pas été le cas si les personnages et l’histoire ne m’avaient pas autant intéressés. Bref, vous pouvez y aller !