A Fold Apart, c’est un puzzle game proposé par Lightning Rod Games qui tente le drôle de pari de marier un gameplay très quelconque à une direction artistique et une narration des plus réussie. Du coup on aime quand même.


A Fold Apart


Supports : Switch, PS4, Xbox One, PC,

Genre : Puzzle

Date de sortie : 17 avril 2020

Editeur : Lightning Rod Games

Développeur : Lightning Rod Games

Multijoueurs : Non


Une charmante réussite sur le plan de ses visuels et de sa narration, un peu moins au niveau de ses puzzles


  • La narration est une réussite
  • Les personnages touchants
  • Visuellement très doux
  • Le système de pliage est une bonne idée

  • La lenteur des personnages
  • Un aspect guimauve qui pourra en irriter certains
  • Les pliages et interactions parfois trop peu précis

Loin du coeur

Dans Fold Apart, vous incarnerez tour à tour deux personnages séparés par le travail. En effet, si “elle” vit et enseigne à la campagne, “lui” a déménagé pour une année en ville. Une séparation douloureuse puisque nos deux protagonistes sont des amoureux transis. Et c’est le premier bon point apporté par les développeurs : on sent réellement que le jeune couple est en pleine “lune de miel” du début d’une relation, dégoulinante de guimauve mais en même temps très réaliste. Ben quoi, y’a pas de honte à l’avouer : quand on débute une relation, se retrouver rapidement séparé est difficile à supporter, et s’envoyer des messages peut aussi bien rassurer qu’être l’objet de remise en question.

Les discussions par SMS sont très bien écrites, et retranscrivent bien les malentendus d’une discussion écrite.

En témoignent leurs très nombreux échanges de SMS, où ils discutent de leurs journées, plaisantent et s’encouragent, mais où ils font parfois preuve de ressentiment et de doute à l’égard de l’autre, voire à leur propre encontre. La séparation est difficile à vivre tant pour l’un que pour l’autre, et leurs discussions retranscrivent admirablement bien la joie d’être en contact mais aussi la frustration d’être séparé via l’incursion de petites phrases à l’interprétation assassine glissées au détour d’une conversation anodine.

C’est là qu’interviennent véritablement les phases de gameplay puisque lorsque les doutes surviennent, le joueur est invité à résoudre une énigme en pliant et retournant la carte postale 2D où se joue la narration pour permettre au personnage d’atteindre une étoile, symbole de la fin de niveau et du début du suivant.

Certains pliages sont assez pénibles….

Sur le papier, et dans les premiers tableaux, l’idée est ingénieuse, puisqu’il faut littéralement jouer avec le papier, replier les bords et le retourner pour construire un chemin stable pour permettre d’avancer. et tandis que votre personnage progresse, vous lisez ses pensées secrètes, ses doutes, ses angoisses et sa frustration tandis que sa réflexion progresse et que le gameplay, le visuel et l’ambiance sonore reflètent la situation. Si le personnage se sent écrasé par la situation, le jeu nous fait péniblement déplacer des blocs avant de lentement grimper dessus pour progresser tandis que la confusion introduit la mécanique de rotation, ce qui complique encore le puzzle.

Visuellement, le titre m’a fortement fait penser à un mélange de “Là-haut” et de “Vice-Versa” des studios Pixar, ce qui renforce le capital sympathie que l’on porte aux protagonistes, d’autant que la progression se fait lentement, de carte-postale en carte-postale. De plus, il est possible de sélectionner son couple parmi 4 choix en début de partie pour personnaliser un peu l’expérience et l’approche du couple vu que le genre n’est pas systématiquement identifié.

Mais la douce mélancolie qu’instille la narration est paradoxalement entravée par les séquences de gameplay. Plier les cartes postales pour débloquer la route est un système intéressant aux premiers abords, mais trouve rapidement ses limites.

Le personnage avance très lentement pour suivre le rythme voulu de la narration, mais c’est très frustrant pour le joueur, tandis que les commandes sont assez peu réactives quand il faut grimper sur un élément ou retourner la carte. Sans compter que certaines énigmes sont retorses et finissent par frustrer plus qu’elles ne le devraient, surtout quand les pliages doivent se faire au centimètre près sous peine de bêtement nous retrouver coincé.

A Fold Apart : Conclusion

Touchant, A Fold Apart réussit à nous transmettre ses émotions par sa narration, sa musique et son aspect visuel. On suit avec émotion la séparation de nos deux protagonistes à travers une aventure visuellement réussie – même si parfois on aimerait leur rappeler que le train existe pour se voir le week-end – mais on peste quelque peu sur le système de jeu et ses approximations. Alors certes on apprécie progresser pour constater que les développeurs ont bien vécu la tristesse d’être séparé quand on aime et que c’est très naturellement retranscrit, mais on aurait parfois aimé se passer des puzzles.

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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