Marvel Versus Capcom, c’est un concept qui a de quoi ravir les adeptes de Comics et de licences japonaises. Voir Iron Man mettre sur la tronche de Morrigan tandis que le minuscule Arthur se démène face à Ryu a quelque chose d’aussi ridicule que réjouissant, surtout quand le rythme est survolté et que les combos s’enchaînent à grande vitesse. Pour cette nouvelle itération, Marvel vs Capcom Infinite, il faut quand même souligner qu’il y a du changement au programme.

Mais pas que pour le meilleur.

Faut pas trop emmerder Carole Danvers…

Convergence divergente

Hulk ou Haggard ne sont pas les plus simples à manier

Dés le lancement du jeu, on remarque déjà que les différents modes paraissent relativement pauvres, avec un mode Histoire – certes bien barré – bouclé en 4 heures, un mode Arcade classique mais bienvenu, des défis à réaliser avec chaque personnages pour parvenir à les maîtriser et une galerie de personnages et de cinématiques. Bref, rien de bien fou, compte tenu de la nature du Cross-Over. Même petite déception côté casting puisqu’il faudra compter avec “seulement” 30 personnages – 15 par univers – et on voit arriver de loin les DLC complémentaires destinés à étoffer la liste. D’autant que certains personnages pourtant présents dans le mode scénarisé (T’Challa ou le personnage de Monster Hunter) ou très appréciés dans le troisième épisode (Phoenix par exemple) ne sont pas jouables. Mais soit, la sélection reste variée de part et d’autre, même si les déséquilibres restent très marqués. N’espérez pas voir Arthur ou Rocket Racoon exceller en abondance en ligne, là où Dante, Chun-Li, Dormammu ou le Cap’ font des ravages avec des attaques très rapides sur de larges zones.

Un roster varié mais incomplet. Problèmes de licences, futurs DLC ou bisbilles de gros sous ?

Mais bon, c’est ici que le talent des uns comblera les lacunes des personnages en multijoueurs. Il est juste regrettable qu’une question de licence vienne entacher le casting, Disney ne voulant certainement pas faire de publicités aux licences Marvel détenues par d’autres firmes (Adieu donc les X-Men historiques ou les Fantastiques). Parce que ne nous leurrons pas, si Spider-Man est de la partie, c’est certainement de justesse grâce aux récents accords entre Marvel et Sony avec Spider-Man : Homecoming.

Pour en revenir au mode Histoire, les deux univers se retrouvent aux prises d’Ultron-Sigma, la fusion de l’antagoniste des Avengers et de celui de Mega Man X grâce aux pouvoirs des Pierres de l’Infini de la Réalité et de l’Espace. Le jeu débute 88 jours après la Convergence des mondes, et ne s’attardera sur la genèse des événements que très tardivement, alors que le groupe de héros infiltre Xgard pour libérer le seul capable de les mener aux autres Pierres de l’Infini : Thanos.

Thanos reste très puissant, le seul à tenir tête à Ultron-Sigma…

Si vous n’avez pas encore fait le rapprochement, on nage en plein dans l’intrigue abordée au cinéma dans le MCU, nul doute que le cahier des charges de Disney soit encore une fois passé par là.

Visuellement par contre, on note une nette amélioration depuis la démo proposée il y a quelques semaines. Les couleurs sont moins criardes, et certains visages ont été remodelés (Chun-Li) pour un meilleur résultat. Le tout reste tout de même fort explosif, mais on ne pourra pas dire que les joueurs n’ont pas été entendus.

Dommage par contre que le Cell-Shading du précédent épisode ait laissé sa place à une 3D somme tout assez moche, qui permet par contre une gestion du mode histoire à la “NetherRealm”, c’est à dire sans transitions entre les cinématiques – gérées par le moteur du jeu sans toutefois réellement améliorer la modélisation des personnages – et les combats eux-mêmes en 2 contre deux. Dommage ici aussi que des temps de chargement de 10 bonnes secondes viennent entrecouper tout cela à intervalles régulières, hachant le rythme et échouant à fluidifier le récit. Par contre, les décors sont très réussi et variés !

Il est regrettable qu’une question de licence vienne entacher le casting

Bref, on assiste ici surtout à un petit gâchis vidéoludique orchestré par les grosses firmes pour des histoires d’ego et de gros sous, quitte à sacrifier l’essence même de la licence. Une fois cette problématique évacuée, que reste-t-il ? Ben du Gameplay, principalement, mes bons amis.

Combotomatisation

Que les puristes hurlent leur rage parmi les étoiles jusqu’à invoquer Galactus, mais cette version Marvel vs Capcom Infinite (qui n’est donc pas Marvel Vs Capcom 4, vous noterez) simplifie son gameplay pour coller aux standard des jeux 2D actuels – hors Tekken et Street Fighter – en autorisant les combos automatiques, disponibles en martelant la touche des poings faibles. Car oui, tout le gameplay s’articule maintenant entre deux touches pour les poings, deux touches pour les pieds, des quarts de cercles et des doubles touches pour diversifier ses attaques.

L’entraînement et les défis s’avèrent vraiment indispensables pour enchaîner les combos

La bonne nouvelle, c’est que cela  rend le gameplay accessible en quelques secondes, tout en permettant aux habitués d’enchaîner les dégâts et les combos à la vitesse de la lumière. Chaque personnage ayant ses propres coups, on aura vite fait de privilégier ceux possédant une grand allonge ou des attaques de zone, et comme annoncé plus haut, de grandes différences se font sentir, entre un Dante surpuissant ou un Docteur Strange doté de satellites magiques et un Rocket ou Chris Redfield bien moins gâtés par la nature. On ne pourra tout de même pas lui reprocher son humour puisque Racoon dégaines les blagues à chaque chapitre plus rapidement que Peter Parker, et de petits clins d’œil sympathiques sont au programme, comme la petite blague sur la chemise de Mike Haggar dans les souterrains d’A.I.M.Brella. Les attaques Ultra sont toujours de la partie, mais cette fois elles sont toutes disponibles via une manipulation assez simple, mais qui dépend du niveau de charge de la jauge d’Ultra.

Les effets visuels explosent de toute part

En sus, une maniabilité facilitée a été mise en place pour pouvoir lancer une attaque dévastatrice via un raccourci de deux touches, parfait pour les débutants. Mais gardons à l’esprit aussi que toutes ces attaques simplifiées destinées à faire en sorte que tout le monde s’amuse sont toujours bien moins efficaces que les combos maisons dévastateurs… d’autant qu’un système de garde avancée permet d’une pression sur deux touches avec le bon timing de renvoyer les projectiles ou de repousser l’assaillant. De quoi assurer tout de même aux acharnés de nombreuses combinaisons tout en permettant une courbe de progression accessible à tous. Certains combats de boss apparaissent en cours d’aventure, mais ceux-ci se résument souvent à abattre des clones d’Ultron-Sigma en un temps limité alors que le vrai combat contre un gigantesque symbiote-zombie se déroule en arrière-plan. Frustrant !

Les combats ne se déroulent plus qu’en Duos – qu’il est possible de prédéfinir pour le Online – On y rajoute les pouvoirs d’une Pierre d’Infini à sélectionner avant chaque combat parmi les 6 disponibles et qui peuvent également littéralement renverser leur cours via l’effet immédiat de la Gemme ou peuvent carrément modifier l’arène de combat. Les effets des gemmes sont variés et ajoutent de nouvelles possibilités.

Bisous de Nemesis

Ainsi, la gemme rouge octroie des attaques élémentaires, la bleue piège l’adversaire, la violette augmente la puissance des attaques, la verte augmente la vitesse des coups tandis que la jaune immobilise l’adversaire et l’orange permet de réanimer son binôme. Ces possibilités couplées aux complémentarités des tandem permettra à chacun de trouver ses propres combinaisons. Et j’avoue que ça fonctionne pas mal, vu qu’en plus du reste, les gemmes sont simples à déclencher.

Conclusion

Avec un mode Histoire qui réunit les univers les plus improbables dans une soupe des plus réjouissantes, Marvel Versus Capcom Infinite semble se prendre les pieds dans bon nombre de concepts dont il s’est inspiré. Le mode Histoire peut sembler obscur en faisant fi de l’origine du conflit, la fluidité est plombée par de nombreux temps de chargement, le casting semble volontairement diminué et amputé de ses personnages emblématiques, l’enrobage visuel parfois maladroit, l’équilibrage des personnages inexistant et les modes de jeux fort classiques… Marvel vs Capcom Infinite Reste un jeu amusant, qui  peut se prendre en main en quelques instants, disposant de personnages connus de tous, d’un système de combat extrêmement nerveux et qui en met plein les yeux. Avouons qu’au final, c’est sans doute tout ce qu’on lui demandait.

Marvel vs Capcom: Infinite

  • Développeurs Capcom
  • Type Combat
  • Support PS4, PC, XBox One
  • Sortie 19 Septembre 2017
Show Full Content

About Author View Posts

Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

Previous Les Worlds de League Of Legends ont débuté!
Next TEST : Cosmic Kites – Gare à ta queue
Close

NEXT STORY

Close

Metamol ou Potalas : le casting de Dragon Ball: Sparking! Zero s’enrichit des fusions en vidéo

30/05/2024
Close