J’avais zappé, mais Little Town Hero était déjà sorti sur Switch en octobre dernier, mais en me renseignant un peu, le titre n’avait pas fait grand bruit. A l’occasion de cette nouvelle sortie PS4 avec la Big Idea Edition, on va tenter de faire le point sur cette production de Game Freak qu’est Little Town Hero.


Little Town Hero


Supports : PS4, Switch

Genre : JRPG / Stratégie

Date de sortie : 20 mars 2020

Editeur : SEGA

Développeur : Atlus

Multijoueurs : Non


Game Freak a sorti un titre laboratoire qui tente d’innover sur certains points, mais où il reste beaucoup de choses régler


  • Visuellement réussi
  • Un système de combat intéressant
  • La BO de Toby Fox
  • Le choix du niveau de difficulté bienvenu
  • Le petit aspect « enquête »
  • L’édition « Big Idea », une bonne idée
  • C’est long !
  • En anglais
  • Les combats bien trop longs !
  • Une histoire un peu plate…
  • Une sensation d’injustice face aux boss

Petit village

Little Town Hero nous place dans les chausses d’Axe (ou autre, si vous le renommez) qui vit bien paisiblement dans sa petite ville sans histoire et coupée du monde. Mais il n’aspire qu’à une chose : passer les portes du châteaux et découvrir ce qui se cache hors de sa vallée. Original n’est-il pas ? Et bien vous auriez tort, puisque vous n’allez pour ainsi dire pas quitter votre bourgade, toute l’intrigue du jeu se situant dans l’étroite vallée puisque Axe va découvrir une pierre étrange qui va libérer des monstres dans son village.

Qu’est ce qui se trouve au-delà ?

En pratique, il s’agit moins d’un RPG – même si il s’en donne les airs – que d’un jeu de carte stratégique qui peut se jouer par petite session, ce que je vous conseille vivement, même si ce ne sera pas toujours possible.

Avec une durée de vie avoisinant les 20h pour la quête principale, Little Town Hero donne pourtant l’impression de se traîner, la faute à une sensation de confinement dans le village qu’on rêve de quitter et à un système de combat inédit mais expérimental qui manque de dynamisme.

Pourtant, le titre accroche, tant par sa direction artistique mignonne que par sa bande-son créée par Toby Fox. Cette dernière semble toutefois moins inspirée et plus générique que pour Undertale ou Deltarune, mais c’est une impression personnelle, son travail étant de qualité sur ce jeu.

Conflits d’idées

Pour en revenir au gameplay, Little Town Hero pourra surprendre, même si quelque part, Game Freak innove peu sur son terrain, tout en proposant une alternative atypique aux combats au tour par tour. A une époque qui ne jure que par l’action du temps réel, je vous avoue que j’ai apprécié ce système de combat, du moins les premières heures. Pour autant, comme je le disais plus haut, il ne s’agit pas d’un JRPG mais davantage d’un jeu de carte avec une place un peu trop importante laissée au hasard. Globalement, vous allez affronter un seul et unique ennemi à la fois et devrez lui opposer des “idées”. Ne misez pas sur des statistiques, juste sur des “cartes” matérialisées par des “Izzits” caractérisées par un coût d’utilisation, une valeur d’attaque et une valeur de défense.

Les déplacements se font sur un plateau en dehors de l’exploration

Jusque là c’est simplissime : vous devrez opposer à votre ennemi une carte qui saura contrer les valeur ci-dessus en vue de lui détruire son “deck” et pouvoir l’atteindre physiquement. Le tout est de convertir une “Izzit” en “Dazzit” avec les points alloués pour contrer les attaques ennemis, et détruire ses défense. Si votre carte défensive résiste à l’assaut, elle reste disponible pour le tour suivant, tandis que les cartes offensives sont de toute façon défaussées. Il faut alors bien réfléchir aux cartes à utiliser pour contrer et frapper voire quelles les cartes sacrifier pour prendre l’avantage. Une fois les cartes ennemies éliminées, vous pourrez – si vous avez gardé une carte offensive – infliger un point de dégâts à votre ennemi… et relancer une seconde séquence de conversion d’Izzits en Dazzits jusqu’à lui enlever tous les points de vie. Un système intéressant, mais qui possède deux failles : la première est que la chance a une grande influence sur quelles cartes vous allez recevoir à votre tour et surtout sur les cartes que votre ennemi va vous opposer – trangement toujours adéquates – et cela peut devenir frustrant (même si la possibilité d’avoir un niveau de difficulté rabaissé sur cette version limite cet aspect) d’autant que – et c’est le second souci – les combats sont longs, très longs ! D’autres subtilités interviennent, comme les BP pour restaurer les Izzits ou des personnages des soutien suivant le lieu du village où vous vous trouvez et globalement, Game Freak a rendu un système de combat à la fois original mais suffisamment intuitif pour accrocher tout de suite.

C’est pas compliqué à comprendre mais, c’est inutilement laborieux

L’histoire se traîne un peu et si le mystère de l’apparition des monstres sera le moteur de l’intrigue, on passe bien trop de temps dans des petite historiettes sans importance, comme si le jeu cherchait à gagner du temps, ou n’être qu’un simple prétexte à insérer entre les combats. Ces derniers peuvent être de 3 types différents : Les combats de monstres, les combats contre vos amis et les combats de puzzle. Les combats de monstres sont clairement le plus gros morceau, en plusieurs phases et bien trop longs. Au niveau des puzzles, il s’agit principalement de découvrir une séquence précise de Dazzits à lancer dans le bon ordre, des passages assez complexes, mais très intéressants même si l’aspect essais-erreur pourra en rebuter plus d’un. Les combats contres les villageois sont en fait les plus agréables du titre : plus rapides et plus fluides que les tannées que nous devons subir contre les Monstres, d’autant que ces derniers semblent parfois tricher en sortant un Dazzit qui annihile votre semblant de stratégie pile au bon moment (la fameuse “âme des cartes”, Yugi !).

La Big Idea Edition est plutôt fournie et sympathique

Comme on vous le disais, le jeu se supporte sans mal sur de courtes sessions, puisque nous restons cantonnés dans le même village (même si les zones deviennent de plus en plus accessibles au fil des heures), mais la durée du combat contre les monstres et l’aspect trop aléatoire plombe tout bonnement l’expérience. Les à-côtés apportent un peu de diversités mais comme on reste bloqué en ville, on a vite l’impression de tourner en rond, d’autant que bon… l’histoire n’est guère très palpitante. Pour les collectionneurs, la version PS4 propose une édition spéciale nommée “Big Idea” qui table sur les goodies comprenant un artbook, une affiche et ladite bande originale pour un tarif somme toute correct (49.99€).

Little Town Hero : Conclusion

Copie à revoir pour une suite éventuelle ?

Difficile de vous recommander Little Town Hero. Non pas que le jeu soit mauvais : les graphismes sont mignons, il est en anglais (malheureusement), le système de combat est recherché, mais si la durée de vie est assez mince pour un jeu du genre, elle s’étale bien trop, la faute à des affrontements frustrants et bien trop longs. Game Freak a sorti un jeu laboratoire qui a essayé d’innover sur certains points, mais il reste beaucoup de choses régler pour envisager son conseil.

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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