Depuis le temps, vous savez tout l’amour que je porte aux titres de la Bloober Team, et Layers of Fear premier du nom a été littéralement une des pire soirée de ma vie, dans le bon sens du terme. Si ce premier titre reste pour moi leur plus réussi en terme d’ambiance dans le genre du Walking Sim, j’avais dans l’idée que la mouture PSVR allait décupler les sensations. Et bien non.
Layers of Fear VR
Supports : PSVR
Genre : Walking Sim horrifique
Date de sortie : 29 Avril 2021
Editeur : Bloober Team
Développeur : Bloober Team
Multijoueurs : Non
Cette version PSVR multiplie les accrocs et fini par agacer plus qu’effrayer
- Certains passages profitent vraiment de la VR
- Visuellement bien plus limité
- La reconnaissance des PSMoves problématique
- Des bugs de scripts
- Devoir se battre avec les contrôles ou la caméra sans cesse…
VR la peur
Le PSVR a pu accoucher de production horrifiques en VR très réussies, comme Rush of Blood, Home Sweet Home, Resident Evil 7 ou même Here They Lie. La réalité virtuelle offre une immersion qui profite énormément aux jeux d’horreur. La sensation de cauchemar éveillé fonctionne bien mieux que sur un écran standard. Dans le cas de Layers of Fear – et je parlerai ici de la version PSVR uniquement,faute d’avoir pu essayer les autres – la réalité virtuelle ne fait que mettre en avant tous les défauts du jeu, malgré quelques moments de grâce.
Visuellement, le jeu est moins percutant et son ambiance perd en intensité. Le plus gros problème provient de la reconnaissance des PSVR, à proprement parlé catastrophiques par moment. Je suis conscient que l’on parle ici d’un matériel accusant son âge en termes techniques, mais bien des titres ont prouvé que cela pouvait fonctionner sans accroc avec les PSMoves. C’est bien simple, aucune interaction ne fonctionne correctement, et certains scripts ont du mal à s’exécuter.
Il m’est arrivé par exemple de passer à un certain endroit d’une pièce et qu’une trappe s’ouvre sous mes pieds sans que j’y tombe. Le script étant terminé et devant me mener à l’étage inférieur, je me suis retrouvé bloqué un étrange trop haut à marcher sur un sol invisible sans pouvoir continuer ma progression. Un autre souci – de taille si j’ose dire – est que quand vous vous relevez, vous ne revenez pas à votre hauteur initiale. Au lieu de cela, vous vous retrouvez à quelques centimètres du plafond, et la seule façon de retrouver une taille normale est de maintenir le bouton d’options enfoncé pour rétablir le positionnement de la caméra. Je ne sais pas dire si c’est voulu ou si c’est un bug, mais c’est très déstabilisant et irritant à force.
Si le jeu est identique en terme de narration et d’énigmes, il faut tout de même laisser au crédit du titre que certains passages comme la Bibliothèque ou le couloir des poupées fonctionnent encore très bien, mais cela reste des séquences passives qui ne nous demandent pas d’interactions.
La Bloober Team a mis en place un mécanisme de « téléportation » (vous visez un endroit et vous y êtes transporté) mais aussi un système de déplacement libre qui utilise l’un des principaux boutons Move de l’une des manette, ainsi que deux autres boutons pour la direction, afin de se déplacer et de déplacer la caméra. Il n’est pas très facile de s’y habituer et c’est encombrant au départ, mais vu que le jeu ne possède pas de phase d’action, cela semble plus naturel que la téléportation. Et vu la lenteur avec laquelle votre personnage se déplace dans les couloirs du manoir, vous ne ressentirez pas du tout de cinétose.
La puissance limitée de la PS4 a également eu un impact sur les visuels du jeu. Layers of Fear VR perd de son intérêt visuel et de ses effets. Votre champ de vision est assez limité, et la qualité des textures laisse beaucoup à désirer. Mais le jeu tourne à 60 images par seconde la plupart du temps. C’est déjà ça.
Layers of Fear VR
En Bref
Layers of Fear VR reste un Walking Simulator d’horreur qui commence à accuser son âge et qui reste l’une des première réalisation du studio. The Observer est passé par là ensuite et j’aurais vraiment envie de le voir en VR. Si la progression dans le manoir reste angoissante par moment, elle devient prévisible, et les jumpscares bruyants vous font sursauter, non pas de peur, mais de simple surprise due à une brève augmentation du son. C’est dommage, mais cette version PSVR est sans doute la moins bonne…
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