Voilà un titre qui aura fait parler de lui. Kena Bridge of Spirits nous a été présenté il y a un bon moment à un événement Playstation, et a depuis peu été montré à nouveau depuis. Avec une direction artistique proche d’un Pixar, Kena avait tout pour séduire… mais son silence a semé quelques doutes à quelques jours de sa sortie. Alors, déception ou bonne surprise ?
Kena Bridge of Spirit
Supports : PC, PS4, PS5
Genre : Action, Aventure
Date de sortie : 21Septembre 2021
Editeur : Ember Lab
Développeur : Ember Lab
Multijoueurs : Non
Il est difficile de reprocher quoi que ce soit à Kena Bridge of Spirits, alors laissez-vous emporter par sa magie sans résistance !
- Superbe viusellement
- Une vraie aventure, plus riche et généreuse qu’on aurait pu s’y attendre
- L’exploration souvent gratifiante
- Le système de combat, intuitif et de plus en plus riche
- Une construction peut-être un peu redondante, en cherchant bien
Kena, la passeuse d’âme
C’était un risque, mais si Ember Lab a si peu montré Kena, c’était sans doute pour préserver un peu le mystère, et non pour des soucis techniques. Car Kena est plutôt propre et fluide, tout juste remarque-t-on parfois quelques retards dans l’affichage des textures, mais rien de honteux non plus. En posant mes doigts dessus, je m’attendais à une petite aventure dirigiste et sympathique de 3 ou 4 heures. Je viens de poser la manette et Kena est au final un jeu plus ambitieux et plus long qu’il ne le laissait paraître. Tout ce que j’avais pu voir en amont de la sortie ne concernait principalement que le premier tiers du jeu, tiers au terme duquel je m’attendais à voir défiler le générique après une petite entourloupe scénaristique, mais il n’en fût rien. Le jeu s’est alors ouvert à une seconde zone, puis à une troisième (qui était en fait une extension de la première) pour enfin conclure son récit de jolie façon.
Mais venons-en un instant à cette fameuse histoire. On découvre Kena, alors qu’elle cherche à atteindre un sanctuaire au sommet d’une montagne, mais sa route se retrouve entravée par un étrange guerrier qui parvient à la vaincre. Kena est une passeuse d’âme, qui entre en contact avec les défunts pour les aider à terminer ce qu’ils ont à faire dans le monde des vivants avant leur départ.
Alors qu’elle se réveille dans le village au pied de la montagne, elle croise deux petits enfants qui lui promettent de lui indiquer la route si elle l’aide à retrouver leur frère. C’est le début de l’aventure pour la jeune fille, tandis qu’elle découvre une petite créature, un Rot, un esprit de la nature qui va l’accompagner pour l’aider, ainsi que tout un tas de ses congénères au fil de l’histoire.
Alors que Kena vient en aide au frère disparu, puis à une forgeronne désespérée, il devient de plus en plus clair que quelque chose de grave s’est déroulé au sommet de la montagne. Un événement si grave que la nature elle-même a été corrompue et que des créatures néfastes hantent le village et ses alentours.
Vous l’aurez compris, Kena est un jeu d’aventure 3D dans un monde ouvert qui se débloque de plus en plus au fil de l’acquisition de nouvelles capacités. Outre le bouclier que Kena peut déployer pour se protéger ou purifier des objets corrompus, elle pourra frapper avec son bâton, envoyer des flèches énergétiques ou encore utiliser des bombes collantes tant sur les ennemis que sur certains éléments de décors. Elle sera même capable de faire appel aux Rots pour charger ses attaques pour faire plus de dégâts. L’exploration occupe une place très importante dans le titre d’Ember Lab, et si nous débloquons des téléporteurs au fil des découvertes, il ne faudra pas hésiter à fouiner un peu pour découvrir des Rots cachés, ainsi que l’une des nombreuse coiffes dont vous pourrez les affubler contre quelques gemmes.
Il est important de découvrir un maximum de Rots (il y en a 100 en tout) afin d’augmenter son niveau d’apprentissage et de débloquer des améliorations pour les styles de combats. Déployer plusieurs bombes à la fois, charger ses flèches ou son bâton, foncer avec son bouclier déployé… toutes les compétences sont utiles et facilitent vraiment les combats. Il est par exemple possible d’emprisonner la tête d’un ennemi dans une bombe pour le perturber avant de la faire exploser d’une flèche, voire de charger une bombe pour que son explosion piège les ennemis dans une stase temporelle quelques instants. Enfin, les Rots eux-mêmes peuvent prendre part au combat pour paralyser un ennemi et faire rebondir les dégâts sur les autres adversaires.
Bref, il y a beaucoup de choses à faire dans Kena, et vous pourrez terminer toutes les petites énigmes une fois le jeu terminé si vous le souhaitez.
Le jeu est sous-titré en français, mais les voix sont en anglais. Je trouve un peu dommage que ça ne soit pas une langue inventée pour l’occasion, histoire de rester un peu dans le mystère, mais sinon, tant le doublage que les musiques sont de qualité. La progression se fait sans temps mort et parvient à renouveler ses mécanismes à chaque nouvelle zone, tout en proposant de nombreux boss aux mécaniques uniques. Ces derniers rappellent quelque peu ceux des Souls dans leur déroulement, mais rassurez-vous : si ils offrent un challenge très correct, la difficulté est parfaitement dosée pour vous donner du mal et vous forcer à exploiter tous vos talents pour éviter leurs attaques et bien observer leurs mouvements, sans que cela n’en devienne un calvaire.
Enfin, visuellement, le jeu est superbe et coloré. Si les cinématiques sont dignes d’un long-métrage animé, le moteur du jeu parvient à rendre différentes ambiances dont vous pourrez profiter tout au long de cet article.
L’histoire reste assez mystérieuse jusqu’à assez tard dans la narration. On ne sait pas avant un bon moment pourquoi Kena cherche à rejoindre la montagne, et si sa propre quête ne trouvera pas la conclusion qu’elle aurait pu imaginer, toutes ses rencontres et l’histoire globale traite du deuil, de la nécessité de laisser partir et d’accepter certains cycles de la nature.
C’est sans doute étrange à dire, tant nous sommes habitués à l’verse, mais les magnifiques trailers d’annonces de Kena n’étaient pas des mensonges et montraient vraiment le jeu tel qu’il se présente à nous aujourd’hui. Une véritable prouesse pour le premier jeu d’un studio de 14 personnes ! Au niveau de la Dualsense, il n’y a rien de spécifique, si ce ne sont des vibrations lors de la natation, lorsqu’un Rots se trouve à proximité ou bien évidemment, lorsque l’on bande l’arc spirituel. On pourrait arguer que le jeu aurait pu proposer plus à ce niveau là, mais ce serait cracher dans une délicieuse soupe.
Kena Bridge of Spirit
En Bref
A part une utilisation peu poussée de la DualSense, il est difficile de reprocher quoi que ce soit à Kena Bridge of Spirits. Le jeu est diablement beau, amusant à jouer et à explorer, l’histoire est prenante et d’une durée de vie plus grande qu’escompté à la base. Il ne reste plus qu’à souhaiter bon vent à Ember Lab et prier pour que leur prochain titre arrive le plus vite possible !
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