S’il y avait bien une licence majeure du RTS qu’on ne pensait jamais revoir de sitôt et dont on n’aurait pas misé un kopeck sur une éventuelle renaissance, c’est bien Homeworld. Et pourtant, nombreux étaient les fans (dont votre humble serviteur y compris) à attendre ce moment de douce délivrance et d’enfin pouvoir poser leurs paluches sur un nouvel opus de la série. Quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’on a vu débouler sur nos PC la version remasterisée de deux opus majeurs de la série (Homeworld 1 et 2, sans toutefois y retrouver l’excellent Homeworld : Cataclysm). Mais encore mieux : nous avons enfin droit à un nouvel épisode de la série ! Et top of the top of the cream of doom of the apocalypse : des anciens de chez Relic Entertaitment (développeurs des précédents opus) allaient contribuer à cette résurrection ! Ni une, ni deux, je range mes vieux CD d’Homeworld, de C&C et de Total annihilation dans un tiroir et je me lance fébrilement dans cette nouvelle aventure tant attendue. Voici notre test de Homeworld : Deserts of Kharak.

Kharak(is), planète des sables

Homeworld Deserts of Kharak image du jeu

D’emblée, un premier constat s’impose : l’aventure ne se fera pas la tête dans les étoiles, mais bien sur le plancher des vaches. En effet, Homeworld : Deserts of Kharak est une préquelle à l’histoire principale de ses grands frères : le jeu vous proposera de vivre les événements qui ont abouti à la découverte sur la planète Kharak d’un vaisseau extraterrestre bourré de technologies, ces dernières ayant permis à ses habitants de partir à la conquête du firmament. Un moment-clé de l’histoire de ce peuple car, au même moment, Kharak était en train de se transformer en une planète de sable : plus qu’une véritable avancée technologique, le vaisseau représentait le salut de tout un peuple. Et, petite cerise sur le gâteau, ils feront également d’autres découvertes qui bouleverseront la conception-même de leur propre origine… mais ça… je vous laisse le découvrir !

Ce jeu plairait tellement à Booba...
Ce jeu plairait tellement à Booba…

Toujours est-il que le scénario est clairement le point fort du jeu : on a beau avoir fait les précédents épisodes de la licence et connaitre « à peu près » les enjeux qui se trament dans cet opus, l’histoire de la campagne solo vous tiendra en haleine du début jusqu’à la fin ! Habilement mené et riche en rebondissements, le tout servi avec une montagne de cinématiques et de narration, le scénario vous captivera et vous donnera envie de voir comment Rachel S’jet (héroïne du jeu) et l’équipage du Kapisi vont mener leur expédition dans les recoins les plus hostiles du désert pour retrouver ce vaisseau et, ainsi, triompher de leurs adversaires et des éléments naturels. Loin d’être sans intérêt, les 13 missions lèveront également le voile sur certains aspects du lore peu détaillés chez ses grands frères et rendra donc ce dernier encore plus cohérent et plus appréciable. Que du bonheur pour les fans de la série ! Notez que si vous êtes un néophyte dans cette licence, la connaissance des précédents opus n’est pas nécessaire pour profiter pleinement du jeu : l’histoire se suffit à elle-seule, ayant été pensée à la manière d’un stand-alone.

Homeworld Deserts of Kharak image du jeu 5
Un nouveau pouvoir s’élève ! La victoire est imminente… hum hum, je me trompe de film peut-être…

Mad Kharak : Fury Road

Côté gameplay, ce dernier se retrouve affecté par la fin des combats en 3 dimensions dans l’espace (snif) qui laisse place aux combats classiques en 2D. Cependant, ne soyez pas tout peiné car le jeu s’est également bien adapté à ce nouvel environnement sablonneux en proposant de nouveaux éléments, comme par exemple, la possibilité de jucher ses unités sur des hauteurs pour canarder l’ennemi à une plus grande distance ou de jouer à cache-cache derrière des éléments de décors. C’est, certes, un brin classique dans les RTS à l’heure actuelle mais ça a le mérite de renouveler et d’améliorer un gameplay qui a déjà fait ses preuves. Hormis cela, on reste sur du « bon vieux Homeworld » avec la possibilité de créer des unités qui seront tantôt efficaces, tantôt vulnérables face à certains types d’unités. Le tout sera de, bien évidemment, amasser des ressources pour fonder sa petite armée hétéroclite et faire une « partie de shifumi » avec l’adversaire. Cet exercice sera d’autant plus facilité avec la sempiternelle carte stratégique et ses formes géométriques différentes encadrant chaque unité pour reconnaître son type. Un ajout très appréciable et qui fera du bien à nos pauvres petits yeux qui ne seront pas condamnés à être plissés pour reconnaître un tank d’une jeep, faute à un design des unités qui pêche par son homogénéité. On se consolera bien évidemment avec une direction artistique qui nous a mitonné des environnements aux petits oignons dont seule la série Homeworld a le secret.

Homeworld Deserts of Kharak image du jeu 4
De là-haut je vois ma maison !

Bref, il ne vous faudra pas beaucoup d’heures de jeu pour vous rendre compte que les p’tits gars de chez Blackbird Interactive ne se sont clairement pas fichus de nous, même si le soft n’est pas exempt de tout défaut : un pathfinding parfois frustrant qui fait courir des risques inutiles à nos unités (même si cela semble avoir été un poil amélioré dans une dernière mise à jour), une musique par moment redondante et peu inspirée qui finit par vriller les tympans (la soundtrack fait plusieurs heures, mais les morceaux se ressemblent tellement…), une interface toujours aussi austère et peu ergonomique et un mode multijoueurs très anecdotique (où le simple enjeu sera de cloner à volonté l’unité complètement cheatée du jeu pour dominer la partie).

Conclusion

Homeworld : Deserts of Kharak est un jeu qui comblera de joie tous les fans de la série : son univers et son gameplay si typiques sont toujours bien présents et ce, sans que les développeurs ne soient tombés dans la fainéantise de ne pas les renouveler. Les non-initiés n’ont cependant pas été oubliés car le soft proposera également une aventure trépidante qui fera mouche, le tout sur une direction artistique bien léchée. On regrettera cependant certaines imperfections qui peuvent gâcher légèrement l’expérience comme, à certains moments, la musique et le pathfinding. On notera également une durée de vie un peu courte (15 heures de jeu au maximum – multijoueur compris) pour un jeu vendu actuellement à 45,99 euros dans toutes les bonnes crèmeries. Il sera dès lors préférable d’attendre que le soft baisse légèrement de prix pour pouvoir en profiter sans devoir briser le petit cochon près de votre lit. Quoi qu’il en soit, si vous avez l’occasion tâter le jeu, les sensations seront au rendez-vous et vous ne regretterez pas votre investissement dans cette fabuleuse licence du RTS.

Homeworld : Deserts of Kharak

  • Développeurs : Blackbird Interactive
  • Type : Stratégie en temps réel
  • Support : PC
  • Sortie : 20 janvier 2016

Y’a bon!

  • Un scénario bien ficelé
  • La direction artistique
  • Un gameplay efficace et renouvellé
  • Aussi bien pour les fans de la série que pour les néophytes

Beuargh!

  • Le pathfinding
  • Musique un peu redondante par moment
  • Multijoueur pas très intéressant
  • Durée de vie courte par rapport au prix
Show Full Content

About Author View Posts

Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

Previous Du nouveau pour Disney Infinity 3.0
Next GTA à la sauce Pokémon

Comments

Laisser un commentaire

Close

NEXT STORY

Close

Dying Light 2 Stay Human, c’est pour le 7 décembre

28/05/2021
Close