Aaaah que je suis fan de la série Vendredi 13. Enfin, moins depuis que Jason est un zombie, mais les premiers films – et même le remake qui propose des premiers meurtres assez jouissifs – occupent une place particulière dans mes étagères. Alors quand on a annoncé qu’un titre multijoueur nommé Friday The 13th : The Game allait nous permettre d’incarner le tueur au masque de hockey (mais pas sa maman), ben du coup, on était content (lolilol).

Au bal masqué Ohé ohé

La formule est semblable à d’autres jeux du type Evolve et… oui bon, l’exemple n’est sans doute pas le meilleur choisi, étant donné que ce dernier a fait un four. Et en l’état, Friday The 13th : The Game pourrait suivre le même chemin si l’équipe de développement ne rectifie pas certaines choses. Car malheureusement, le titre n’est pas exempt de défauts.

Débloquez, faites évoluer et choisissez votre survivant

Tout d’abord, de nombreux bugs (de collision, de connexion) sont à déplorer, mais rien qui ne puisse se régler en un patch, ce que l’on souhaite. Ensuite, il y a un certain déséquilibre entre le tueur et les proies, au point que jouer les « victimes » puisse devenir très redondant. Sélectionné au hasard dans la liste des joueurs, le tueur dispose en effet d’une panoplie de pouvoirs et de pièges visant à éviscérer ses pauvres victimes. Presque invulnérable – le tuer demande un sacré travail d’équipe – vous ne pourrez le plus souvent que le retarder quelques secondes avec des armes de fortune pour fuir et prier pour qu’il vous perde de vue, car une fois dans sa ligne de mire, difficile de lui échapper. Le plus simple reste de se cacher quelque part et d’attendre que le timer arrive à zéro en priant pour que Jason ne vous trouve pas, mais avouez que c’est une façon de jouer terriblement ennuyante.

Rester discret reste la meilleure façon de s’en sortir

Il est aussi possible pour les survivant de mettre la main sur un téléphone fonctionnel pour appeler les secours, et patienter 5 longues minutes avant de rejoindre le point d’extraction, en évitant si possible la route du tueur. Enfin, si vous décidez de combiner vos forces, vous pouvez vous mettre en quête d’essence, d’une batterie et de clés en vue de faire démarrer une voiture ou un bateau et fuir le camp – sachant que tout le monde ne pourra pas y rentrer. Clairement la manière la plus amusante de jouer, même si la coordination et l’entente sont primordiales. Malheureusement lors de mes parties, je n’ai pas pu rejoindre d’équipes francophones et les joueurs ne se comprenant pas entre eux, l’effet “Babel” aidant, la coordination n’était pas au rendez-vous, certains vociférants des directives dans des langues que je n’ai pas pu identifier. Néanmoins, si vous y jouez entre amis et formez un petit groupe parmi les survivants, l’ambiance est alors bien meilleure et les objectifs, comme réparer des générateurs via des mini-jeux, plus simples à réaliser.

CB trouvée, c’est bien Tommy

Un système de Peur est également de la partie, la jauge augmentant au fil des découvertes macabres, du fait d’être isolé dans des endroits sombres ou être poursuivi par Jason. Et au plus votre avatar est apeuré, au plus Jason est capable de vous repérer. En outre, courir ou ouvrir des portes entraîne du bruit, ce qui est rarement une bonne idée. Privilégiez donc les fenêtres et cachez-vous un moment dans les bâtiments, mais attention aux éventuels pièges à ours que Jason pourrait poser… Voire utilisez les radios ou autre appareil pour faire du bruit et leurrer votre assaillant. Courir est également possible, mais dépendant d’une jauge d’endurance qui ne se recharge que lorsqu’on reste immobile ou accroupi. On évitera donc également de courir dans tous les sens, sauf si un maniaque avec une machette vous poursuit par exemple.. Si vous avez la chance de mettre la main sur la CB, un joueur mort ou qui a réussi à s’enfuir pourra incarner Tommy Jarvis. Doté de statistiques bien plus intéressantes que les autres survivants et équipé d’un shotgun très puissant – mais au coup unique – Tommy pourra filer un sacré coup de main si vous avez réussi à réparer un véhicule mais que Jason vous empêche d’y monter, sans pour autant garantir la victoire.

Jason peut revêtir diverses apparences et disposer de plusieurs attaques mortelles

Jason, Tommy et les autres

Un système d’expérience permet de personnaliser les personnages et d’équiper jusqu’à 3 compétences à la fois. Jouer les différents survivants s’avère alors intéressant pour trouver celui qui vous convient le mieux, car ne rêvez pas : vous jouerez très très peu souvent Jason

Malgré le soin apporté aux mécaniques et à l’ambiance, on reste assez proche de l’early access avancée et non d’un jeu Gold.

Celui-ci est d’ailleurs doté de pouvoirs très intéressants qui se déverrouillent avec le  temps, comme pouvoir se téléporter à un point de la carte ou sentir la peur à distance. Quand il entre en mode “Rage”, toutes ses stats explosent et mieux vaut ne pas se trouver dans les parages. La compétence “Shift” permet à Jason de couvrir une courte distance très rapidement, disparaissant un court instant pour réapparaître plus près de sa cible, un peu comme dans les films où il se déplace inexplicablement plus vite en  marchant que ses victimes qui le fuient en courant. Enfin, la compétence “Sneak” permet  notre maniaque d’effacer sa présence et de prendre une victime par surprise. Concrètement, la musique stressante ne se fait plus entendre à son approche, mais il peut également pour une courte durée détecter plus précisément ses victimes. C’est vicieux et ça fait son petit effet !

Le tuto est vraiment décevant, faudra vous débrouiller sur le tas

Jason peut également équiper des compétences dépendante de son expérience avant le match mais celle-ci concernent ses façons de tuer. Mention au “Bear Hug” assez mignon, à la découpe à la machette où à l’écrasement du crâne. Gore comme on aime. A cela s’ajoutent les meurtres dépendant du lieux ou des objets aux alentours, comme les cheminées, garantissant à Jason un bonus d’expérience appréciable. tout comme les joueurs, Jason peut aussi placer des pièges à ours bien pratiques pour immobiliser ses proies, aux alentours des endroits que les joueurs chercheront à rejoindre pour tendre des embuscades. Vicieux comme pas deux, si il parvient à découvrir un joueur caché sous un lit ou une armoire, il pourra le tuer instantanément. Et pour avoir subi cette mort, l’effet est garanti !

Bhou

Au niveau des déceptions, le tutoriel pour apprendre à jouer est plutôt mal fichu, et on ne dispose pas de mode hors-ligne pour se faire un peu aux commandes ou pour tester les différentes aptitudes des survivants. Tout se fait sur le tas, et c’est tout de même assez décourageant au début. Vous déambulez dans le camp la nuit sans trop savoir quoi faire, le plus souvent seul, visitant chaque cabane dans l’espoir de découvrir quelque chose avant de rencontrer éventuellement d’autres survivants que vous ne comprenez pas et qui jouent dans leur coin. Puis, si vous avez de la chance, au bout de longues minutes d’errances, vous tombez enfin sur Jason qui vous course et vous tue. Point. Si un mode solo payant est prévu pour la suite, le démarrage dans Friday The 13th : The Game est très laborieux.

Jouer Jason est hyper rare, mais une fois ses capacités débloquées, c’est jouissif !

Il est également impossible de mapper ses touches, le jeu nous imposant ses commandes – à la manette ou au combo clavier-souris – our un effet pas toujours des plus adapté. Le titre reste intégralement en anglais, ce qui ne pose pas trop de souci si vous jouez avec des francophones, mais le jeu ne regroupant pas les joueurs par langue ou zone géographique, c’est au petit bonheur la chance. Et même si cela tend à s’améliorer au fil du temps, les latences sont encore importantes, tant en jeu que pour rejoindre une partie.

Conclusion

Friday The 13th : The Game a véritablement été conçu avec amour par ses développeurs, c’est indéniable. L’ambiance est très réussie, le jeu respectueux des codes de la série et les pouvoir de Jason très fidèles au modèle “Slasher”. En cela, Friday the 13th : The Game est une réussite. Mais vendu comme un jeu complet à plein tarif, on reste dubitatif sur la qualité finale. Pas très beau graphiquement, avec seulement 3 environnements, un tutoriel textuel succinct, des soucis de netcode et pas mal de bugs, on reste assez proche de l’early access avancée et non d’un jeu Gold. Incarnez Jason procure un sacré sentiment de puissance, tandis que les survivants se sentent très vulnérables. On apprécie le titre pour ses quelques moments épiques et de tension extrême que procurent les rencontres avec Jason, ou l’aspect coopératif très sympa, mais en l’état, on vous conseille plutôt d’attendre un peu la version finale.

Friday The 13th : The Game

  • Développeurs IIIFonic
  • Type Action Slasher
  • Support PS4, PC, Xbox One
  • Sortie 02 Juin 2017
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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