J’ai une tendresse particulière pour les 6 premiers épisodes de Final Fantasy. On les a vu de nombreuses fois revenir et je me souviens que leur sortie sur Playstation première du nom était un petit événement en soi. Cette compilation Final Fantasy Pixel Remaster est-elle l’aboutissement de ces versions ?
Final Fantasy Pixel Remaster
Supports : PC, PS4, Switch, iOS, Android
Genre : JRPG
Date de sortie : 20 mars 2020
Editeur : Square-Enix
Développeur : Square-Enix
Multijoueurs : Non
6 titres historiques dans les meilleures versions actuellement disponibles à redécouvrir ou faire découvrir
- Les options de simplification des systèmes
- Certains passages visuellement retravaillés
- Galerie, bestiaire et lecteur de musique
- Le choix des compositions musicales
- La scène de l’opéra de FFVI… sublimée
- Un peu cher pour les 6 épisodes
- Les filtres scanlines, ratés
- Un effet typo « moderne » trop lissé, préférez le rétro
- Une exploitation duu 16:9 perfectible
Une dernière fantaisie pour la route ?
Après avoir goûté au légendaire final Fantasy VII sur une Playstation prêtée par un ami, je me suis intéressé aux autres jeux, et me suis penché dans le petit monde alors balbutiant de l’émulation. De nombreux titres n’étaient alors pas disponibles dans nos contrées, et on s’échangeait alors des disquettes de roms avec quelques émulateurs récupérés tel un miracle grâce aux modem 56k. Aujourd’hui, un tour sur un site d’émulation quelconque suffit à dénicher n’importe quel fullset d’une console rétro, mais à l’aube des années 2000, c’était un petit travail. Et il était encore plus difficile de trouver un fichier de traduction pour patcher une rom japonaise ou américaine, en croisant les doigts pour qu’elle soit correcte et complète.
C’est ainsi que je découvris Final Fantasy V, sur mon PC, au clavier et plein d’émerveillement en compagnie de Butz, Rena, Faris, Galuf, Krile et bien entendu ce cher Boco. Du moins, jusqu’à un certain boss protégeant le Cristal de la Terre et qui avait la mauvaise habitude de modifier ses faiblesses à chaque tour. Je vous parlais des fichiers de traductions plus haut, car c’est le moment qu’avait choisi ma roms pour repasser en japonais, me privant de cette précieuse information. J’ai attendu la sortie sur PSOne pour terminer ce Final Fantasy V, que j’avais abandonné au profit du IV, puis du VI, magistral.
Aujourd’hui, ces jeux ressortent dans le meilleur format possible, partout. Après quelques années de disponibilité uniquement sur PC et mobiles, la série Final Fantasy I-VI Pixel Remaster a finalement été portée sur consoles. Ces nouvelles éditions ont apporté de nouveaux changements et les ajustements nécessaires en termes de qualité de vie font de ces dernières éditions pour consoles des versions incontournables.
Je ne vais pas vous mentir : je n’ai pas refais les 6 titres en entier pour vous en parler, même si individuellement, je les ai déjà tous terminé une ou deux fois à l’époque.
Dotés d’un casting haut en couleur et de l’une des meilleures histoires de jeu vidéo de l’époque, les jeux hexalogiques originaux ont contribué à façonner les systèmes de combat au tour par tour présents sur la scène RPG japonaise de l’époque. Heureusement, les efforts et les récits écrits par les développeurs de Square Enix sont toujours présents sous forme remastérisée.
À première vue, les aspects les moins conviviaux de ces titres ont été amélioré en faveur d’une expérience simplifiée, allant jusqu’à supprimer l’infâme farming indispensable de certains titres JRPG pouvant désormais être ajusté grâce aux options de configuration « Boost ». Les joueurs qui rencontrent des difficultés dans leurs parties de n’importe quel titre peuvent désormais ajuster le montant de la monnaie, de l’expérience et des points d’aptitude qu’ils reçoivent. Excellent. Un peu impie, mais excellent, surtout quand vous voulez juste « refaire une partie » et que vous avez oublié tous les aspects les plus énervant des jeux de l’époque.
Cependant, évitez de désactiver les rencontres aléatoires de Final Fantasy II, son système dévolution étant basé sur vos actions en combat, vous perdriez beaucoup de l’intérêt du jeu. en effet, le farm permet ici de pouvoir modeler chaque héros à votre convenance. Chaque compétence utilisée par un personnage devient plus puissante, encaisser souvent des coups, utiliser une arme ou l’autre, faire de la magie… occasionne une montée automatique des statistiques idoines
Chaque remaster comprend son propre lecteur de musique avec des morceaux arrangés et classiques du jeu, ainsi que des illustrations de choix de Yoshitaka Amano. Les complétistes seront également ravis de voir qu’un Bestiaire de monstres à compléter est inclus dans chaque jeu.
Accompagné d’une fonction pour activer ou désactiver les rencontres aléatoires et de bandes-son interchangeables, votre expérience peut être organisée de manière à vous aider à passer les quelques dizaines d’heures de jeu sans vous retrouver face au mur du « grind » impitoyable, tout en profitant des histoires magnifiques de ces titres (dont l’aspect pixel renforce paradoxalement l’immersion, puisque nous imaginons à loisirs les détails).
Il est par contre dommage que le design du menu était visiblement identique pour chaque jeu. Je reconnais que ce design unifié présente des avantages pour les joueurs qui passent d’un titre à l’autre rapidement. Mais c’est une petite perte puisque chaque menu de l’époque était un peu spécifique à chaque jeu.
En terme de nostalgie par ailleurs, cette version a raté son coup en proposant l’un des filtres scanline « classiques » les plus moche dans une tentative de reproduction qui crée une bouillie à l’écran, forçant un effet de flou que les vieilles télés cathodiques étaient incapables de produire. On dirait un effet créé par une équipe n’ayant jamais joué sur les écrans des années 80 à 90. Je vais être un peu ronchon aussi sur la transposition des écrans de combat du format 4:3 d’antan au standard d’écran large auquel nous sommes habitués. C’est quelque chose de voir vos minuscules personnages perdus au milieu de l’écran, surtout contre les boss, qui perdent en superbe. Le problème disparaît complètement lorsqu’il y a plusieurs ennemi à l’écran, ce qui fonctionne mieux en terme d’espace.
Final Fantasy Pixel Remaster
En Bref
Je suis vraiment heureux que ces versions aient étés rendues à nouveau accessibles à un plus grand nombre de joueurs, et ça permettra de les faire découvrir dans de meilleurs conditions.
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